Friday, August 22, 2008

Récit de voyage / By myself

Récit de voyage / By myself

Rétablir le miroir
« Effacement dans la main du vent »
Version Sylvia Plath de
« Je n’m’enfuis pas, je vole »
People of stars
Dans la mêlée de sable
Les visages attendris
À l’aéroport, il y a des messages
« Why are we waiting ? »
Et
« 2010, ça commence ce soir » (« L’Équipe »)
Et c’est vrai que c’est
Une longue journée
Talking nothing with you
Encore la ville, les petits
Pieds de la ville
Piece of art
Le spécialiste de hair
Transplantation est complè
Tement chauve. Robert M.
Bernstein
Le jardin londonien
La surface de la terre
London représentée par
Un ciel bleu sur mon
Portable
Monde de Londres
« You know where
You’ll be in 24 hours »
« Happiness an
International language »
Le hublot est brûlant
Il reconstitue son visage
Par petits bouts
Il peut se noyer dans la mer
Fictive
J’ai chier dans l’avion
Le paradoxe du
Truman Show : on arrive
À y croire alors qu’on ne
Peut pas penser 1 seconde
Que Fred Astaire (remplacer
Le nom) ne joue pas
Il est materné
Mais la voiture n’est
Pas fausse, elle, c’est une
Vraie voiture
Une voiture est-elle vraie ?
Et l’avion
Mais le signe des dents
Parfaites
Suis-je le père de
Cet enfant ?
Les émotions longues
Mon petit carnet
Pisser le sang
La banane de sang
L’incompréhension pleut
– Pleure
My hand does not
Shake ever
Problems and doubts
…Not problems but
Doubts
(Pour répéter ce mot)
Sous ciel bleu
– Vitre
On est choyé comme
Des malades – c’est une
Longue traversée
Une – rouge traversée
Pendant des heures
Et des heures dans un
Voyage…
Au-dessus des glaces
– En morceaux
Petits morceaux
Blancs
Ces réalités qu’on peut
Pénétrer
– Là-bas –
Son protecteur
Et maintenant
Les terres
L’Amérique
Il parle avec une
Femme
Death is hard, life
Is much easier
Des montagnes, des
Lacs, des fleuves de
Sang –
Qui pissent le sang
Vert – le sang marron
C’est comme vrai
Il y a une évidence
Le lent ascenseur
Les fleuves, les bavures
Les cœurs
Les serpents, les ficelles
Le psy femelle
Les cœurs, les « fleurs »
Les taches
Ô flaque de sang –
Et le rat – et l’or
The rat
Dans le bateau tenu par
L’air
Les faces de singes
Qu’est-ce que c’est grand
L’Amérique, ça fait
Un moment qu’on la
Survole
Les nuages immobiles
Qu’est-ce qui est déjà dit
Sur ça
Zoo qui cumule
Evasive action
Tout le monde est arrivé
Une femme sans fesses
(À côté de moi)






Los Angeles, 20 août 08

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Dire à Georges (Premier épisode)

Dire à Georges






J’en ai déjà mare ! au bout de deux jours… c’est dingue, mais je suis fatigué – les yeux, les courbatures. J’ai dormi à Beverly Hill. Très posh ! On me fout la paix, je dors dans la voiture… J’ai trouvé des toilettes très propres dans un parc (à Beverly Hill…) Je me suis pas encore habitué à dormir dans la voiture, j’aime bien, mais je me réveille souvent à cause de la circulation qui ne se fait pas dans les jambes repliées.
La première nuit, j’avais dormi à Venice, un autre genre, j’avais bien aimé aussi. Ensuite, le matin, après le petit déjeuner à 7 heures, je suis allé me baigner sur une plage assez lointaine – mais en voiture… – très chouette : El Matador. J’en est tellement mare, j’ai vu tant de choses déjà – non, je ne croise personne, un homosexuel sur la plage qui m’a laissé son téléphone « en cas de besoin » – mais tout est bien, ça m’ennuie un peu.
Ma chemise colle un peu, j’aimerais bien m’en acheter une autre dans une boutique à la mode. Je ne sais pas si je trouverai à me laver aujourd’hui. Hier, je me suis baigné dans le Pacifique. J’ai toujours le sel, tout ça colle, la poussière, la sueur, le sel, mais hier, j’avais quand même l’air posh (d’après les blacks qui gardent les boutiques de luxe et qui me gratifiaient d’un « Sir »). J’ai l’impression d’avoir vu Marilyn, tout transpire une ambiance de stars, ici. David Lynch aussi est très présent… J’ai vu de si beaux tableaux, de si belles sculptures, Jeff Koons, Andy Warhol, Cy Twombly, John Baldessari, Mike Kelley, Jean-Michel Basquiat… Je suis dans un café genre sur la route près de Chartres, mais c’est Hollywood. Orienté plutôt théâtre, le café Muse – paraît qu’Hollywood a déménagé vers le Nord, San Fernando Valley, c’est là où je vais.
En voyant toutes ces belles œuvres, ces chef-d’œuvres – et si nombreux, je me suis dit : « Qu’est-ce qu’ils ont aimé le monde, ces artistes ! » C’est ça qu’il faut dire à Georges : il n’y a qu’une chose à faire dans la vie, aimer le monde (de toutes ces forces), pas soi, mais le monde, comme Pablo Picasso, Henry Matisse, Richard Serra, Alberto Giacometti…
Mais manger fait du bien.






Vendredi 22 août 2008.

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