Thursday, January 23, 2014

Sublime ! J'y passerais des heures...

N adie


« La historia de mi vida no existe. Eso no existe. Nunca hay centro. Ni camino, ni lí­nea. Hay vastos pasajes donde se insinúa que alguien hubo, no es cierto, no hubo nadie. »

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T emporada


Laurent, ça m'a fait plaisir de te croiser ! C'est vrai, j'aimerais bien partager des choses un peu secrètes et adolescentes sous le regard de Dieu (seul), mais crois bien queue ce n'est pas par manque de respect pour toi. C'est tout le contraire ! C'est parce que je te respecte que je suis attiré par toi jusqu'au sang. Profite bien de ta paternité, veinard ! et aimons-nous dans les torrents un jour ! (ou l'autre), Yvno

— Je suis en promenade avec ma femme et ma fille, cher Yvno. Vous êtes le sel de la terre, mais une autre pour l'instant m'assaisonne... vous avez toujours le charme généreux d'un compagnon de pensionnat. Et je dirai quelques Pater pour votre salut...

— Ah, c'est gentil, ça...

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L a Route



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L e Théâtre, un Temple


Ce que j’essaie de donner, ce sont des leçons de liberté — et ce n’est pas original, tous les artistes le tentent. On vit la Société du Spectacle, comme nous savons, une société où l’expérience est spectacularisée« Dans la Société du Spectacle, nous avons dissout l’expérience que nous pouvions faire du monde. » Les représentations d’Avignon ont été — pour moi et pour les spectateurs, il y a 4 ans et l’été dernier —, de très belles expériences de liberté folle et de respect et de vacance. Comme je payais tout : aucun intermédiaires, on m’a foutu la paix, rapport direct (et léger) artistes-spectateurs, théâtre degré 0 (c'est-à-dire : tout entier). Avec Stéphane, nous savions que la transposition du privé au subventionné présentait un risque. Car on entre dans la complication, la démocratie, tout le monde a son mot à dire, etc. Donc le théâtre Garonne, pour moi prestigieux, avec qui je suis fier de collaborer, et Tous Mécènes une association dont je vois bien l’intérêt qu’elle peut avoir pour vous (celle d’un groupement de spectateurs). Je pense qu’un théâtre doit être un temple pour protéger la vie des artistes — la vie intérieure —, ainsi que celle du public. Les grands artistes proposent toujours une expérience de cœur ; moi, peut-être parce que je ne me considère pas comme un grand artiste, j’ai besoin d’en construire l’environnement : « On n’est pas duchesse à 100 m de son carrosse », comme dit le poète Wallace Stevens. Peu importe ce qu’il y a dedans (l’intériorité), c’est le lieu qui compte, la forme (qui contient). Un espace matriciel légèrement hors de la société, dans le monde (« intime », quoi) ; « Soient donc ces portraits : » — continue Wallace Stevens — « Un vestibule sombre, / Un lit à baldaquin… / Ce ne sont là que des exemples. » Je disais à Didier que je rechignais à présenter ces solos d’Avignon dans le subventionné parce que je ne m’y sentais pas « protégé », « Quand je fais des mises en scène, moi, je protège les acteurs, là, je suis seul. » Bon. Gilles Deleuze reprend qqpart un slogan de mai 68 : « Cesser de faire le gendarme et pour soi et pour les autres ». Ces travaux d’Avignon ont été des tentatives de donner le goût de ça. Je suis sûr que nous nous comprenons. Pour les 3 représentations qui restent, on refera une fois chez la très agréable Geneviève Bouyssou De Laparre, puisqu’elle le veut bien et que son lieu, comme un décor, convient très bien — et il faut trouver au moins un autre lieu exceptionnel. A très bientôt,


Yves-Noël

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B istouri


Oh, Pierre ! tu vas bien ?

Tu me manques...

Yvno



— Salut Yves-Noël,
Oui, tout va bien, je passe quelques jours dans les Vosges...
Je ne vois pas comment je ferais pour te manquer mais tu es bien bon de me lancer cette plainte !...
Alors, à une prochaine...
Bises
Pierre



— Mais si, chaton, tu me manques ! On se voit quand même tous les 36 du mois... Tu crois que je te prends pour un autre, c'est ça ? Mais je vois bien qui tu es... Tu es bien médecin ? (C'est un texte de Charles Baudelaire que je viens de lire, Mademoiselle Bistouri, où une femme se jette sur le narrateur en lui demandant : « Vous êtes médecin, Monsieur ? » et l'entraîne chez elle en en étant persuadé... Et ça se termine : « Seigneur, ayez pitié, ayez pitié des fous et des folles ! Ô Créateur ! peut-il exister des monstres aux yeux de Celui-là seul qui sait pourquoi ils existent, comment ils se sont faits et comment ils auraient pu ne pas se faire ? » Bref, tu me manques,) 

YN

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« On essaie de découvrir la gestuelle qui naît au moment où les danseurs se blottissent dans ce coin du cerveau encore préservé de toute civilisation. »

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L a Mise au point (final)


Fabien Ducommun
J'aime ton statut. Et ça me fait penser qu'il est temps que je te dise que j'espère vraiment, un jour prochain, travailler avec toi.
Bonne journée
— C'est gentil, bô gosse (je regarde tes photos). On se connaît pas trop ou bien ? (j'ai Alzheimer). T'es un ami d'Olivier Steiner, non ?
— Exactement ! On s'était croisé vite fait après ton spectacle au Rond-Point. C'est moi qui chante India Song. Enfin c'est moi... c'est moi aussi
— Ah, oui... Quel dommage : homo ! Je dis ça parce que j'ai beaucoup moins de chance de coucher avec un homo qu'avec un hétéro (autant dire que ça m'arrive peu, « coucher ») — et aussi parce que c'est plus dur de travailler avec moi quand on est homo, le niveau demandé est plus élevé, je le dis toujours en audition : homo, il faut vraiment beaucoup, beaucoup de talent (sinon je ne vois que ça : homo). En revanche, je dois dire, il est très facile de travailler avec moi quand on est trave : ça, alors ! je m'évanouis de bonheur à la moindre apparition ! Voilà, vous savez tout de moi (au cas où je cacherais qqch), cher Fabien
— J'ai tjs été un gros bosseur. Donc rien ni personne ne me fait vraiment peur
— Parfait ! On va se croiser...
— Quand vous voulez.

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Très, très beau travail (inachevé comme tout vrai travail) de César Vayssié, réalisé à partir d’Un petit peu de Zelda, dernier opus présenté à la Ménagerie de Verre, à Paris, en novembre dernier (durée 13mn21s).

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P aris libéré !



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L a Terre promise du spectacle

  
Il reste 3 jours pour aller voir le Zerep au Rond-Point et c’est hautement conseillé : c’est sidérant. Comptez pas sur moi pour vous dire de quoi il est question : je n’en ai aucune idée : j’étais comme au spectacle. J’avais la banane — allusion fine à l’une ou l’autre des scènes mythiques — toute la soirée, j’avais les yeux éberlués, j’aurais voulu que ça ne s’arrête jamais, j’aurais voulu que ça ne commence ni que ça ne finisse ; d’ailleurs, c’était le cas : on est en plein dedans sans début ni fin. D’ailleurs, j’y retourne samedi. Que faire d’autre qu’y retourner ? D’ailleurs, dans les compliments après le spectacle — pas difficiles à formuler —, j’en revenais toujours, au bout du compte, à cette formule d'espéranto : « Vous ne vous êtes pas foutus de notre gueule ! » Jamais je n’ai vu cette salle si « habitée », on est comme chez eux : ils la remplissent avec un ajustement haute couture (il faut dire qu’une petite, à l’entrée, m’avait bien placé : I1). On se croit en voyage. On n’est plus à Paris. On y est, mais comme en voyage. Paris voyage. Paris-vaisseau. Et avec ça : l’idéal : on ne sait pas où ça va : une vraie chorale de fantômes affamés. C’est le théâtre comme art plastique. C’est somptueux, un tableau de maître. C’est The Wolf of Wall Street du théâtre ; bref, un chef-d’œuvre. (Rapidement dit.) Un chef-d’œuvre actuel. (Plus précisément exprimé.) C’est si rare. Ce qui est rare est rare : je ne saurais pas et ne voudrais pas en dire plus. Cadeau inouï d’une soirée-amour !

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A na


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