Sunday, October 07, 2018

« less mindful
less attentive
less introspective
less projective »

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« L’œil du monde voit à regret
Qu’il ne peut percer le secret »

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A l"école


Ici avec Agnès Sourdillon

L ’Orgueil


Je sors de la réunion du 6 octobre 2018, Isabelle me redemande ce texte à partir d’un mot qui m’aurait marqué en travaillant avec Antoine Vitez dans son Ecole. Et comme Jean-Philippe nous a relu tout à l'heure le texte (célèbre) des Douze propositions pour une école, c’est le mot « exercice » qui me revient. Oui, Antoine Vitez insistait beaucoup là-dessus, l’exercice du théâtre, l’école comme lieu de l’exercice, s’exercer. Puis, sur mon vélo, dans ce quartier de l’Odéon, me revient un autre mot de cette époque, le mot « intact ». C’est un mot de Claude Régy. Il faut imaginer que j’étais quelqu’un de très tourné vers lui-même à cette époque ; je le suis encore, mais, au moins, maintenant, j’en souffre ; je n’en souffrais pas à l’époque. Il y avait cette phrase de Marguerite Duras qui disait : « Si j’avais la force de ne rien faire, je ne ferais rien », eh bien, moi, à l’époque, au cœur de ma jeunesse, je me vantais exactement d’avoir cette force, vous voyez le genre ! Ne rien faire. Cette force. A dix-sept ans. Et alors, je ne foutais rien, sauf de temps en temps peut-être un petit spectacle de Claude Régy (qui m’avait fait « monter à Paris ») et comme je m’ennuyais assez, finalement, même moi (j’étais aussi auditeur libre dans la classe de Claude Régy du Conservatoire, mais ça me faisait bailler, c’était très tôt le matin, je trouvais), je me suis demandé si je n’allais pas passer le concours d’entrée à l’Ecole d’Antoine Vitez, mais alors, j’étais inquiet, imaginez que je le réussisse ! Alors j’avais demandé à Claude Régy qui me connaissait bien et qui était mon maître si ça n’allait pas risquer de m’abîmer... Vitez était quelqu’un de très respectable, mais enfin… Et puis me mélanger avec les autres, j’en avais envie, certes, mais est-ce que c’était vraiment mon genre ? Et Claude Régy avait répondu pour m’encourager : « Tu ressortiras intact ! » avec une conviction très franche, très agréable, propre à emporter le morceau. J’irais, donc, si je ne risquais rien. Ça avait beaucoup fait rire mon ami Denis Guéguin (dont j’étais proche à l’époque) : « Ah, ah ! intact ! Comme une petite porcelaine ! » J’allais ressortir intact d’une classe où l’on ne ferait, pendant deux ans, que s’exercer. Le programme était clair et a été tenu : je suis en effet sorti de l’Ecole d'Antoine Vitez intact deux ans après. Pour preuve, j'avais choisis pour le livret de promotion accompagnant notre sortie (de l’Ecole) et notre entrée (sur le marché du travail) une photo de moi bébé, tout nu, tout pur, intact dans une baignoire de plastique jaune (la photo est en noir et blanc). Voilà comment je vois les choses : je n’ai pas vraiment joué le jeu de l’Ecole, je trouve, j’ai gardé mon quant-à-moi, mais, quand je revois des photos, je comprends que pourtant tout s’est exercé malgré moi. Je ne me reconnais pas sur les photos. Quelqu’un de vivant. Mes idées pourrissaient déjà dans ma tête, mais ma vie vivait sans peut-être que je l’eusse su, je ne sais pas. C’est comme ça, la jeunesse, c’est con et c’est jeune. Mais c’est jeune. Alors la connerie n’est qu’une mode en bandoulière, rien de plus, ça n’a pas d’importance. Ça s’exerce quand même. Antoine Vitez, maître magnifique, exerce la jeunesse légère qui ne sait pas ce qu’elle veut, ne rien faire ou faire un peu ou faire beaucoup quand ça viendra. Pour moi, c’est venu un peu plus tard, quand je me suis installé au théâtre du Radeau avec François Tanguy. Là, tout s’est ouvert pour toujours. Pour toujours et sans effort, tout s’est ouvert. Et Antoine Vitez exerçait. J’étais une star du rien faire, à l’époque. Un acteur sans métier. Mais disponible. A rien. Le Diable probablement. Je me souviens de sa vitesse et de sa patience à mon égard, mais de sa vitesse. J’étais bien souvent — toujours ? — dépassé par cet esprit brillant et joueur, enthousiaste à vivre, à penser, à animer, à enseigner virevoltant, mais qui ne comprenait pas Marguerite Duras autant que moi, ça, j’en étais sûr : pour le reste, quelle intelligence !

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L a Paléoclimatologue


« Nous avons « parfois l’impression d’observer une tragédie grecque », dans le sens où « vous savez ce qu’il va se produire, et vous voyez les choses se produire ! », confessait, le 26 septembre, sur France Info, la paléoclimatologue Valérie Masson-Demotte, inquiète des dernières mesures sur la dégradation du climat. »

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J 'ai dit que j'avais peur


J'étais à un dîner en ville ce soir et j'ai repensé à tes dialogues à cause de la vitesse, ça allait très vite en se chevauchant, que des gens de la mode, une dizaine de personnes, plusieurs générations, des D A et deux ex créateurs, Angelo Tarlazzi, Martine Sitbon et évidemment la fashion week et évidemment  le monde, j'ai dit que j'avais peur et Marc Ascoli m'a dit de vivre le moment présent, que ça, YN

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L e Lieu béni : pas de scène, le public l'occupe, le spectacle leur passe dans le sang