Monday, April 13, 2020

N os bougies


« Et je me mise à inspecter les portes m'efforçant de découvrir la sienne, à elle. Mais rien ne pouvait me guider. Au hasard, je pris une clé que je tournai. J'ouvris, j'entrai… Henriette, assise dans son lit, effarée, me regardait.
Alors je poussai doucement le verrou ; et, m'approchant sur la pointe des pieds, je lui dis : « J'ai oublié, mademoiselle, de vous demander quelque chose à lire. » Elle se débattait, mais j'ouvris bientôt le livre que je cherchais. Je n'en dirais pas le titre. C'était vraiment le plus merveilleux des romans, et le plus divin des poèmes.
Une fois tournée la première page, elle me le laissa parcourir à mon gré ; et j'en feuilletai tant de chapitres que nos bougies s'usèrent jusqu'au bout. »


« Chez les grenouilles, l'accouplement a lieu dans le plus grand désordre. Les mâles sautent littéralement sur les femelles, et peuvent prendre pour partenaire, un bout de bois flottant ou un animal d'une autre espèce. Parfois, plusieurs mâles choisissent la même femelle. »

« Le monde appartient aux femmes. C’est-à-dire à la mort. »

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I les


Coïncidence comme je les aime. Rentrée de Paris à La Réunion suite à l'annulation du festival Cinéma du réel. Strictement confinée car chopé le virus dans le vol du retour. Je lis votre texte du jour avec la référence à Réunion des scènes infinie, spectacle que j'avais tant aimé… Merci pour les poèmes. Autre hasard : je viens de relire La Quarantaine de Le Clézio (pour relativiser ma quatorzaine), récit dans lequel Rimbaud est très présent. Bonne fin de confinement poétique
Oh, comme c'est aimable à vous de me faire signe ! Et d'évoquer le Cinéma du réel qui est aussi mon festival préféré (je comprends que vous veniez de La Réunion pour ça). Je vais essayer de feuilleter virtuellement le Le Clézio dont vous me parlez. Bon rétablissement !
La Quarantaine est encore plus parlante quand on connaît l'île Plate au nord de Maurice...
Oh, ça fait envie...

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