Wednesday, March 14, 2018

J amais plus


« « Jamais plus je ne dirai moi je » écrivait Virginia Woolf dans Mrs Dalloway. » 

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G ouffre et caverne


Photos de Vivianne Perelmuter

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« un état psychologique dangereux, celui d’un homme qui risque à tout moment de se convertir, de tomber amoureux ou de se mettre à délirer »

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J’ai rencontré Sébastien Bidault à mon cours d’interprétation de Pantin Jouer comme Gérard. Très vite son rapport à Michel Houellebecq m’est apparu exceptionnel. Une profonde correspondance. Compréhension. Il avait déjà fait un spectacle à partir des poèmes de Michel Houellebecq (que Michel Houellebecq a vu, d’ailleurs). Au cours, il a essayé du Tchekhov, le discours écologique d’Oncle Vania, mais je l’ai encouragé à revenir à l’auteur de La Possibilité d’une île.
Son travail sur la troisième partie de ce roman (la plus belle selon Michel Houellebecq lui-même)  a été remarquable.
Les représentations de décembre dans ce café de Pantin tenu par Kataline Patkaï — le café Pas Si Loin — très appréciées.
Je l’ai encouragé à poursuivre son travail et à en faire un spectacle. 
Je suis l’affaire de près. C’est son travail, mais je l’encourage de mon regard extérieur.

Yves-Noël Genod

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Salut David, je pense (souvent) à toi parce que je me souviens que tu avais aimé mon Hamlet de Vanves (si tu t'en souviens). Je viens d'en fabriquer un nouveau, encore très différent, mais plus proche, me semble-t-il, de la matière « Hamlet » originelle (quatrième version, j’ai dit que j’en ferai toute ma vie). Il est en anglais et en français, esprit très brut (mais c’est toujours pour moi une question de lumière et d’espace) et il rassemble — comme souvent mes spectacles — un peu tout ce que je sais et que je pense de tout — c’est-à-dire aussi un peu de ta pensée à toi… Je l’ai intitulé Hamlet, poem unlimited pour le distinguer des trois précédents (Hamlet Villette, Hamlet Ménagerie et Hamlet Vanves). C’est le 13 mars à Vanves, à 21h, et, comme le spectacle est prêt, nous rajoutons des avant-premières : le 5, à 20h, le 6, à 14h, le 11, à 20h, le 12, à 20h. Il dure 2h1/2. Si jamais tu avais l'occasion de passer (ou d'envoyer quelqu'un de confiance), ça me toucherait. T'embrasse 

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Bonjour Jean-Pierre, 
je pense toujours à vous lorsque je fabrique un nouveau spectacle, mais celui-ci, Hamlet (quatrième version, j’ai dit que j’en ferai toute ma vie), je ne vois que vous pour l’inventer. Il est en anglais et en français, dans un esprit très brut (mais c’est toujours pour moi une question de lumière et d’espace) et il rassemble — comme souvent mes spectacles — un peu tout ce que je sais et que je pense de tout — c’est-à-dire aussi un peu de votre pensée à vous… Je l’ai intitulé Hamlet, poem unlimited pour le distinguer des trois précédents (Hamlet Villette, Hamlet Ménagerie et Hamlet Vanves). C’est le 13 mars à Vanves, à 21h, et, comme le spectacle est prêt, nous rajoutons des avant-premières : le 5, à 20h, le 6, à 14h, le 11, à 20h, le 12, à 20h. Il dure 2h1/2. J’espère que vous aurez un moment. 
Bien à vous, 

Yves-Noël

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T u peux voir sur cette photo que je cite ton livre (que j’adore, surtout la partie sur Nerval) (aux acteurs d’Hamlet Unlimited) :


Photo Isabelle Ingold. Le livre de Nathalie Quintane, Ultra Proust

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A vec Amélie


Il m'a rendue triste, ton spectacle, dis moi que ce n'est pas le dernier ?
Je t'embrasse. Mais où as tu déniché ce comédien capable de tout jusqu'à l'épuisement ?!

Triste ? Oh, mon Dieu, il faut que tu m'expliques. Je m'en rends pas compte. Bien sûr, c'est une tragédie... Peut-être la représentation d'hier était-elle triste. Pour nous, c'était en fait, plutôt qu'une première, la dernière. Ou peut-être aussi cette dispersion du public. Jusqu'à maintenant tout ce que j'ai fait, c'était plein à craquer. Mais, là, on  ne sait plus comment atteindre les gens, Facebook ne diffuse plus et je m'aperçois que ça fonctionnait vraiment là-dessus. Tout le monde est isolé, submergé d'informations... On s'est immergé — avec Aidan surtout — dans cette matière d'une manière intensive depuis deux mois (ce qui est bien peu, d'ailleurs). Aidan, je l'ai formé ! C'est bien la première fois (enfin, d'une manière intensive comme ça). J'ai senti qu'il aurait la ténacité, qu'il ne lâcherait pas. Au début il était terrorisé. J'ai pensé que comme il y avait incroyablement peu d'argent, la manière de travailler était sans doute avec une personne qui en aurait l'envie, l'ambition (et en étant très peu payé de toute façon). Je l'ai rencontré l'année dernière, au moment de La Beauté contemporaine. Il a une énorme ambition (et talent), donc je pouvais insister. C'est la première fois que je fais travailler quelqu'un. On a le projet, à Lausanne, à l'Arsenic (les 1er, 2, 3  et 4 novembre) de continuer ce travail, ce qui donnerait sans doute un spectacle de quatre-cinq heures…

Je t'ai fait un papier que Caroline Breton trouve beau et juste. 
Tu me rassures. 
Il y avait là comme des adieux !
Et oui le nouvel algorithme de Facebook ne montre rien.
J'ai beaucoup aimé ton spectacle !

Il est très subtil (et très précis), ton papier, merci beaucoup ! Oui, peut-être, hier soir, il y avait un côté cérémonie funèbre (et un peu religieux, c'est une note que j'ai faite à Aidan (un défaut) : « un peu la messe », je l'ai senti). Tu sais, il faut que je t'avoue, j'ai toujours (ou très souvent) la sensation que je présente mon dernier spectacle. C'est un tel boulot, il faut faire face à tellement d'opposition pour que quelque chose comme ça puisse exister (malgré le soutien et la bonne volonté de tous), je me dis toujours : impossible qu'il y en ait un autre. En fait, ça vient aussi du faible nombre de propositions. Là, on se raccroche à celle de Patrick de Rham, enthousiaste (mais sans beaucoup d'argent). Et je me raccroche aussi à l'ambition et à la jeune énergie d'Aidan qui est, en effet, comme tu l'as bien remarqué, un avatar. Quelqu'un qui fait ce qu'il veut, mais qui me permet aussi de faire de que je veux (commen toujours quand ça se passe bien entre un interprète et un directeur). Je t'embrasse, chère Amélie, merci encore !

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J ean-Luc


Jean-Luc, je ne pouvais pas imaginer meilleure antichambre à mon Hamlet, meilleur préambule que tes photos et tes dessins, ici, à Artdanthé ! Tu es l'ultra Hamlet ! Amitiés

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Salut Benoît ! J'aimerais bien qu'on retravaille ensemble (évidemment : toute ma vie) et j'ai une opportunité — si tu n'es pas déjà réservé : 1er, 2, 3, 4 novembre, à l'Arsenic et quinze jours ou même trois semaines avant (déjà, si tu peux quinze jours, c'est top). Il y aurait aussi une autre période en amont, mais, bon, ça... Ou alors si tu ne pouvais pas en novembre, alors voir avec cette période pour créer et transmettre ensuite… Ce serait sur Shakespeare. Je présente en ce moment un Hamlet à Vanves (banlieue parisienne) que je suis obligé de limiter à 2h30 (!) à cause des derniers métros-correspondances, mais, à Lausanne, ce serait possible de faire un spectacle de 4-5 heures (j'en ai déjà parlé à Patrick enthousiaste). Là, à Vanves, il y a moins d'argent que jamais, donc pas de son ni de lumière — et c'est beau, je trouve —, mais dimanche matin dernier, il y a eu, pendant un assez long moment, au loin, des cloches et ça marchait très, très bien (tu penses !), et j'ai pensé : Tiens, y a Benoît qui pointe son nez... Hehe... Bon, tu ne seras sans doute pas libre, alors tout cela n'aura été qu'une belle histoire…
Yvno

Si jamais tu veux le voir d’ailleurs : dimanche 20h, lundi 20h (filage film dans les après-midis) et représentation mardi 13, 21h

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Il est prévu que ce spectacle soit récréé et allongé à Lausanne au théâtre de l'Arsenic, en effet, les 1er, 2, 3 et 4 novembre prochain. Pour le reste, comme d'habitude, rien n'est prévu et je peux expliquer pourquoi. Je ne peux pas vendre ce genre de spectacle avant qu'il soit apparu pourquoi ? parce que ce genre de spectacle a toutes les chances de ne pas apparaître. Alors, au dernier moment, quand je vois que quelque chose va être là, quand je me mets à croire assez au spectacle pour pouvoir le partager, mais c'est au dernier moment, j'appelle tout le monde, mais c'est souvent trop tard pour avoir des programmateurs dans la salle, le théâtre est maintenant une économie qui se déroule deux ans à l'avance. A Lausanne où j'ai joué 'La Recherche', Patrick de Rham m'a proposé une création pour la saison prochaine. Comme je n'en ai pas fini avec 'Hamlet' (je n'en aurai jamais fini), j'ai envie de continuer et de proposer non pas un spectacle de 2h20 (on a dû limiter ici à cause des métros-correspondances), mais de 4 ou 5h. Voilà le projet. Ceux qui m'aiment prendront le train…

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A idan par Perelmuter



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« Ma maladie » confie-t-il dans une de ses lettres à Madame Alexandre Dumas, « c’est ce que les docteurs appellent une théomania. »

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Anne-Lise Heimburger
Ah non ! Pas la dernière chance ! Pas possible pour ceux qui, comme moi, n’ont pu ni ne peuvent être des 3 représentations privilégiées. On m’écrit tard hier soir pour me dire d’Hamlet Unlimited : « une merveille absolue » ! Donc, THE question est : être ou ne pas être dans le public quand il sera repris. Quand ? Où ?

Odile Heimburger
Je confirme, une merveille… objet volant non identifiable fascinant de grâce, de poésie, et même d’humour

Joana Preiss
Hamlet unlimited by  Yves-Noël Genod  
Fantastic & pure Hamlet / Sublime Aidan Amore 

Vivianne Perelmuter
Je ne sais toujours pas ce qu'est un acteur/une actrice, c'est-à-dire ce qu'il/elle peut, comment il/elle procède.
J'aime bien ne pas savoir. 
Et j'aime de plus en plus filmer les gens au travail, dans un processus.
Hier, cela a commencé dans la loge.
L'odeur de l'infusion qu’Aidan Amore se prépare, le son de la bouilloire, puis de sa respiration, ses geste précis, ses petits rituels.

Le voir se regarder dans le miroir, et se métamorphoser sous mes/nos yeux.

Comme les peintres chinois préparent longuement leur encre et, se faisant, se concentrent ou se vident (je ne sais pas non plus, ni même s'il y a une différence — peut-être selon ce qui doit être fait) afin, le moment venu, d'atteindre, en un seul mouvement, le geste juste.

Puis, sur le plateau, avant le filage, Yves-Noël Genod réunit ses comédiens et leur donne moins des indications qu'il ne les infuse avec quelques paroles et des citations.

Décidément, infuser est un verbe qui m'accompagne. Et comme tout ce qui vit, il est à la fois actif et passif, et contemple.

Le spectacle c'est ce soir à 21 heures. Au théâtre de Vanves.

Edmonde Gogotte
Encore ce soir à 21h au Théâtre de Vanves, Yves-Noël Genod t’invite à un flottement, un plongeon, une méditation souterraine ; il dessine un chemin sourd entre dilatation et dilution temporelle, Babel, Maeterlinck... Noir, néons et brouillard, Hamlet tout en un (plus fort que le shampooing) a la séduction impérieuse. La pièce est incube/succube : laisse-toi visiter, tu ne rentreras pas seul chez toi. Mention toute spéciale aux saillants Rosencrantz et Guildenstern

Delphine Perrin
Un mot en passant pour dire merci pour cette dernière avant-première hier, j'ai beaucoup aimé !


Marie Jocteur
Génial le Hamlet Yves-Noël ! Dimanche je suis allée voir du Shakespeare avec Donnellan aux Gémeaux, un tout autre style mais je retiens qu'avec tes mises en scène on a vraiment une ambiance et une complicité acteurs-public qu'on ne retrouve nul part ! Ton acteur me faisait penser à toi ! Et je n'ai pas vu les heures passer. Voilà, je n'ai pas pris l'occasion de te parler mais je voulais quand même te le partager ! A bientôt car je viens toujours voir tes spectacles et merci !

Olivier Steiner
Je l'ai vu, sublime, et gratuit ce soir

Jacquie GZ
Moment très étonnant performance de l’acteur géniale bravo !!!

Caroline Breton

Les états vaporeux, dansants de nos mémoires... menée par le bout des doigts vers des contrées assoupies, tapies... Sublime Hamlet d'Yves-Noël Genod vu hier soir à Vanves. Tiens, un bel article signé Amélie Blaustein Niddam


Anne Béatrice Klauck
Hamlet Unlimited (et c'est bien de cela qu'il s’agit) de Yves-Noël Genod avec Aidan Amore, y aller, évidement, forcément, au théâtre de Vanves, « le temps est notre plus grande richesse (ou la seule je ne sais plus) », une délicieuse flottaison poétique et tellement nourrissante  🌞 Merci à tous

Isabelle Pin
Noir et blanc, forteresse en domino où flottent la folie et les fantômes. 
Là où pourtant on entre pour ne plus ressortir pendant 2h20, de l'anglais et des interstices de français qui bientôt se confondent. Happés ! 
Aidan, l'acteur principal, stupéfiant caméléon se métamorphose devant et avec le public.
Sa voix erre dans les coulisses, interpelle sa mère, le fantôme d' Ophélie ou celui d'Yves-Noel. 

Il joue avec nous et nous somme de ne pas le juger.
Tantôt difformité, tantôt élégance.
Le double et le trouble.
Après sa disparition quand le noir en (s)Cène gagne sur le blanc sa présence demeure et irradie l'espace.
Hamlet infini donc, très graphique qui ne déplairait pas aux maîtres du clair obscur et à David Lynch. Vivement conseillé !


Cédric Jullion
Cher Yves-Noël,
Un très grand merci, pour ces volutes, ce corps qui porte tout, ce théâtre.
Et un très grand bravo à vous tous pour ce travail.
Cédric

Yacine Sif El Islam
Yves-Noël, je suis parti vite, je ne suis jamais très fort dans les après spectacle. Mais cette performance c'est une des plus belles choses que j'ai vu. Les mots me manquent mais j'ai pris une leçon ce soir. Une leçon du temps retrouvé. Bravo et merci !

Arnaud Guy

MERCI YVNO. Tu m'as encore fait rêver. Oui, Hamlet, moi, me fait rêver. En le lisant, en le voyant mis en scène par Brook, Ostermeier et maintenant Genod. Alors qu'il cauchemarde tant lui-même... Merci à William aussi, hein, et à tes super acteurs.


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« Sur le plan psychologique, l’anarchiste n’est pas toujours celui que l’on croit, et Pasolini, longtemps avant la montée en puissance d’un capitalisme fondé sur la transgression, observait que « rien n’est plus anarchiste que le pouvoir, puisque le pouvoir fait ce qu’il veut ». »

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