Sunday, February 10, 2013

Le Souvenir


« Notre société est très violente. Il n’y a qu’à prendre le métro pour s’en souvenir. »

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Cher Carlos, 

Tu restes si peu à Paris, ce sera sans doute impossible de se voir plus. (Si tu bois un verre quelque part, peut-être...) Mais ça a été un plaisir de te voir parler de ton cinéma, même si je t’aurais écouter des heures — mais il y aura d’autres rencontres, j’imagine. En ce moment, je découvre à Paris des peintres figuratifs extraordinaires (vraiment) qui disent la même chose que toi sur le réalisme (l’entonnoir). J’ai tourné un petit peu, il y a 10 jours, une actrice de chez moi m’avait demandé de faire qqch sur le sexe. J’avais déjà fait des photos une fois, mais je n’avais jamais filmé. Je l’ai fait avec mon iPhone. En voyant ce que ça donne, je m’aperçois de ton influence évidente et je m’en réjouis ! Sur un plan, en particulier, le plus beau, ça paraît tiré d’un de tes films. Je voulais te le donner, mais c’est un peu lourd par mail. Voici quelques photos à la place. Je me réjouis en tout cas d’être capable — complètement inconsciemment évidemment — d’être influencé par un artiste de ton acabit — et finalement, ça ne m’étonne pas : tu es très fort et le fort doit influencer le faible. 

A bientôt, 

Yves-Noël 

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Women’s Hearts


« What got you into poetry ?
— Well, I don’t know. I thought that was the way to kind of win women’s hearts.
— Did it work ?
— Yes, it did. »

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LOVE

Burning Gold (2)

Femelle (2)

Egoïsme métaphysique


« Solipsisme
Attitude du sujet pensant pour qui sa conscience propre est l'unique réalité, les autres consciences, le monde extérieur n'étant que des représentations. »

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Viser juste, etc.


« Viser juste est un hasard. C’est le hasard qu’il faut viser. »

« Le film n’a pas de sujet. Il est le sujet du film. »

« Emparez-vous de la liberté d’inventer pour inventer la liberté. »

« Le réel de l’image est dans ce qu’elle ne montre pas. »

« Comment dire la beauté de ce film ? Entre les miroirs du souvenir et un simulacre de réalité, tout est immobilisé, temps suspendu, attente de ce qui est déjà survenu. Les « voix » d’un côté, les images, immobiles elles-aussi, de l’autre. Présence-absence de ces êtres qui ressemblent à ce qu’ils furent, et qui glissent « comme des odeurs » vers le néant. Et cette chanson qui donne envie d’aimer... »

« Partir du squelette et tout reconstruire jusqu’à la peau ; comprendre les connexions entre les membres ; enfin, de pouvoir ensuite tout habiller, tout dessiner ; à force, cela devient une intuition. »

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Couple (2)

Le Cinéma somptueusement réaliste de Carlos Reygadas


Carlos disait ce qu’il m’avait déjà dit : qu’il ne faisait le plus souvent qu’une prise — ou très peu —, mais l’extrait qui était montré (Bataille dans le ciel, dans le métro) montrait une telle complexité (...) Le storyboard,  le découpage sont très précis, le minutage. Avec ce système de réception tout est préparé sauf ce qui va arriver (comme les passants dans le métro). Pour Carlos Reygadas, le film est plus que ce qu’il projetait. Il reçoit plus. Dans la vie réelle, on apprend les choses lentement, par petits bouts, et puis on finit par savoir ce qui se passe. Il essaye d’avoir la même approche avec son cinéma. Dans un espace ouvert (recevoir). Il a toujours écrit des scénarios techniques, pas littéraires, comme si on était en train de voir le film. Storyboard : comment chaque plan va fonctionner avec le précédent et le suivant — comme un plan d’architecte. Préparer tout pour qu’on n’improvise pas parce que, de toute façon, on va improviser. « Mes films : le contenu est du documentaire et, la forme, c’est de la fiction. Oui, j’aime beaucoup que les choses que je vois soient vraies (ça, c’est une question philosophique). De mon point de vue, la question n’est pas d’être informé, mais de rentrer dans la vie, à ce moment-là, dans la sensation. Je ne veux pas faire un film pour faire du théâtre. Ce serait con de demander à un peintre pourquoi il ne peint pas des acteurs. De mon point de vue, le cinéma n’est pas l’art pour les acteurs. De mon point de vue, ce n’est pas les acteurs qui construisent le film, mais le réalisateur. » Mais, contrairement à Bresson, laisser passer la personnalité des gens. En général, ce que l’on ressent dans le film est très proche de la réalité des personnalités. « Si vous le trouvez antipathique dans le film, il est fort probable que vous le trouverez antipathique dans la vie. » Réalisme : ce qui est là-dedans, on le prend pour, après, fictionner. Le réalisme : aussi le rêve, le futur imaginé, etc. Le présent conscient n’est qu’une partie de la réalité. Il y a plusieurs niveau de réalité (même la réalité qu’on ne voit pas). Dans ce sens-là, Carlos Reygadas se permet de réinterpréter la réalité (flou, cadre...), mais c’est la matière qui reste réaliste et aussi la valeur finale. « Je veux rester fidèle à ce que je perçois comme vrai. »

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Femme (2)

Je pense qu’au fond tous les spectacles


« Mais nous qui sommes jeunes et beaux, nous répondons : REVOLUTION quand on nous dit : souffrance. »

« Tous les sujets sont connus d’avance. »

« Tout héros est un mensonge pompier. »

Je pense qu’au fond tous les spectacles sont du même acabit et qu’on les remplit — il faut donc qu’ils soient vides — de son humeur ou de sa vie (toute entière) selon les soirs, selon les constellations des planètes, selon les éléments du décor et des toiles peintes dans lesquels nous nous baladons sans bien sûr nous en apercevoir ou si peu. Toute l’astuce ou la chance consiste à trouver l’adéquation de n’importe quel spectacle avec son âme du moment pour passer une « bonne soirée ». Choisir aussi d’être accompagner par la bonne personne (important) :  le théâtre commence à 2.

« Et les vainqueurs crevaient un jour seulement après les vaincus. »

Saint-Denis


































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