Thursday, February 22, 2018

S orcière


Aidan Amore

Labels:

D evise de l’acteur


« Connais-les tous, mais qu’aucun ne te connaisse. »

Labels:

« Le théâtre n’est utile que s’il contient un explosif insondable.
— Oui, je dis bien insondable parce que si on est conscient de l’insondable, ça veut dire encore qu’on prêche… »

« travailler sur le fait qu’on ne sait pas et ne pas s’appuyer sur un crois-savoir »

« C’est pas clair, mais je pense que déjà on ferait un très bon travail si on arrivait à embrouiller complètement la tête des gens. » 

« J’ai lu quelque part que toute religion est une hérésie du silence, ça m’a beaucoup plu. »

Labels:

L 'Effet Sony


« On voit aujourd’hui — au nom de la technologie — des spectacles se laisser envahir par la vidéo. Je n’ai rien contre, il peut y avoir des vidéos magnifiques. Mais quand on projette des images, c’est souvent un encouragement à la paresse de l’imagination des spectateurs. Je cite souvent cette publicité de Sony : « J’en ai rêvé, Sony l’a fait »… Sony fait tout — et prend la place du rêve. Il faut laisser au spectateur une part du travail — non pas la part du sens, l’extériorité du texte – mais ce qu’il a de secret ; leur permettre de devenir écrivains, acteurs, metteur en scène. Peter Handke, dans une de ses premières pièces — dite « pièce parlée » — n’utilise que des phrases qui se contredisent ; elles doivent être dites par plusieurs acteurs, mais en fait, c’est comme si une seule personne parlait. Il y a dans ce texte cette phrase : « je suis venu au théâtre, j’ai vu cette pièce, j’ai joué cette pièce, j’ai écrit cette pièce ». Le chemin est inverse, mais on retrouve l’idée que c’est le spectateur qui écrit le spectacle. »

Labels:

A Claude Régy


Bonjour Claude, Je voulais vous dire que je prépare un Hamlet pour le 13 mars (à Vanves) et que je travaille avec un jeune acteur (je crois qu’il a vingt-quatre ans) que j’ai chargé de faire toute la pièce et en anglais en plus (on m’a demandé pourquoi je ne le faisais pas moi-même, j’ai répondu : trop difficile) et que j’ai remarqué que ce jeune homme doué était particulièrement réceptif quand je lui parlais de tout ce que vous m’avez transmis et qui revient de ma jeunesse. Je suis content d’être un passeur. Bref, je pense à vous ! Portez-vous bien, Yves-Noël

Labels:

@ Ph Bresson et Ar Dreyfus : Moi, je me dis ça : que la connerie, ça a toujours existé, mais que les réseaux sociaux (au moins Facebook et Twitter), en font, comme une dictature le ferait, quelque chose comme la « réalité ». Comme si c'était ça, la réalité. J'ai plein d'amis qui, dans la vie, sont absolument merveilleux, intuitifs — dans la vie, il y a ce qu'on appelle l'art de vivre — et qui sont misérables sur Facebook — et qui malheureusement se vexent si je les vire de mes « amis » — alors que j'aimerais beaucoup les garder vraiment comme amis. Mais que faire à part fuir d'ici ? Moi-même j'ai été misérable sur Facebook. La colère. Les nerfs. Très rares sont ceux qui sont gracieux sur Facebook, et, souvent, la même personne passe par des phases de grâce et des phases de misère. Bien entendu. Dans la vie, on peut gérer ça, il y a une richesse d'outils, des échanges, des liens... Ici, on est des souris dans des cages, innocentes et connes…

Arthur Dreyfus
Oui, Facebook est un lieu de la pulsion.

« J’aimerais, j’avoue, que nous arrivions à avoir des assemblées où la confiance serait telle qu’on pourrait converser. Où l’on s’écouterait vraiment, où on ne se jugerait pas avant même le complément d’objet direct, où l’on ne serait pas en train de préparer la réponse pendant que l’autre parle, où l’on admettrait qu’il faut parfois un silence, après, pour réfléchir à ce que l’autre vient de dire. Converser, cela voulait dire : vivre ensemble. Dans les débats, c’est le contraire : les gens sont plus divisés à la fin qu’ils ne l’étaient au début. On a perdu l’art de se parler, aujourd’hui. On ne se persuade plus, on s’ostracise immédiatement. Et ça, c’est dangereux, dans une société. Et triste. » (Ariane Mnouchkine)

Philippe Bresson
Merci ! Vive Ariane !

Labels:

C e qui vient de l’espace


« Le vide n’est pas vide et le vide est rempli de potentiel. »
« Il est plein de ce qui peut être. »

Labels:

« Je ne me dis jamais : « Comment faire du théâtre, aujourd’hui ? » Mais, à chaque spectacle, je me dis : « Comment faire du théâtre ? » »

Labels: