Saturday, February 08, 2014

L e Vandale


Bram me raconte, je ne sais pas, je prends en cours comme toujours, qu’il se balade dans une maison abandonnée qq part à Bruxelles et il me dit : « Comme c’est abandonné, on peut le faire, alors je me suis amusé à casser toutes les vitres ! » Je frémis d’horreur et j’essaie d’imaginer — car je ne peux répondre — son point de vue…
Bram a une espèce de mèche frisée très bien faite car elle lui cache les boutons d’acné qu’il a sur le front…
Pendant qu’on parle, il écrit sur l’ordinateur de son père le début d’un scénario qu’il me donne ensuite. De temps en temps il redresse la tête et pose à brûle-pourpoint des questions du genre : « Est-ce qu’on se brosse les dents avant ou après la douche ? »
On a regardé La Mariée était en noir et on a tous pensé que Jeanne Moreau était bien boulotte à l’époque avant de s’apercevoir que l’image était déformée, étirée en largeur. Misogynie de l’écran plat : la déformation ne semblait affecter que les femmes (et donc Jeanne Moreau principalement), c’est pour ça qu’on a mis longtemps à s’en apercevoir.
Dans le scénario, il écrit des phrases comme : « Elle allume la douche et se lave d’une façon sèche ! Et non comme une actrisse américaine comme Janet Leigh ou Angie Dickinson. »
J’adore Bruxelles. Bien sûr, en ce moment c’est la tempête, mais il y a eu un beau moment, hier où le ciel s’est ouvert, léger, radieux. C’est une ville de l’amitié (comme Mexico…)
Il nous dit que Jérôme Bel l’a invité comme ami sur FB. Je m’écrie : « Quoi ! mais c’est un pédophile ! » On parle du dernier spectacle de Jérôme Bel dans la Cour d’honneur. Pierre a détesté, mais Sofie a adoré. Et, moi, je passe de l’un à l’autre soutenant comme un animateur de télévision l’argument de l’un ou de l’autre qui me semble le plus pertinent…
Le film de François Truffaut n’est vraiment pas grand-chose, mais Jeanne Moreau est vivante, malgré son obésité circonstancielle.
Pierre habite sur les hauteurs au-dessus d’un parc avec la lune et l’air frais. On prend un taxi avec Sofie pour redescendre dans le centre.

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D on Alonso Verdugo de Albornoz


« Son expression mêle à l’orgueil aristocratique une pointe de précarité et de vulnérabilité. »

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