Monday, May 14, 2012

Au jardin


Photo François Stemmer.

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Le Corps exposé




Je dis aux acteurs, l’autre soir, après un filage calme (ça devait être un dimanche) : « Ce qui est très émouvant, c’est que, quand c’est bien, je ne vous reconnais pas. Vous êtes comme n’importe qui. » 
Je ne dors pas. Les nuits sont courtes, je les réduis encore...



« Etre acteur, ce n’est pas aimer apparaître. Au contraire, c’est énormément aimer disparaître. Un acteur intelligent, c’est un qui s’assassine lui-même avant d’entrer. Il n’entre pas en scène sans avoir marché par-dessus son corps, en le laissant pour chien mort, gentiment. »

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Le Brassage culturel



« Une graine de pissenlit peut partir extrêmement haut, aller extrêmement loin… » 

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Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles



« Si j'étais un exploité (ce qu'à Dieu ne plaise), je pense que je ne laisserais personne dire que le monde est en crise. La crise est le mot préféré des imbéciles et des puissants. Il permet de diluer les responsabilités individuelles (voyez l'usage de ce terme en politique toutes les fois qu'il s'agit d'excuser un bilan particulièrement déplorable), ou, ce qui revient au même, de demander aux pauvres de contribuer solidairement au renflouement des riches. Sans ce petit mot diabolique, il serait impossible de réaliser ce prodige : demander à ceux qui n'ont rien fait de se serrer la ceinture. Même Dieu n'y avait pas pensé : punir l'innocent pour les péchés du coupable. On comprend que ce mot soit invoqué par les banquiers, repris par les experts, puis relayé par tous les journalistes du royaume. Le comble est atteint lorsque le bas peuple, croyant faire montre d'une admirable lucidité politique, paie son tribut au Souverain Poncif en parodiant l'inquiétude des élites. Il est vrai que se soucier du futur vous donne un air intelligent sur un plateau de télévision. Il n'en reste pas moins que, si j'étais un exploité, je me méfierais comme de la peste du mot « crise ». Quel terme lui opposer ? Voltaire prête à Leibniz la formule suivante : tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. Etant donné l'usage éhonté que les partisans de l'austérité font du pessimisme ambiant, j'ose affirmer qu'elle constitue une excellente formule contre les prophètes de malheur qui n'attendent que le malheur pour enfoncer la tête du peuple sous l'eau. »

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Quel rapport entre l'herbe et l'art ?



Le Théâtre comme jardin
(manifeste)






Gilles Clément : « Au jardin, il suffit d’être et cela demande un silence. »
Remplacez le mot « jardin » par le mot « théâtre », ça marche !

Au théâtre, il suffit d’être et cela demande un silence.

Ou avec cette autre phrase : « La présence au jardin suppose l’esprit nu et le corps exposé, il est alors possible de rêver. »

La présence au théâtre suppose l’esprit nu et le corps exposé, il est alors possible de rêver.

Etc.

Le très ancien mot « jardin » a toujours voulu dire « enclos » et « paradis » tout à la fois. 
Le mot « théâtre », pour moi, depuis toujours, a aussi voulu dire « enclos » et « paradis ».


Toujours le jardin du théâtre m’a rendu heureux.

Voici l’occasion, au théâtre du Rond-Point, aux plus longs jours de l’année, lentement, d’en exposer le manifeste.

Ouvrons les fenêtres sur la nature urbaine, que le monde vienne boire à sa source. 
Aux Champs-Elysées.


Car.


Ce qu'on maintenait autrefois hors de l'enclos, le sauvage, la mauvaise herbe, pénètre aujourd'hui le théâtre.

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Arnaud is cooking



hey  your man arnaud is just cooking for me this moment :-))
so nice to have a sexy french man around :-))
all the best falk
hope to see some of your shows soon 
you are arnauds hero

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Spectatrice idéale



Blog de Dominique Issermann, un peu ancien, mais elle me promet qu'elle va le reprendre. De toute façon, Dominique fraye avec la beauté et l'éternel 


http://www.dominiqueissermann.blogspot.fr/

« La femme avance dans le Rêve-cauchemar.
Dans le délire des couleurs.
Théorie des couleurs. Arc-en-ciel hystérique. Par la grande Porte bariolée l’Aventurière entre au Royaume des Ombres.
Théâtre d’Ombres. »



« Le noir est un accessoire.
(…)
La mort est blanche. Les baisers sont blancs. L’amour est blanc. 
Livre de deuil. »

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Marlène rentre de Bruxelles

et je lui explique l'ambiance





Photos François Stemmer.

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19h



C’est une pièce sur l’air et la lumière. L’ombre et le feu. Le vivant qui pousse, le vivant qui bouge. Le vide : jardin fleuri. Et « le monde ». Le monde qui ne s’est encore jamais invité à un spectacle.

Ce spectacle est un jardin. On ne peut pas le jouer d’une manière théâtrale, conventionnelle. Il faut que le « monde » vienne à la place du « théâtre », c’est la proposition d’un théâtre comme jardin.

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Demi-sommeil et vernis à ongle



Comment vas-tu, Jeanne ? Que fais-tu ? 
Tu sais que la production Vassiliev s'est cassé la gueule ? Du coup, Valérie que j'ai croisée presque par hasard à ce moment-là (à la radio, au moment de la lettre de rupture de Vassiliev) m'a rejoint au théâtre du Rond-Point. Je ne te l'ai pas proposé (au cas où tu serais libre) parce que j'ai un peu le souci de renouveler les distributions cette année de spectacles à Paris si rapprochés. Mais il y a un créneau au théâtre de la Ville qui s'est libéré (septembre 2013, je crois). Tu ne crois pas que ça vaudrait le coup d'essayer de faire qqch et d'en toucher deux mots à Demarcy-Mota ? Qu'en penses-tu ? Je peux aussi, si tu me donnes son adresse mail, lui en parler et, du coup, au moins le faire venir au Rond-Point... Voilà cette idée que j'avais ce matin dans le demi-sommeil. 

Je t'embrasse

YN






Oh, merveilleux !
Je fais attention en t'écrivant parce que je viens de me mettre du vernis à ongles...
Oui, merveilleux, faisons quelque chose en septembre 2013 au théâtre de la Ville ! Génial ! Par exemple Les Massacres ! Peut-être, à ce moment-là, sera-ce le souvenir d'une chose récemment disparue, qui sait ce que François Hollande peut accomplir...!
Je n'ai pas de contacts avec Emmanuel Demarcy-Mota, unfortunately, mais demande à Valérie, ça n'était pas censé se faire à la Ville, ce Vassiliev? (Zut, elle doit être drôlement triste que ça se soit cassé la gueule !) Mais chouette pour le Rond-Point, vous jouez quand ? Et, bien sûr, tu fais bien de varier les distributions !
Moi, je suis très fatiguée, mais je vais bien. Je profite de mon jardin de mai (j'ai mangé mes cerises, hier, il y en avait un bol en tout), de retour de Londres où j'ai travaillé toute la semaine et vu Einstein on the beach (mais je n'ai pas attendu Kate à la fin, je n'avais pas son numéro, je ne savais pas où attendre, et j'étais avec des amis). En tout cas, c'était fameux ! (Même si, je l'avoue, ça pâtissait un peu pour moi de la proximité avec 1980 et La Casa de la Fuerza, qui m'ont encore plus plu.)
Et toi, vas-tu bien, blondeur ? Sans doute, si tu répètes... Et c'était bien l'Italie ?
Ah, j'oubliais : notre Par Exemple Electre a eu la mention spéciale du Prix Jean Vigo jeudi dernier (« Un film qui bouscule bien des a priori et offre une belle leçon de liberté cinématographique »), l'autre mention spéciale c'est Varda pour l'ensemble de son oeuvre. Trop classe, non ? Du coup, je m'en vais avec entrain (Rotterdam + Vigo) aller essayer de le vendre à la télé, etc...  Peut-être même le sortir en salle ? Peut-être même pouvoir payer les gens ? Qui sait ?
Bon, je t'embrasse tendrement, dearest ! A vite ! Love !
J

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Simon



Photo François Stemmer.

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Des formulations



« (...) des étreintes à vouloir disparaître, habiter son corps et son âme, m’y diluer. »

« L'amour d'Olivier a la rondeur infinie de son O. Son ciel est courbe comme les vieilles représentations du monde. »

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Devise



« Je ne fais qu’une chose – et c’est une chose énorme, je crois, c’est en tout cas le but de toute mon activité, de toute ma prétention créatrice – témoigner de mon amour. »

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Voici la création, voici l'auteur en son palais


Salle Roland Topor du théâtre du Rond-Point. Photo François Stemmer.

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Presto!

Philippe, Stéphane



Photo François Stemmer.

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Diriger les Labos d'Aubervilliers



– Salut, Yves-Noël, je voulais juste savoir ce que tu pensais des Laboratoires d'Aubervilliers (lieu intéressant ou pas ?) et si tu verrais un intérêt à te proposer pour la codirection artistique de ce lieu. Mais c'est peut-être une connerie, je ne connais pas assez. Si non, l'appel à candidature pour 2013>2015, c'est en ce moment.... Je t'embrasse, Alain

– Ah, oui, c'est un lieu très intéressant ! Mais où je ne vais plus souvent parce que c'est très pointu, très arty, bien que je sois très copain avec Grégory Castera et que chaque fois qu'on se recroise on se dit qu'on va faire qqch ensemble. Bon. J'y ai fait l'un de mes premiers spectacles mythiques (le fameux Pour en finir avec Claude Régy), c'est une période dont j'ai la nostalgie. Donc j'en pense du bien. C'est peut-être difficile à diriger (d'après les échos que j'avais de Loïc Touzé qui s'y est beaucoup impliqué...) Aller toujours chercher de l'argent, le rapport avec les politiques et les tutelles, risques permanent de coupure des subventions, enfin, tu dois voir tout ça mieux que moi... Et puis, évidemment, faire venir du monde jusque là-bas... C'est pas non plus la Ménagerie de verre, évidemment. Donc cette histoire de co-direction n'est pas du tout une connerie, éveille des rêves, mais - a-t-on la force de déplacer les montagnes ? - c'est un peu ça, le rêve... Déplacer une montagne, fonder un ordre religieux ou diriger les Labos d'Aubervilliers... Bref, la vie qui s'ouvre... Je t'embrasse YN

– Si tu as une heure à perdre (ou non) on peut parler de cela, au-delà de l'idée de candidature aux Labos d'Aubervilliers (ce qui m'y a fait penser c'et l'expérience de Gwénaël Morin pendant un an, c'est à dire l'idée de ne pas dépendre de « cases » de programmation, de « créneaux », ou encore de temps forts et de festival, mais d'occuper sur une longue période un lieu, en l'ouvrant régulièrement au public, et inventer un autre rapport au temps de la création et de la présentation avec un lieu disponible six mois, ou douze mois durant pour accueillir tes travaux et ceux de tes élus et épigones. Au-delà de cette idée, essaie de profiter de ce que j'ai du temps libre en ce moment pour réfléchir à ce que je pourrais t'aider à démarrer dans des projets de plus grande envergure, etc.(Avignon 2014 pendant 3 semaines, un Tour de France des Festivals, que sais-je ?) ... Voilà, je te propose de discuter de cela, tu en fais ce que tu veux, bien sûr. Je t'embrasse, tu me fais signe quand ça te dit.

– Ah, ben, à fond ! Ça me touche infiniment ce que tu me dis là, Alain ! C'est drôle, j'ai zappé Gwénaël Morin qui en effet est un exemple de réussite absolue ! Dans le genre, on déplace les montagnes, justement, dont je parlais ! Ah oui, on va parler de tout ça ! J'ai commencé aujourd'hui les répétitions du Rond-Point (première le 31 mai), donc, évidemment, c'est un peu chaud... Mais enfin, il reste les pauses déjeuner ou dîner ou même un off les 14 et 20 mai.

– Ben, choisis, un des deux jours off, et puis on peut déjeuner ensemble, on verra si je peux en ce moment te servir à quelque chose sur la conception ou la prospection d'un de tes projets. Mon tél est écrit plus haut, je crois.

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