Wednesday, July 23, 2008

Le récital premier




Photographies de Marc Domage. Oh, pas d'femme, pas d'cri (Thomas Scimeca).

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En tout premier lieu

Bonjour Hubert,

Tu vas bien ? Je viens de voir un des plus beaux, des plus incroyables spectacles de ma vie. Hier. Ici à Pisy, en Bourgogne. Pascal Kirsch m'a dit que vous projetiez de vous rencontrer la semaine prochaine, je tenais à te faire part de mon sentiment. L'impression d'avoir vu se matérialiser vivant, dans ce petit bout d'église de village perché, portes ouvertes, la personne même de Nijinski. Dans ce dispositif en bifrontal dans cette petite église crayeuse, crépuscule au dehors sur la colline perché, avec ce public (qui ne s'attendait à rien), avec cette actrice que j'ai employée dans Hamlet version de la Ménagerie, Bénédicte Le Lamer, qui est actuellement l'actrice en France la plus forte que je connaisse (puisque Valérie Dréville s'est plantée à Avignon) et ce musicien, Florent Manneveau (plusieurs versions existent du même travail, certaines avec tout un orchestre), je crois qu'il y a longtemps que je n'avais pas eu la sensation de toucher l'extrême naturel d'une réussite théâtrale absolue. Je voulais te le signaler en tout premier lieu, comme je partagerai avec tous mes amis de cette profession l'adhésion totale dont j'ai été moi-même le théâtre.
Porte-toi bien. Passe un bel été

Yves-Noël

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Ne jamais contrôler

Ben t'en parles très très bien, Vautrin, t'as tout compris. Moi, je peux te donner le texte d'Olivier (à propos de Oh, pas d'femme, pas d'cri) qui lui aussi en parle très très bien. "Ne pas prendre la responsabilité de la composition", qu'il dit. Ben oui. Mais si je développe pourquoi, je vais passer pompeux. Dorénavant, c'est que les gens intelligents qui parleront de ce que je fais ! Moi aussi, j'essaie d'être le plus inconscient possible quant à ce que je produis. Ne jamais contrôler le sens. Transmettre au public, au spectateur ce qui n'est pas achevé, ce qui n'a pas (encore) de sens. (Et déjouer l'attente, chez le spectateur, par différentes techniques, prise de vitesse.) Paraît que le cerveau humain est programmé pour faire du sens, de toute façon. Tout ça, dans mon cas, vient de Duras plus encore que de Régy et Tanguy (ces deux-là pour l'artisanat) : laisser le lecteur écrire le livre, laisser le spectateur faire le spectacle à partir de la contemplation, au-delà de lui-même, de son propre monde intérieur. Je ne sais pas par quel mystère (le seul mystère du théâtre, d'ailleurs)  : que ça se fasse chez lui. Au risque d'accepter aussi la production de "monstres", de contresens complets, inversion. Rien n'ayant eu lieu, au final, que le lieu (comme l'a repéré Olivier). Me revient aussi un bout de poème que cite souvent Pierre Soulage :

Ferai un vers sur le rien :
Ne sera sur moi ni autre gens,

Ne sera sur amour ni sur jeunesse
Ni sur autre chose ;
Je l'ai trouvé en dormant

Sur mon cheval.
(...)

J'ai fait ces vers, ne sais sur quoi ;
Et les transmettrai à celui
Qui les transmettra à un autre
Là-bas vers l'Anjou,
Pour qu'il me fasse parvenir, de son étui

La contre-clé.


Guillaume IX, duc d'Aquitaine


Enfin, mais ça n'a peut-être pas de rapport ("Ici il faudrait peut-être une autre question.", comme disait Duras), je suis tombé récemment sur un extrait de biographie de Coco Chanel, belle salope raciste par ailleurs, qui aux journalistes qui lui demandaient comment serait sa nouvelle collection quand elle s'était mise à recommencer dans les années 50, répondait : "Comment voulez-vous que je le sache ? Je fais mes robes sur les mannequins." Moi aussi, je fais, littéralement, mes spectacles sur les comédiens et j'ose souvent rêver qu'il s'agit là uniquement de haute-couture ("La dernière mode" de Mallarmé). Tout ce que je raconte là, c'est banalité sur banalité, dans un certain courant de l'art en tout cas, c'est très répandu, cette manière de faire. Malheureusement pour moi, cette manière de faire qui, dans mon cas, est obligatoire parce que si ce n'est pas le cas, pour moi, ce n'est pas de l'art (isanat) est totalement et naïvement inconnue chez les fonctionnaires du ministère ou les programmateurs. Là, il ne faut au contraire que tout définir d'avance !

Le texte d'Olivier Normand :

Il produit des effets, invente des choses, mais c'est comme s'il ne voulait pas assumer la responsabilité de leur composition. En apparence, il préfère les laisser flottantes, pariant sur leur capacité propre à trouver chacune leur juste place.

On sait que les pierres ne sont jamais si belles que lorsqu'elles ne sont pas serties. Le bijou - bague, collier, rivière - leur ôte souvent cette eau qu'on ne connaît que dans le creux de la paume, à la faille des doigts (préciosité de la métaphore).

Ici les gemmes aussi sont si peu serties. À l'anneau, à l'alliage, on préfère l'écrin. Ici c'est l'écrin (bien sûr, la boîte noire) qui compose. Comme d'un coup de dé, secoué. Et de parier sur la capacité des pierres, dans l'écrin remué, à se rencontrer peut-être, et à composer par elles-mêmes, le spectacle de leurs feux secrets, et conjoints.


Bises



Yvno

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Photographie de Marc Domage. Oh, pas d'femme, pas d'cri.

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Les dieux tout court

on prend un train pour une gare inconnue.
est-ce que ça coûte cher de louer une voiture ? on loue une voiture - au passage tu m'apprendras un peu à conduire ! - on prend une tente, et on va camper dans le Morvan qu'est la plus jolie région de France quand même monsieur i' paraît, on fait des ballades, on mange sur des feux de camp improvisés, pas d'femmes, pas d'cris, voiture, voiture, à pied, à pied, voiture, voiture, à la nage, à la nage, on revient vidé, décontracté, prêt à tout, et à affronter n'importe quels cons, nous rois comme des dieux, ou des dieux tout court nous sommes (peut être sans le tout court d'ailleurs) / alors t'en dis quoi, hein ?
les histoires, les histoires d'Hélèna, de quoi s'agit-il donc ? (l'indiscret)

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On accusera Rebecca (eschatologie)

L’ancre des rêves






Déjà des rivières
N’importe laquelle
Les trains traversent (
Sens de long en
Large)
Le conflit des trains

Amitié infime,
Démesurée






La région

(Dans la région
Toutes les gares
Ont des
Noms
De vins)






Nuits-St Georges
Meursault
Immense marché
Au marché c’matin
(Avec accent bourgui
Gnon)
Quelle est la différence
Entre une moule et
Une huître
– Chais pas.
– Ben est-ce que t’as
Déjà ouvert une huître avec
La langue hé hé






J’ai vécu selon la
Bible pendant 1 an







Tu mangeras pas
L’agneau dans le lait
De sa mère

Ligne de partage des
Eaux

Tu savais que si tu
Passes Elvis, en vinyle
De 33 à 45 tours ça
Donne la voix d’Édith
Piaf (d’où le succès
Américain
De La Môme)

On longe le Morvan
Et on se dirige vers
Époisses !

Hot rock
La boîte du coin

On va vers Époissotte
(Nom d’une fille
Stupide qui sent pas très bon, une époissotte)

Les vaches sont des
Sculptures d’art contem
Porain
Tout en marbre blanc,
En craie






La Seine, elle préfère






Je suis cœur
Avec un cœur
Sans cœur

Je suis chat avec une
Chatte

Je veux dire que je
Suis ça

Moi aussi je
Suis sage
Je suis un singe

Je ne suis pas un
Tueur je suis
Homme

Je sais que les
Astronomes ont vu
Des canaux

Le soleil c’est la
Raison

Je sais que les
Gens abusent de
Décomposition






L’exercice pour les doigts






C’est une si belle
Région qui apparaît
La région de la fin
Du faux amour
Du feu amour. Il y a
L’amour, mais il n’est
Plus faux
Il est plein de promesse
Un train qui brille un
Passage dans le ventre
Pur Dieu n’est pas
Actif mais c’est le
Paradis






Le petit château… immense






Le corps du cœur






(Qu’on ait une visibilité
Un peu plus large que locale)

Ben ça ne peut pas
Venir du jour au lende
Main

Il faut qu’un
Amour soit secret

L’intelligence
Est un soleil
Éteint qui se
Décompose

La nature plus belle qu’
Une femme
Blés murs
Et courbes
Avec le bleu horizontal
Pour lever la tête

« On voit loin de tous
Les côtés ici »
C’est pas haut
400 m d’altitude

Perdu mais pas
Perdu






Un titre de livre :
Buvant seul sous la lune






Ô manque malheureux
L’allée
Une présence allée
Directement du ciel,
L’été
Avec du son
Léger
Harmonica
Accordéon
Léger par rapport à
L’ensemble
Et l’ensemble est léger

Sentir les mouches et
Les insectes familiers
Occupés

« On appelle enfer quand
les gens se disputent. »
Nijinski

Je sais que les étoiles qui
Clignotent sont des soleils.

Solitude brûlante

La panne semble chez eux
Un état naturel

Tes cheveux blonds
À la barrière

Un soir sans femme

La terre monte monte
Jusqu’au pied

Couverte de cette peluche
Verte
Cette moustiquaire

On s’est vu ce matin
J’étais au volant de
La voiture de J B

Toute autre science est
Dommageable à celui
Qui n’a la science de la
Bonté

Tandis que nous parlons,
Sur le fleuve se posent
Les couleurs du crépuscule

Vous n’avez que 16 ans
Et ça vous va très bien

Qu’est-ce qui vous fait
Vous évanouir ? Tuer
Un oiseau ?






On accusera Rebecca






On a l’impression
Qu’on pourrait
Aller sur la lune

À mesure que la nuit
Tourne,
Vient
Les creux les bosses
Se font jour
Comme sur la lune

– Tu cherches ta maman ?

Les hommes dominent la
Terre – pour le meilleur
L’horizon, la surface
De la planète
Le bord
Une étoile ou une voile
L’immensité
D’être. Absurdement
Sans savoir
Sans rêve
Nuit parfaite, dorée
Tout ce qui s’allume
S’allume pourtant
Tes cheveux à la barrière
Une petite maison
Une petite lumière
De maison
Heureux comme
Avec Hélèna
Le feu
(He’s) the web designer
Vous m’avez pris à
L’im…
Souvent femme varie

C’est magnifique
Partout






(Vous faites des
Spectacles)
Et dans l’art
Comptant pour
Rien ?






Les soirs d’anniversaire






Day one
With the star
Ensemble tout
Devient possible

…For food, for
Security…

C’est comme la mer
Pénétrer le vent

Et sur le boul’vard en
Automne

Tous les philosophes

Qu’est-ce qu’elles ont ?
– Oh elles sont saoules
– Elles gloussent

Il pleut passionnément
Des aiguilles de joie

L’envie vin
L’envie veut

Marius toujours levé
Toujours vivant. Marius
Est un enfant.






En méandres d’amour

Il paraît le monde
De votre chambre ronde

La beauté chopée de
L’eau du regard

Ma nana même
Se voulant tendre…

Le désir disparaître
Au fond de la corbeille
À papier






Ces acteurs de
Tchekhov

Bonheurs dont
Les éclosions…

Les dernières larmes

Film de peur






Par la fenêtre de mon
Amour







Flou américain
La mouche, c’était
La mouche qui me calmait
La grange






L’orgue de St Jean
Se languit







Au-delà du buisson
De lavatères, c’est comme
La mer

Les ordres viennent de Dieu

… J’ai l’impression que…
Il est plat le plafond

Le paysage qui vit

Lui souvent se met à
L’envers ce qui fait que
Quand on l’écoute
On voit le paysage

Le canapé aussi était à
L’envers (intournable)
Pour le concert

Enlarge your penis

Les lavatères – se taire

…Quelque chose que tu
Connais et qui est
Recouvert de neige

…Et on voit dépasser
Le bout des collines
Là on a vraiment
L’impression d’être à
La mer

…Tu te lèves et tout
A disparu

On a l’impression que c’est
Une mer, un paysage
De rêve

La Terre Pleine

C’est une région, quoi

Les rossignols chantent
À minuit

Le petit insecte sur les
Poils culbute

Glossolalie

Nutella vous accompagne
Au quotidien…

Le TGV pénètre, traverse
Le paysage immaculé

Tout est reflet, tout
Est miroir,
Tout est écho dans la
Maison

Noisettor

Debout 2 pianos

La nuit des lavatères
En plein gris de la
Lumière

Le buis et la fumée

Qui veut un dernier
Chocolat avant liquida
Tion totale ?

Francis Jammes
Est tout sourire dans
Sa tombe

Les authentiques et les autres
En toc

La grosse colline molle
Est plein d’ombre
Et de décomposition

La demi moustache de
Chocolat Lanvin

Dos au paysage
Tourné vers le Sud
Le Sud du paysage

Les vaches sur le bord
De la colline occupées
Depuis t’t à l’heure

Le château, chaque
Fois qu’on tourne la
Tête, il est toujours là
Le château fort
Rigolo, si gentil,
Si vivant

Et les vaches qui descendent
Et les vaches qui remontent

Le monde – comment
Tenons-nous au soleil

La lascivité, c’est féminin

On pourrait se retrouver
En secret

La musique envahissante
Envahissant le monde

Le monde est rond, petite
Fille

Paris fille lumière






De la maison, on
Entend un piano

Les taches des forêts, des
Laines, des moquettes
Entendent aussi
Les pianos
Et rebondissent la ligne
De crête du bord
De la colline
En soubassement
La ligne molle et
Voyageuse
Comme une femme alanguie
Rien ne fait peur néanmoins
Tes cheveux blonds à la
Barrière
Le paysage reconnaissance
Chaude
Il est vert et il chauffe
Le vent du Far West
Touche certains arbres
Et pas d’autres

Laura m’a convaincu
De rester

Tomates sucrées






L’hiver il fait très froid

Solitude, vague sollicitude

Si une femme est gentille
Je la protège

Le verger – en pente
Contre le Sud

Le poulain est intéressé
Un peu quand j’écris

L’âne comme enfermé
Dans le paysage
Torture le désert

La pierre résonne
Quelque part

L’ongle gratte la
Pierre qui résonne

À 1 heure de Paris
Il y a (comme) la tapisserie (de
Bayeux)
Le désert et Paris

Sur plein de produits du
Quotidien

La paix – l’absence d’une
Femme

Le bleu – la présence

Il va faire beau toute
La s’maine prochaine

Il est très très docile on
Peut l’raisonner

La lavande se déverse

Le soleil il nous aime

La paix, l’intensité bleue

Des tourterelles grosses
Oreilles

La sexualité lourde des
Fleurs

Les althéas
Ici ça marche très bien
En Bourgogne

Elle est drôle (grosse) ta lavande
Dis donc
– Oh elle est insupportable

Si t’es mal avec ton
Voisin tu peux pas vivre
À la campagne

Blanches et noires, ce
Sont les hirondelles

À partir de 7 h du soir
Viennent boire

Je déteste tout ce qui est
Mammifères petits

Y a des prunes, Jacqueline ?

Et on a une amie qui
Fume et qui boit et
Qui fume et qui boit

Y a 0 pêche y a 0 prune
Et y a quelques pommes

Né pour briller

Par la vitrine, la glace

Il faut mettre la fourrure
Au frigo l’été

Des vaches normandes
Au bord de la mer
Sur la plage

C’est à dire la soirée
On ne peut rien faire
De plus beau

Musique si vous voulez
Peu importe

Et les vitres non

Le bord la planète étrange
Et familière
La lenteur, cet étonnement
D’être pris dedans
Le moyeu
L’endroit exact
La bonne planque
C’est agréable

La ligne d’horizon qui
Flanche

La nourriture dans l’assiette
Légère primesautière
Rouge

Champagne et Bourgogne

Soirée luxe, que
Du luxe, je
Repense à toi, Thomas

Parce qu’un rôti sans
Patates c’est comme
Un rôti sans patate

La chaise près du piano

L’enfer et le paradis,
C’est comme une espèce de
Machine

Le bleu s’intensifie
L’archi-bleu






Le Sacrifice






Le chat roux en est
L’opposé

Le bleu infini la terre
Alors qu’on mange
Qu’on a fini le rôti
De porc
Succulent
Au vin de Bourgogne
Non, au Ventoux

Dans une espèce de
Baraque chauffée dans
Les enfers

(Parce qu’en fait pour
Dante l’enfer est froid)

La disparition ne laisse
Pas d’sens (à la place
De « trace »)

« Pars pas les mains
Vides », ça m’rappelle ma
Mère !

Mais la nuit perçue
Est apparue

Au bord de la mer
Mais la mer, c’est la terre

La véranda fluide

La musique tout devient
Musique

Magnificat quand même

Thé, café, moi ?
(Tea, coffee, me ?)

Ah j’vais tenter prune
Et chocolat

Il efface ce qui s’est passé

On dit que les salades
Émettent comme des
Cris quand elles sortent
De terre

Puissance d’être l’été






Pour amante la liberté






Sainte Joséphine Baker

Rosa Rouge

Le long de la mer
Le face à la mer
La nuit de la mer
La nuit apaisée
Sans la mer
La mer

Maman l’interdit
Mais constate

Je suis nue et j’ai soif

Tout pour la rime

Un lit avec des draps
Dedans






On peut pas avoir les p’tits
Oiseaux et la haute technologie








Dans le verger j’ai
Eu peur des serpents

L’oiseau jaune avait
Peur à grand fracas
De ma pénétration

Cheveux lents ces
« Graminées » au bord
Des fossés

Peignées dans le sens
Du vent

Grand beau temps

Liseron clairon

La coupe de ch’veux

L’ombre forme une
Piscine, sous l’arbre,
Par exemple

C’est à dire qu’à un moment
La verdure la terre est
Pleine de décision
Face au soleil

C’est à dire : sous le soleil
Exactement

La ligne bleue du soir en
Fond d’écran

Cette ligne d’horizon
Faillible du Morvan

C’est pas la campagne
C’est la planète
La planète ronde
Et large
(Y a d’la place)
Largement ronde
La petite planète infinie
Bienvenu aux extra-terrestres
C’est une image une
Idée,
On ne voit pas si loin
Ces couleurs nettes, radicales
Ces monochromes
Qui cachent
Blés, bleu
Blés coupés, bleu ras
Quelques touffes de poils
De pubis
Il avait raison
« Heureux comme avec une
Femme »






Paix – Pisy

C’est paisible

D 44

L’arrêt Montbard

Des coins






Dans la chaleur vacante






Si tu t’fais mordre
Par une couleur,
Par une couleuvre
Il s’était fait mordre
Par une couleuvre
Quand il était petit

Les méduses ne sont
Pas des individus

Ce sont des colonies
D’individus

Chaque élément de la
Méduse est pareil
Que les autres

Le langage est totalement
Arbitraire

Quand tu dis forêt
Et que ça ne correspond
Pas à une forêt

Les premiers pas, c’est
L’hermétisme

(Je pense que)
Quand tu nommes qqchose
Y a une déperdition
De réel

La plus belle conquête
De l’homme après
Le cheval, c’est le il

C’est Dieu qui parle
En nous

Des crises

Le critère
Scientifique
Absolu c’est
L’invalidation

Quand on la regarde
Elle apparaît
Quand on la regarde
Pas elle est comme
Une onde

Ça c’est très Tchekhov
Aussi

Un atome d’eau,
Une molécule d’eau
Est plus vivant est
Plus vivante que la mer

Plus c’est complexe,
Plus c’est fragile

D’imprévisibles apocalypses

Oui, moi aussi je m’aime
Même si la fourmi
Vient de me piquer

Les sociétés qui se livrent
À la fois à la chasse et à la
Pêche

Le château là aussi
Est évident

Il se met, au loin,
À faire de la musique

La boule de riz

Les animaux-buissons
Les animaux-fleurs
Les rondeurs rondes
Par en dessous par
L’intérieur
Par la musique

Mais le mot n’est pas la
Chose

Nous avons dix doigts

La pentadactylie

La maison, elle prend le bain
Le bain de soleil
Et le chien il erre
(Chat)
Il erre à la recherche
De rien
– Le chat –

Rouge et rose

Les altéas leur robe
Pina Bausch
Leur robe de fleur
Dans l’enrobage de la
Chaleur
La chaleur vacante
Les chevaux siamois
L’entrée dans le nouveau
Siècle

Six mille ans après la
Création

Croyant

« Satan serait bientôt déchaîné
Car les mille ans ont été
Accomplis »

Le pas très très loin,
Le très loin

Le cheval, l’un au soleil
L’autre à l’ombre

Un océan de défauts (si
On regarde les défauts on
Ne voit pas l’océan)

Maintenant

Une molaire gigantesque

Finir la bière

Une invention accidentelle,
Imprévisible

Bleu lourd,
Bleu nuit

Cet unique exemple sur la
Terre…






Le sourire du flamant rose






Affaissement montée
Même direction
Corps respire despire

Dans l’air les roses
Lavatères

Un jour vous avez
100 possibilités

Revenu à Paris, je
Voilà, je n’ai plus
De femme officiellement
Bien qu’elle m’ait envoyé
Un message pour
Me dire qu’elle
M’aimait
(Souvent femme varie)

Mars avait de l’eau courante

Nous ne disposons que
D’un unique exemple, la
Terre

T’as essayé d’m’app’ler ?

…Un message quand j’arriverai
À l’hôtel

Pour les Juifs la vie est
Un pèlerinage

Et puis tu sais hier j’ai pensé à toi parce que
Je suis allée à mon ancien boulot






YNG, Pisy, 20, 21, 22, 23 juil 08.

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Le sexe, c’est l’amour

La lumière traverse
L’amour dans
Une journée

Fenêtre arbres verdure
Protection pergola






On peut s’avachir
Y a d’la bonne musique
Par les f’nêtres, c’est beau






YNG, Paris, 19juil08.

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