Monday, July 01, 2013

Technique de collaboration (avec Théo Mercier)



«  Il avait une technique qu’il avait mise au point avec Dali sur Un chien andalou qui est celle du « droit de veto ». Qq’un propose une idée — inattendue — et l’autre a 3 secondes pour dire oui ou non. S’il dit oui, on l’accepte et on travaille cette idée ; s’il dit non, celui qui l’a proposée n’a pas le droit d’insister : il doit l’enterrer immédiatement et chercher autre chose. Alors, pourquoi les 3 secondes ? c’est pour éviter à la rationalité d’intervenir, c’est-à-dire pour essayer d’avoir une réponse spontanée, profonde, presque inconsciente, sans que la raison intervienne. »

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« Il n'y a pas de perversité chez Buñuel. Chez Buñuel, il y a de la tragédie — et du silence. Il y a la terreur de vivre — et le silence. Il y a la haine du mensonge et y a le mensonge. »

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Jour d'après


Chère Marie-Françoise, 

juste un petit mot pour — le jour d'après — vous remercier pour cet espace que vous avez ouvert — pour moi personnellement comme pour tant d'autres, j'imagine — avec Latifa et Margot ! Cet espace n'est pas près de se refermer et il va diffuser beaucoup heures et jours après heures, après jours... C'est, en tout cas, l'un des plus beaux festivals auquel j'ai assisté de ma vie, le plus (simplement) miraculeux ! Une telle adéquation, un art presque de la magie, de la musique... Bref, je suis sous le charme (et encore dans le temple de Diane où les jeunes ont fumé des joints la nuit dernière). Aujourd'hui, ce n'était d'ailleurs pas si agréable de regarder la laideur du monde : les gares (de Rennes ou de Laval), les places, les ronds-points, la logistique moderne et morte... Mais le diapason a sonné et mes yeux se sont dessillés...

A bientôt ! continuez bien votre œuvre ! 

C'était un plaisir d'être par 2 fois face à vous sur ces fauteuils excellemment placés par Latifa entre les 2 salles ! La conversation continue...

Bises, 

Yves-Noël

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La Douleur présente



Je suis à la recherche toujours — toujours je cogne les boiseries, les cloisons, les lambris, les organisations humaines des pièces et des châteaux, les ciels voyageurs qui traversent les vitres, les cristaux : toujours je cherche dans chaque tissu... rainure... fissure... un monde ignoré des hommes.

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Credo



«  S’il était libre, le cinéma serait l’œil de la liberté, mais on peut dormir tranquille, le regard du cinéma est entravé par le conformisme du public et les intérêts commerciaux. Le jour où l’œil du cinéma se réveillera, le monde prendra feu. »

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Subversion douce



















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« Reviens et prends-moi

Reviens souvent et prends-moi, sensation bien-aimée, reviens et prends-moi quand la mémoire du corps se réveille, quand un ancien désir passe à travers le sang, quand les lèvres et la peau se souviennent, et que les mains croient toucher de nouveau...

Reviens souvent et prends-moi la nuit, à l'heure où les lèvres et la peau se souviennent. »

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Marie-Françoise, robe Jean-Paul Gaultier



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En sortant du château, je me rendais compte de la laideur du monde. Laideur de la gare de Rennes, de l’avenue en face, laideur de celle de Laval et de ces places sinistres où j’attendais Alexandre, Hôtel Le Chemin de Fer, tous ces ronds-points, toute cette logistique. Marie-Françoise, Latifa et Margot avaient concocté 3 jours d’un extrême raffinement. J’étais revenu dans le milieu protégé de mes vies antérieures, l’art pour l’art, protection des puissants — non sans angoisse car l’angoisse d’une cour, c’est d’en être jeté. La soirée avait duré dans la nuit qui ne venait jamais, n’aboutissait pas totalement : il faisait toujours gris dans le ciel et les paysages tandis que nous fumions des joints dans le temple de Diane. Avec Alexandre, je retrouvais la beauté du kitsch au supermarché, l’insaisissable laideur du monde sur laquelle travaillait fastidieusement, laborieusement les artistes actuels. « Sauver le monde » est une tâche ardue. Ce n'était pas la mort, le kitsch, mais j’étais encore parmi les hauts murs végétaux noirs dans la nuit grise du temple de D... 

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