Saturday, December 29, 2012

Soir à trois



On a vu un scorpion. C’était quand Emmanuel a proposé une tisane, il ne trouvait rien dans les pots sur les étagères alors il a proposé de prendre ce qu’il avait au jardin. Avec la bougie, nous sommes allés tripotés les plantes du jardin et c’est là qu’Omar, soudain, a reculé sa main, il avait failli la poser sur le scorpion. Omar a demandé si les scorpions allaient aussi à l’intérieur. Bien sûr. Il n’y a pas d’intérieur ni d’extérieur, comme je l’ai déjà dit. Emmanuel a dit qu’ils allaient dans les trous de ces roches volcaniques qu’il utilise, « Tu ne peux pas savoir combien de tonnes de roche volcanique il y a dans cette maison ! » Mais Omar a demandé si ce ne serait pas mieux de boucher les trous (avec un crépi). Ah, non ! C’est exprès. C’est exprès, ces murs où il ne faut pas passer la main, remplis de scorpions, sous peine de mort. Il faut aussi regarder dans ses chaussures le matin. Ces roches noires. Omar a demandé s’il fallait aller à l’hôpital si on était piqué. Oui. Et ils te laissent t’asseoir et ils te disent : « Vous nous dites si ça va pas. » Si ça va pas, ils t’injectent l’antidote. Il ne le font pas tout de suite, seulement s’il y a vraiment besoin car l’antidote est très violent, on met trois jours à s’en remettre, on vomit et tout. On s'est passé de tisane.

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Imparfait du subjonctif



« Cette idée de la mort s’installa définitivement en moi, comme fait un amour. Non que j’aimasse la mort, je la détestais, mais après y avoir songé sans doute de temps en temps comme à une femme qu’on n’aime pas encore, maintenant sa pensée adhérait à la plus profonde couche de mon cerveau si complètement que je ne pouvait m’occuper d’une chose sans que cette chose traversât d’abord l’idée de la mort et même si je m’occupais de rien et restais dans un repos complet, l’idée de la mort me tenait une compagnie aussi incessante que l’idée du moi. »

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Impasse de la beauté


Des nouvelles de Bernard Faucon.

« Il lui arriva bien des fois de plonger le doigt à toute vitesse dans le bonheur. »

Nada y mucho



Je ne vais pas voir les films du box-office français. Sur les affiches, on voit que tous ceux qui sont là s’en mettent plein les poches. (Astérix en est un bel exemple : ils y sont tous.) J’ai engraissé Bernard Arnault quand j’ai acheté du Dior (du temps d’Hedi Slimane, beaucoup), mais engraisser des acteurs, non. A la question : Allez-vous boycotter les films de Gérard Depardieu après son exil fiscal ?, je réponds : Il y a bien longtemps que je boycotte les films avec Gérard Depardieu. Je pensais aller voir le film d’Abel Ferrara sur DSK. On verra. (On sait jamais.)

Romanesque



« Yvonne m’a dit qu’il fallait vivre les situations pour les écrire, comme par honnêteté. Je pourrais imaginer cette situation qui m’amènerait à étrangler l’enfant et me constituer assassin, comme par honnêteté vis-à-vis de l’écriture, et donc vivre l’amnésie qu’elle a programmée. »

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Chambre d'amour



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« Hervé Guibert : Dans les premiers livres, il y avait une fiction. Dans Le gardien de but, il y avait des personnages ; il y a la caissière, il y a le crime.
Peter Handke : Ça, c’est vrai, maintenant, il n’y a plus rien. Seulement des récits, quand même des récits.
H.G. : Il y a toi.
P.H. : Même pas moi.
H.G. : Il n’y a que toi à la puissance mille.
P.H. : Il y a l’oreille et il y a le désir, et il y a une certaine envie d’être le chroniqueur de ce vide. »

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Dans ma chambre



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« Pour moi, le meilleur du monde, c’est l’écriture, c’est là où il reste ce qui doit toujours resté, ce qui est innocent, ce qui est plein de désir, ce qui est enfantin, ce qui a besoin de délivrance. »

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Survivre en tant qu’enfant



« Un adulto creativo es un niño que ha sobrevivido. »

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Polémique (2)


Le salaire des « stars » françaises. (La cour des « grands », comme dit Gad Elmaleh.)