Sunday, January 27, 2019

(Rerun, cheveux courts)



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Un espion vieux comme le monde
Le plaisir de faire (ou de défaire) un spectacle idéal. Yves Godin a construit un espace en bois et en lumière, une sculpture très belle (qui se suffit à elle-même) et Olivia Grandville m’a invité à y produire une forme. « Ce serait bien qu’il y ait du monde », m’a-t-elle dit. On a donc rencontré du monde, j’adore les castings. Yves aurait préféré, je crois, que je sois seul. Je serai donc seul avec du monde, des invités. Je l’ai déjà fait plusieurs fois. Mes premiers one man shows étaient entourés d’une fine équipe, pas des moindres, Jonathan Capdevielle, Julien Gallée-Ferré, Thomas Scimeca pour ne citer que les premiers de la liste, les vétérans. La difficulté, ici, c’est que la forme sculptée par Yves est plus belle sans public (ou avec très peu de public). Encore une fois, il s’agit donc de trouver une astuce — une sacrée astuce — pour que — comme par la gnose — le public s’évapore, se spiritualise, se diffuse en particules, s’immatérialise en quelque sorte et que le lieu du passage, lui, phosphore dans l’obscurité. « Rien n’aura eu lieu que le lieu » écrit Mallarmé.
Représentations les jeudi 31 janvier et 1er février, à 19h, réservation auprès du Lieu Unique, à Nantes
Générale ouverte (sans réservation) le mercredi 30, à 19h 

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« Celle qui vous parle tue, vole, pervertit. Sans juges, l’art n’existerait pas. Sans moralisme, l’art n’existerait pas. Sans hypocrisie, l’art n’existerait pas. Bref, sans vous, l’art n'existerait pas. Je vous remercie donc de me mépriser. Seul celui qui aime s’expose à l’insulte. Supportez-moi et je vous parlerai parce que je vous aime. Au fond, cette œuvre est celle d’une recluse. Nous, les damnés, sommes les seuls à choisir la bonté sans détour. Si je veux être sauvée, je dois ériger mon propre bûcher. »

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