Sunday, November 30, 2014

P our Benoît


Ce qu’il faut faire (et ce que nous faisons), c’est un jeu de profondeur. Une succession de plans, de coulisses qui s’ouvrent, potentiellement inépuisable, un relief. Succession des voix plus ou moins anciennes, plus ou moins audibles, comme si la « personne » se déplaçait spatialement dans le temps.
« L’opium agrandit ce qui n’a pas de bornes, 
Allonge l’illimité,
Approfondit le temps, creuse la volupté
Et de plaisirs noirs et mornes
Remplit l’âme au-delà de sa capacité. »

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F ashion


« Les airs charmants et qui font la beauté sont :
L'air blasé,
L'air ennuyé
L'air évaporé,
L'air impudent,
L'air de regarder en dedans,
L'air de domination,
L'air de volonté,
L'air méchant,
L'air chat, enfantillage, nonchalance et malice mêlés. »

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A h, Bryan, Bryan...


Photo Jocelyn Cottencin

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D ream, Death


Je peux n’avoir besoin que de très peu, ce très peu serait écrire

Je voulais vider Paris, je voulais les heures tristes et calmes sans amour. Je voulais l’humanité haineuse ou neigeuse… J’imaginais une langue que je ne parlais pas, un temps que je ne vivais pas, « a prematory dream about her father’s death », « a prematory feeling about the exam »

« Fate », le destin, « fateful », fatidique




il faisait froid, il faisait clairement froid

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O n ne la leur fait pas


J’étais dans la forêt de Fontainebleau avec les enfants de Jeanne et Bertrand et j’ai décidé de les enregistrer, leurs jolies voix aiguës. Les petits m’appelaient : « Vive-Noël ». On a eu l’idée de les dresser pour qu’ils disent : « Je vous présente le magnifique spectacle (ou « pestacle », allez) de Vive-Noël ! » Mais ça a vite dégénéré. Je passe les détails, mais ça a fini par un titre — ou un slogan — rafraîchissant : « Vive-Noël fait caca dans son pot ! »

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Nom de cheval, lu ce matin dans « Le Parisien » : Non Interdit. Quel beau nom et quel beau titre aussi, ce serait pour un spectacle !

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« Baudelaire dans une brasserie disait : « Ça sent la destruction ». « Mais non, lui répondait-on. Ça sent la choucroute, la femme qui a un peu chaud. » Mais Baudelaire répétait avec violence : « Je vous dis que ça sent la destruction ». »

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Barbizon (2)



P arfaite actrice

   
Lætitia Dosch recevait ses amis, hier, au Centre culturel suisse, pour tester un peu avec eux un travail en cours sur le one (wo)man show. La salle du Centre culturel est parfaite pour ce format seule en scène. On est chez elle, on l’entoure et elle aussi. Elle a des personnages dans ses bagages-rien-dans-les-poches. Elle voudrait que ces personnages (dont on n’entend que les bribes d’attitudes, de voix, quelques paroles écrites à partir de vols dans les bistrots, les hôpitaux, les pôles emplois (Sarah Kane : cleptomane)) finissent par se débrouiller eux-mêmes, se mélanger, s’interrompre jusqu’à la schizophrénie. C’est ça qu’il y a de bien, avec Lætitia Dosch : en dépit de sa délicatesse, de son intelligence, elle ose. Ça s’appelle aussi l’« empathie ». Moi, la tête contre le mur et le bras en enfer (arthrose), j’étais sensible plus particulièrement aux scènes faisant allusion à « la maladie et la mort » (qui « font des cendres ») et qui semblaient provoquer moins de rires chez ceux en bonne santé, mais plus, sans doute, du côté de la communauté des malades dont je jubilais à présent de faire partie. Je n’ai pas oublié les scènes de Lætitia Dosch au premier stage « Jouer Dieu », il y a quelques années, ni qu’elle s’était proposée d’être mon œil extérieur pour le premier spectacle dans le Off d’Avignon (qu'elle avait d’ailleurs fait filmer par une amie à elle, Justine Triet, mais j’ai malheureusement perdu le dossier, ça devait être bien filmé). J’aimerais retravailler avec Lætitia D.





     
Oui, Sarah Kane, en fait mon travail, là, me fait penser à Manque, avec toutes ces voix… Bisous je vais me tenir au courant de ta santé. L

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C laude et Marguerite