Sunday, December 22, 2013

M ade... (rerun)



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T he insolence of office


Cher Jean-Marc, Sébastien Roux qui s’occupe d’un lieu formidable, ds le Forez, où j’ai donné pendant trois années un stage fameux a, depuis assez récemment, beaucoup de difficultés avec l’Afdas dont il dépend, qui fait obstruction, qui demande désormais, par ex, des plannings détaillés jusqu’à la stupidité, ce qui rend la poursuite d’ambitions un peu sérieuses presque impossible (en tout cas, ds l’idée de travailler avec la très bien lotie Afdas). Pour ma part, je défends, comme ds mes spectacles, un enseignement intuitif (comme, par ex, je l’ai fait au dernier stage que j’ai donné, en octobre, au Studio-Théâtre de Vitry où j’ai pris (il y avait 200 demandes) un groupe de 70 plutôt qu’un groupe de 10, pour expérimenter ensemble une chose excitante car inconnue). Mais tu connais tout ça très bien (et tu te souviens sans doute aussi d'avoir publié un premier texte écrit pour cette Afdas qui, à l’époque déjà, il y a 4 ans — mais ce n’était qu’un signe avant-coureur —, avait tiqué sur le titre « Jouer Dieu »). Je te signale ce problème car peut-être t’en a-t-on déjà rapporté d’autres du même genre, ce qui signifierait qu’il faudrait peut-être alors donner de la voix (afin de ne pas laisser la bêtise s’installer sans vergogne et en toute impunité). Tu en donnes très souvent (de la voix), et nous tenons à toi ! Ainsi, n’oublie jamais de prendre soin de toi, cher Jean-Marc,

Yves-Noël

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« La lune, pour Chaucer, c’est « Cinthya aux pieds noirs et aux cornes blanches ». Tout le monde sait qu’on voit dans la lune un homme suivi d’un chien et portant un fagot. Qui ne voit pas cet homme sera changé en loup-garou. Pourquoi ? C’est que cet homme est Caïn. Dante ne dit pas : la lune décline ; il dit : (Enfer, chant XX) : Déjà Caïn avec son fardeau d’épines touche la mer sous Séville.
Ce sont là les songes. Promontorium somnii.
Songes debout. Car, insistons-y, dormir n’est pas une formalité nécessaire. Les bestions qu’on voit pendant le sommeil, pour employer l’expression d’un vieux livre, l’homme les voit volontiers hors du sommeil. Le satyre est naturel au bois payen et le farfadet au marais chrétien. Berbiguier de Terreneuve du Thym passait son temps à prendre des démons entre deux brosses qu’il appliquait l’une contre l’autre brusquement. »

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Vie avec un grand V


« Sommeil, soleil, exercice physique modéré et adapté. »



« Cela conduit Lévi-Strauss à une remarque importante : pour atteindre le réel, il faut au préalable pouvoir faire abstraction du vécu. La remarque peut prêter à discussion sur le détail (« qu'est-ce que le réel ? »), mais on en voit la ligne directrice : seules des expériences nouvelles permettent de développer de nouveaux paradigmes. »

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L a Vida


« Et, là, tu vas découvrir la vie. La VIE. Mais, vraiment : la VIE. Autre chose que la survie... Tu vas découvrir vraiment ce que c’est qu’être en vie. Etre en vie, croquer dans un fruit. Avoir une énergie colossale qui te parcourt tous les jours. Avoir cet optimisme, ce dynamisme, cet allant de vie, cette joie à œuvrer... — eh bien, tu vas la découvrir, tu vas la découvrir vraiment — et simplement — ds un changement d’alimentation. Et tu vas découvrir aussi — certainement — ce pour quoi tu es fait pour ce monde, ta VOIE (tu en parles...) »

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Il y a qqch qui m’a ouvert l’esprit récemment. C’est qu’après les somptueuses Vulgaires Follies (Mugler Follies, mais j’adore ce jeu de mot de Jean-Biche), Dominique Issermann m’ait dit (nous étions sur scène parmi les artistes encore en costume) : « J’ai failli dire à Jean-Paul Gautier que le spectacle était un hommage (ou un hymne, je ne sais plus) à l’hétérosexualité et, alors, je me suis aperçue que, lui aussi, toute son œuvre était ça : un hommage (ou un hymne) à l’hétérosexualité ». J’aime beaucoup Dominique !

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D.



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P roblème de contenant


« L’homme ne sera adulte que le jour où son cerveau pourra contenir dans sa plénitude et dans sa simplicité la notion divine. »

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L e Cru et le Cuit


« L’homme est un frugivore. Frugivore, c’est-à-dire un régime semblable aux plus grands singes de la planète, orang-outangs, bonobos, chimpanzés — c’est-à-dire composé en très, très grande majorité de fruits et de feuilles vertes, de tout ce qui pousse au-dessus du sol, de tout ce qui est vert, salade, céleri, épinard, mâche, de tout ce qui est vert et qui pousse au-dessus du sol et non pas des racines : fruits et feuilles crus parce qu’ils les mangent crus. »



« Le Cru et le Cuit est également un article de Serge Daney, critique aux « Cahier du cinéma » puis à « Libération » paru dans les « Cahiers du cinéma » n° 323-3241 en mai 1981 dans lequel il applique les notions de cru et de cuit au cinéma, en particulier français. Le documentaire serait cru et la fiction cuite ? Il évoque à nouveau cette pensée culinaire dans un entretien avec Philippe Roger : « Pas surpris qu’entre le cru et le cuit, la guerre continue. Une guerre culinaire (nous sommes en France) où, face à la crudité-naturalisme (Renoir), la crudité-impressionnisme (Bresson) ou la crudité-art moderne (Godard), on retrouve le mijoté à la Tavernier ou le frichti Berri. ».

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« Presque toutes les femmes s’appellent Anna. »

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B ouffes


« Quand tout ce qu'on nomme art fut bien couvert de rhumatismes, le photographe alluma les milliers de bougies de sa lampe, et le papier sensible absorba par degrés le noir découpé par quelques objets usuels. »

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A mbroise



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J ’adore Marcela Iacub !


« On sait que jadis, et l’on en trouve des témoignages de toutes sortes au XVIIIe siècle, la sodomie pratiquée entre mâles n’était pas l’apanage des homs qui préféraient les autres homs. Elle était pratiquée par tout un chacun de sorte qu’elle était devenue une sorte de mode. Cela permettait aux mâles d’éprouver des orgasmes prostatiques, comparables à ceux dont jouissent les femmes avec leurs vagins. Certes, il y a des homs dits hétérosexuels qui aiment que leurs partenaires féminines leur introduisent des doigts ou d’autres choses, même s’ils ne sont pas trop nombreux. Mais si ce sont les fems qui doivent agir et non pas d’autres homs, ces derniers ne profitent pas des émotions que pourrait leur procurer la pénétration par un sexe masculin.
Là où cette limitation s’exprime le mieux, c’est dans les partouzes. Au lieu de se pénétrer aussi entre eux dans ces rencontres, les homs se limitent à échanger des fems. Les libertins du XVIIIe siècle auraient été si dépités s’ils avaient pu constater ce que font ds ces fêtes ceux qui revendiquent cette appellation aujourd’hui ! Ils se seraient dit : « Mais regardez ces beaufs pétris de préjugés ». Or notre monde préfère se priver des plaisirs pour que chacun puisse se dire je suis ceci ou cela. Comme si le fait de s’assurer de qui on est — comme si on était qqch ! — était plus important que les explorations que nous pouvons faire avec nos corps, cette merveilleuse planète de chair que la nature nous a donnée pour que nous tirions d’elle le maximum de jouissances pendant nos courtes existences sur terre. Et cette restriction agit aussi sur lesdits homosexuels qui se privent de pénétrer des fems dans n’importe lequel de leurs orifices — même s’ils peuvent en avoir envie — de peur de penser qu’ils n’appartiennet pas au groupe dans lequel ils sont désormais si fiers d’être. Ceux qui le font sont suspects de ne pas s’assumer, de céder à la pression hétérosexiste. C’est pourquoi après cette période de lutte contre l’homophobie, il faudrait en envisager une autre dans laquelle les mots « hétérosexuel », « homosexuel », « bisexuel » soient aussi ringard que la flétrissure accolée au mot « enculer ». »

(Extrait d'un article dans « Lui »)

B ertrand





Bertrand Dazin à l'exposition sublime de Ryan McGinley, galerie Perrotin

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