Thursday, December 13, 2012

Ça, c’est un texte d’art brut qu’Emmanuel avait publié dans les années 90 dans un journal qui s’appelait « La Porte », très beau journal, il en a des exemplaires reliés dans sa maison de campagne. Je lui en reparle, il me dit : lis ça. J’ai immédiatement envie d’en faire qqch au théâtre, le texte est sublime. On dirait un peu du Pierre Guyotat (c’est-à-dire ce qui est sublime en français). Plus tard, je parle de cette envie pour expliquer pourquoi c’est difficile pour moi d’annoncer des « projets » — parce que les projets aucun ne serait assez bon par rapport à celui qui pourrait surgir au débotté. Ce n’est pas moi qui décide, c’est le monde. Aujourd’hui (pour demain), on travaillerait sur 







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Erudition, ce bois taillé dans l’hiver



« Les Grecs de l’Antiquité domestiquaient des belettes comme on domestiqua plus tard les chats en Europe, et pour les mêmes services. » 

L’aube, internet, les grands projets... Il se peut que je revienne au monde un jour. Je vais lire The Life of Pi. Richard Gere a dit que c’était son livre préféré et Richard Gere est my secret actor beloved. (Kate Moran corrigera my secret English not native.) La vie, la vue, à court terme. Quelqu’un se posait la question dans « Les Inrockuptibles » * : la vie vaut-elle mieux que la raison, la vie ou la raison — et si on sauvait la vie sur terre au détriment de la raison, etc. Intéressant. Une citation de Maurice Blanchot : « Il ne faut pas préférer la vie aux raisons de vivre. » Ce philosophe des « Inrocks » disait aussi, si je me souviens bien : « La démocratie, c’est le conflit » (contre l’idée que sauver la vie nous concernerait tous). Ça, je le rattache à mon conflit avec Pierre — que je nommais hier sur le chemin du retour du restaurant : « la guerre ». La démocratie, c’est la guerre. Le mariage homosexuel a été légalisé à Mexico (la ville) depuis 2009, l’adoption par des couples homosexuels en 2010. Je lis maintenant un article sur la situation politique depuis l’élection de juillet. Un article déjà ancien. Mais qui trace des perspectives désespérantes. Le parti de nouveau au pouvoir est nommé « le parti de l’oxymore » : Parti Révolutionnaire Institutionnel. On a parlé aussi de « dictature parfaite » (Mario Vargas Llosa). « La dictature parfaite, ce n’est pas le communisme, l’URSS ou Fidel Castro. La dictature parfaite, c’est le Mexique, parce que c’est la dictature camouflée d’un parti inamovible. » Democracia imperfecta. Je suis dans cette ville où je me suis réveillé tôt. Je suis en vie dans cette ville du noir et de l’aube et j’entends la première sirène du matin. La ville... La ville dévoilée... Ce temps, je disais, comme des belles journées d’été en Bretagne. Au bord de la mer, malgré la pollution. Aujourd’hui, c’est une fête au Mexique, la fête de la vierge de la Guadalupe...



* Acheté parce qu'il y avait une photo de Philippe Quesne en couverture.

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A la recherche de l’animal


« La pierre n’en dit vraiment pas assez. L’homme, créature imaginative et bavarde, en dit toujours beaucoup trop. L’animal se trouve dans le juste milieu : il résume tout ce qu’on peut dire de l’existence, pas moins et pas plus. »

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3 (dédié aux stagiaires qui vont défiler pour moi à Paris le 16)


























































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