Monday, January 12, 2009

Corne du robinet

Un défaut d’incarnation. Le menton. Dans le rêve, il est découpé par l’auteur. De cette femme au sourire éternel. S’habiller déjà, aux folies de l’incarnation, aux limites de l’incarnation. Joue bleue, joue rouge. Il y a le sourire de qui vous savez. Il y aussi celui des danseurs de Pina Bausch. Une énigme à sa façon. Je devais alors avoir dix-huit ans. Ségrégation entre le personnage et la real life. Élire l’information, déjouer l’information. Évoquez, obtenez. Il évoque des rires bébêtes.






Plus d’un écrivent pour n’avoir plus de visage. Les mois s’entament. Mur moutarde, mur blanc. Il te faut de la poussière, de la poussière d’étoile. « I’d drown with you to be together. » Le poème sans les mots. Dans mon appartement, de la taille d’une valise. Déconstruire plutôt que construire (donc tout est là, tout de suite). Ingeborg, tout de suite extrême (noir). Gros plans de visages. Le dos, la chair. Une scène théâtrale où tu parlerais à quelqu’un. Une épée. Ou entrée seulement quand il en a l’air.

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Un rêve d'amour (d'un intellectuel)

Yves Noël, Un petit mot pour te dire qu’au cours d’une des dernières nuits de l’année 2008, j’ai fait un rêve où tu apparaissais. Tu étais seul sur scène et tu créais une performance qui s’intitulait J’ai toujours rêvé d’être un iguane populaire. Cela commençait par un récit à la première personne de quelqu’un qui racontait des épisodes de sa vie et de son enfance : « Je m’appelle James Newel Osterberg Jr. Je suis né le 21 avril 1947 à Miskegon dans le Michigan. Je porte le même prénom que mon père qui, lui, portait un nom qui n’était pas le sien, mais celui de son père d’adoption, etc. » Cette présentation durait environ vingt minutes entrecoupée par trois chansons, à savoir I Wanna be your dog, 1969, The Passenger sur lesquels tu effectuais des chorégraphies tout à fait loufoques et quasi-nu. Puis, d’un seul coup, tu regardais le public et du déclarais : « Non, en fait, je m’appelle Yves-Noël Genod, je suis né le … à … » Et tu te mettais à raconter quelques épisodes marquants de ton enfance eux aussi entrecoupés par les trois mêmes chansons que l’on avait entendues plus tôt. Là aussi, tu dansais, peut-être différemment, peut-être pas… Cela pendant une vingtaine de minutes. Et puis, tout à coup, tu regardais à nouveau le public et tu disais : « Maintenant je voudrais que vous écoutiez très attentivement l’histoire que je vais vous lire. Elle est très courte et très vertigineuse. Elle est tirée d’un livre qui s’intitule Traces, écrite par Ernst Bloch, un philosophe marxiste allemand. Il y a, à la fin de cette histoire, une incroyable chute dans le réel. » Tu lisais l’histoire. Pour finir, tu allais draguer un(e) spectateur/trice comme cela : « Bonsoir (...) Vous vous appelez comment ? (…) Est-ce que vous voulez me prendre dans vos bras ? » Et tu faisais semblant de t’endormir sur son épaule. Ça se terminait comme ça, au moment où tu fermais les yeux. Tu les fermais comme on tire des rideaux. Après avoir longtemps scruté les spectateurs du regard. Voilà c’est tout. Au réveil, il était midi. En apprenant tout à l’heure que l’un des guitaristes des Stooges était mort hier, j’ai repensé à ce rêve et je me suis dit que je devais t’en faire part. Apparaître dans un rêve est un acte magique. Et tu étais magnifique sur cette scène. Bises Gaspard






http://www.youtube.com/watch?v=QurHTG5zQLM&feature=related

http://www.youtube.com/watch?v=lU_m5-o63No

http://www.youtube.com/watch?v=y4hPnZUMBwA&feature=related

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