Sunday, April 24, 2011

Les Michel-Ange



Philippe Tlokinski et Felix M. Ott. 1er avril. Photos Marc Domage.

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Yves-Noël Genod April 23 at 11:35pm
Y a un truc, ce soir (je débarque – et toujours single...) ?

Olivier Casamayou April 24 at 12:41am
Y a mon lit :-)

Yves-Noël Genod April 24 at 12:47am
Ah, ben, j'arrive ! File-moi l'adresse...

Olivier Casamayou April 24 at 12:50am
Hé, hé !!!

Yves-Noël Genod April 24 at 12:51am
C'est pas une adresse, ça ! Entre tes fesses...

Olivier Casamayou April 25 at 1:37am
Si ! C'est une impasse... ;-)

Yves-Noël Genod April 25 at 2:24am
Alors, chaque nuit, au moment de te coucher, tu me rebranches ? (N'oublie pas d'éteindre la lumière...)

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Plus de confidences de stars sur www.lefigaro.fr/madame

J’aime Rémy. Je suis fou de désir pour Rémy. Je suis obligé de me réfréner parce que ça ne mènerait à rien et que je suis un peu triste pour le désir. Je le ressens de cette manière : contenter mes mémoires féminines. Donc je sais que ce n’est pas « moi » qui le désire, mais ces mémoires mortes, désincarnées, qui vivent encore, fantômes légers, tragiques, artistes. Je suis artiste par elles et j’aime Rémy (j’avais écrit « Régy ») par elles. Alors, je sublime ; ce concept psychanalytique, je vois très bien ce qu’il recouvre. Il recouvre. Le désir fou. Etre à la hauteur (pour en profiter) de Rémy. Il lit beaucoup. Je suis une midinette, à côté. D’ailleurs, j’ai acheté « Madame Figaro » aujourd’hui parce que Jeanne Balibar y prononce mon nom en dernière page. Elle dit que je fais partie du casting du dîner idéal. « Barbet Schroeder, Felix Ott, Yves-Noël Genod et moi. Ce sont tous des poètes, ils sont gentils et drôles. Que demander de plus ? » A propos, Jeanne Balibar chante bientôt à Paris son concert des Tronomettes et je suis censé l’accompagner (à la lumière). Je devrais être mort de trouille (je ne connais pas la salle). Au lieu de ça, je regarde les yeux de Rémy, et la peau et les poils du poète Rémy pour contenter les courtisanes en moi, mon Dieu, il serait temps d’une réincarnation (passons à l’étape suivante) ! Aujourd’hui, j’ai voyagé libre dans Paris estivale, presque vide, pleine de touristes. J’ai glissé en Vélib’. J’ai suivi l’eau, les arbres, les animaux que je trouvais. J’étais seul. Le ciel. La terre. Le dos. A un moment, il y a eu une pratique de tango ou de milonga au bord de l’eau. J’ai regardé les couples, ceux qui savent jouer ça, sauvés par Noé. J’étais, comme les autres spectateurs, en léger surplomb. Avec le vent, le brouhaha, d’autres musiques, ils dansaient littéralement en silence. Sans doute qu’ils entendaient quelque chose parce qu’ils étaient remarquablement en cadence. Mais du léger surplomb où je me tenais, il n’y avait rien. Des couples d'âmes errantes dansaient l’univers, incarnations futiles. J’avais eu peur tout l’après-midi parce que je n’avais pas de nouvelles de Pierre et parce que je n’arrivais plus à aller sur son blog : je craignais qu’il l’ait détruit. C’était comme la mort. Mais je suis passé sur l’île Saint-Louis juste pour voir s’il y avait la queue aux glaces Berthillon. Il y avait, en effet, comme c’était beau ! Paris immémoriale. Néanmoins, à cinquante mètre, une deuxième officine vendait la même chose, celle-ci sans file. J'ai choisi Caramel beurre salé et Cacao amer. En mangeant la glace, je me suis aperçu que l’angoisse liée à Pierre avait disparu. L’amour de Pierre était un faux, je notais, la glace Berthillon remplaçait l’amour de Pierre. J’étais passé plus tôt dans le jardin d’Olivier Steiner, le Luxembourg, j’avais évité de m’approcher trop du théâtre de l’Odéon, je me sentais un peu sale de l'énervement Olivier Py. (De même, j'avais évité l'autre soir François Le Pilouer à cause de ce que m'avait raconté Claire-Ingrid Cottanceau.) J’avais évité aussi le cinéma où j’avais pleuré il y a quelque temps sur le film de Felix. J’étais allé au jardin de la Grande Mosquée parce que Jeanne avait dit, dans « Le Figaro Madame », que c’était un endroit qui lui ressemblait. « Il y a des pierres et des roses, de la structure et de la liberté, de la rigueur et de la douceur... Un jardin venu d’ailleurs en plein cœur de Paris. »






(Cliquer sur le titre.)

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Maîtresse et esclaves (de Michel-Ange)


Jeanne Balibar, Felix M. Ott et Philippe Tlokinski. 1er avril. Photo Marc Domage.

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Un projet ambitieux

« …Surtout dans cette période qui va s’ouvrir où c’est maintenant les, les solos que j’ai pas refusés parce qu’on refuse pas des salles à Paris, tout ça, mais y a tel…trop peu d’argent pour pouvoir payer qui que soit d’autre. Donc, c’est-à-dire que… Du coup, je suis, je suis vraiment, je suis vraiment dans cette opti… J’vais être là sur le fil de cette question : que faire, que faire pour pas lâcher, pour pas qu’ça se… – Pour pas qu’ça s’referme sur vous. – Le malentendu, quoi. – Oui. Oui. C’est clair. Parce que… – C’est-à-dire, quand on est seul, y a le public, ça s’ouvre sur le public, mais c’est quand même pas ça, c’est, c’est . – Oui, à un certain niveau, votre plus grand ennemi, c’est votre talent. En tout cas, pas votre talent, mais le regard qui est porté sur votre talent. – Ben… Oui, peut-être, oui, c’est vrai. – Parce que ça réenferme. – Ça réenferme, oui.. Et si du coup… Oui, oui, c’est vrai. Du coup, y a… Oui, mais quand on dit ça, on revient sur la… : il vaut mieux être maudit, parce qu’au moins, ils s’en sont aperçus de rien, mais au moins le talent n’est pas, n’est pas… – Non, il vaut mieux utiliser le talent comme force de libération. – Voilà. – Comme outil et pas comme en soi. – Ouais, ouais. – Effectivement, sinon vous basculez toujours entre réussite / maudit, maudit / réussite, réussite / maudit et l’ego cherche un équilibre comme il peut entre ces deux positions, un coup l’un, un coup l’autre – Mm. C’est fou parce que, c’est vrai, hein, c’est… Là, j’ai écouté, heu, évidemment des dvd sur Barbara que, que, que j’ai suivie quand j’étais gosse. Et elle parle de ça, pour elle, elle dit même que la… Elle parle de… Evidemment, moi, j’étais aux concerts, il s’passe une espèce de truc de, il s’passe un truc soudé, quoi. Elle dit : c’pouvoir qui est un faux pouvoir, mais quand même elle sent que si elle disait : levez-vous et faites ça, ils le f’raient. Et elle dit, elle parle de ça, mais elle dit : le plus important, c’est pas pendant, c’est après. C’est là qu’la responsabilité est la plus grande. Les gens viennent avec leurs histoires, leurs problèmes ou chais pas. Et elle, elle mettait le, l’idée de… ne pas tricher, elle la mettait encore plus là, après, après les concerts que pendant. Et, ça, c’est étonnant, enfin de… C’est vraiment la redistribution, mais de… La responsabilité de… Enfin, c’est imaginaire, mais, mais quand même ça m’étonnait – En tout cas, la clarté. – Qu’elle soit si insit… qu’elle insiste à ce point là-dessus, ouais. Connaître les gens… Elle reconnaît, elle reconnaît les gens, elle s’souvient des prénoms, elle sait les histoires. Elle est… Ils la suivent… – Oui, et c’est une façon pour elle d’être, d’être avec le monde et non plus d’être reprise dans l’image narcissique que le monde tentait d’recréer sur elle. – C’est ça. Voilà, voilà, sûrement. Oui, oui. (Rire.) – C’est important, c’qu’elle nomme là, parce que c’est, c’est le fait de, de donner jusqu’au bout. – Oui. – Et non pas d’recevoir après parce que, si on reçoit après, c’est fini, quoi. – Ça s’referme. – Ça s’referme. – Ouais, ouais. – C’est d’donner jusqu’au bout. – D’donner jusqu’au bout, ouais, ouais, ouais. Donner jusqu’au bout. (Temps immense.) – Eh, bien, on va essayer ça. En tout cas, c’est, c’est, c’est quand même un, un projet ambitieux qui peut, peut enthousiasmer, oui, quand même. – Ah bon. – « Donner jusqu’au bout ». (Rire.) – Très bien. Non, mais c’est important parce que vous… Du coup vous mobiliserez la force. – Ouiasouiasouais. – Qui f’ra sortir d’l’inertie. – Qui f ’ra sortir de l’inertie ? Ouiouioui, tout à fait, c’est sûr. – Parce que, l’inertie, elle est vachement contente d’être, heu, le lieu du recevoir. – Ouais. Tout à fait. – Forcément. – Tout à fait. Tout à fait, donner jusqu’au bout… – C’est le début d’la redistribution, donner jusqu’au bout. – Tout à fait. (Temps.) Tout à fait. (Temps.) Ça peut même être un titre de spectacle, comme ça, ça s’rait clair, peut-être : Donner jusqu’au bout. – Oui, intéressant, oui… (Rire.) – Ils demandent toujours des titres à l’avance avant c’que j’vais faire. Y en avait un, c’est pas un bon titre, mais c’est toujours la même idée : Je m’occupe de vous personnellement. – (Rire.) – Bon, faut pas s’tromper. – Mm. – Faut être subtil. Faut être… – On a l’droit à l’erreur, hein, ici, et après d’corriger. – Ouais. – Faut pas non plus obsessionaliser, heu, l’acte juste. – Ouais, c’est vrai que... – C’est surtout d’garder l’cap. – Garder l’cap, oui, c’est ça, oui. – Même si c’est pas précis. – Voilà, exactement. – (Rire.) – Garder l’cap, oui… – C’est bien quand vous arrivez avec des citations parce que ça permet de les r’travailler, d’les réutiliser après. – Ben, oui, ouioui. Moi, j’adore les citations. Ouais. (Temps.) Oui, parce que les citations, c’est pas… Elles sont… Les auteurs sont même oubliés, d’ailleurs, c’est pas ça. – J’vous en suggère une de Nietzsche, heu, d’un aphorisme de, de Ainsi parlait Zarathoustra qui est : Toute vérité est une erreur en sursis. – « Toute vérité est une erreur en sursis », je répète pour que, ça, ça soit bien entendu : « Toute vérité est une erreur en sursis ». Ben, ouais. – C’est … Je trouve qu’c’est excellent pour, heu, faire bouger les lignes des croyances. – Ben, c’est très vrai, ça. Ouaisouais. Bien sûr que, qu’ça bouge, les lignes des croyances, quand même, hein. Ça bouge quand même, oui… Ça bouge lentement, peut-être, mais... – (Rire.) – Et les astrophysiciens, ils découvrent des choses formidables, et p’is ils disent : Oui, mais les mentalités cheminent, quoi. – Oui, tout à fait. – J’en avais rencontré un qui disait que, je sais pas comment on avait évoqué ça, il avait une tristesse parce que… C’est drôle de dire les choses comme ça : il savait des choses que les autres ne savaient pas. Et du coup y avait comme un isolement, mais... Alors y en a qui essayent de faire des conférences, mais c’est vrai que c’était touchant, ce vieil homme astrophysicien, la tristesse de savoir des choses que les autres n’savent pas. – Surtout quand on vieillit, le sentiment de la perte irréparable, hein. Que jamais ça ne pourra être dit et d’avoir perdu sa vie à la fois à acquérir et, une fois qu’on a acquis, si c’est pas redistribuer… – Ouais. – A quoi bon ? – Ouais, ouais. Ouais, c’est ça. (Temps immense.) Ouais, tout à fait. (Temps immense.) Bon, bon. (Rire.) – Eh, bien voilà, c’est entre vos mains, maintenant. – Il était très content, Thomas, que je vous vois aujourd’hui parce qu’on s’voit lundi : « Ah, mais comme ça, j’te verrai après… – Vous vous voyez lundi, ouais ? – « Y aura un changement ! » (Rire.) – Il est très optimiste, ce Thomas. – Ah, toujours, toujours. Toujours. L’optimisme est une loi fondamentale. (Rire.) – C’est mieux qu’le pessimisme loi fondamentale, c'est clair. (Rire.) C'est préférable. – Y a un truc sur l’optimisme… Une citation de… Bacon, le peintre, là. Il disait qu’il était… Pourtant il peint que des choses terribles. Mais il disait dans l'interview : j'suis... optimiste, « optimistic ». Et on lui demandait de quoi, à propos d’quoi. « A propos d’rien. » – Excellent ! – « About nothing. » – Il aurait pu dire à propos d’tout, mais à propos d’rien, je trouve que c’est excellent. – Voilà, simplement c'est d'être vivant, voilà, d’respirer… C’est la qualité d’l’esprit, ça, d’être optimiste. – C’est pas mal, ça. – Ben, oui, parce que si on rentre dans… Optimiste sur l’amélioration du genre humain… – Oh, c’est même pas la peine d’y penser, il suffit d’être optimiste sur rien, sur c’qui est là. – Sur c’qu’est là. – Si on est optimiste sur une amélioration , c’est déjà du pessimisme. – Oui, c’est vrai. Bien sûr, ouiasouais. – Du pessimisme sur ce qui est. – Ouais, ouais. Exactement. Qu’est-ce qu’il disait d’ailleurs Nietzsche ? Le Gai Savoir ? – Euh… Zarathoustra. – Ouais. – Toute vérité est une erreur en sursis. Le Gai Savoir. – Oui, oui. Duras, j’pensais qu’Duras, elle avait réussi à négocier ça avec elle-même parce qu’elle voulait à la fois l’optimisme et le pessimisme, je crois. Elle avait trouvé cette expression : le « gai désespoir ». (Rire.) – Ouais, ça s’défend. (Rire.) – Désespéré, mais y a pas d’raison de n'pas être complètement joyeux… – Toujours gai. On peut être bien, même quand on est mal. – Voilà. Ouais. Voilàvoilà. Bon, ben, très bien, merci beaucoup. – Voilà, ben, j’vais vous souhaiter un bon projet de création redistributive. – Création redistributive. – Oui. – Exactement. (Rire.) J’cherche un nouveau titre d’association. Bon, ça peut aller, pour l’moment ça s’appelle Le Dispariteur. – Ah. – Et… Mais Création redistributive, ce serait encore plus clair. – Le Dispariteur c’est pas mal non plus. – C’est pas mal. – Y a distributeur, y a disparité, y a… – Y a quand même des choses… C’est parce que Thomas, il trouve qu'c’est négatif, la disparition, tout ça. Oui, y a ça qui agit, d’accord, mais y a pas que ça. Y a aussi, en effet, la distribution, la disparité, tout ça. – Mm. – Oui, y a pas que ça. Pour l'moment, c'est encore efficace… Evidemment y a pas, Le Dispariteur, faudrait s'échapper un peu de la disparition, le néant, quoi. C’est pas ça. – Mm, en même temps, si c’est les formes qui disparaissent, c’est pas un souci. – Si c’est les formes qui disparaissent, exactement, c’est exactement ça. Alors, ça ! Parce que c’est ça, c'est comme ça qu’j’l’entends. Parce que c’est, j’ai toujours dit : c’est pas… Peu importe la forme… J’fais des spectacles les plus différents possibles, les formes peu importe… C'est pas ça. – C’est pas un souci, ça, au contraire. – Bien sûr. Surtout, au théâtre, on peut l’sentir, ça, y a quelque chose de… C’est ça qui est quand même assez beau là-dedans. On peut faire de très belles formes et puis, et puis quelque temps après, ça n’existe plus. – C’est éphémère, par nature. – C’est éphémère. Les formes sont éphémères. Alors y a des souvenirs, mais quand même y a quelque chose qui normalement continue et se transmet, qui se redistribuent, alors là. Et les formes ont disparu, bien entendu… – Heureusement parce que c’est c’qui permet à l’énergie d’se renouveler et de créer des autres formes. C’est le mouvement même de la vie qui crée des formes biologiques successives de plus en plus complexes pour croître. – Oui, mais c’est près d’ce mouvement parce que, en peinture, on peut dire : Bon, y a de très beaux tableaux qui restent, on est bien content de les avoir… – Au théâtre, non, enfin, sauf si c’est filmé ou autrement… – Y a des metteurs en scène qui n’ont pas toujours des spectacles aussi beaux, alors y a un très beau spectacle qui a disparu, y a d’autres qui sont moins beaux, heu... Voilà, c’est étonnant comme c’est… Y a des spectacles qui ont réuni beaucoup d’choses, de talents, enfin, de synergies en même temps, p'is d’autres moins… Pourtant ça continue, enfin, si on peut… Voilà. Ouaisouais, les formes peuvent disparaissent, j’suis d’accord. J’ajout’rai ça en sous-titre. – C’est, c’est la condition d’leur renouvellement. »
« Vittorini dit que la vérité est en mouvement. Croire qu’elle est un point fixe est une erreur. »






« Tant qu’il y aura moi et mon environnement, y aura la police entre les deux. »






« Nous sentons et nous expérimentons que nous sommes éternels. »

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Note d'intention, TCI

L’Evangile de la nouvelle église



Yves-Noël Genod – à qui Mathilde Monnier confie un arbre de Noël – se sent investi d’une mission plus vaste que celle – aisée – de remplir les salles. Il veut la réunion des contraires, il veut le tout-monde d’Edouard Glissant, il veut des acteurs heureux et des spectateurs heureux, il veut bien être en scène, mais avec d’autres, disciples et amis, il veut qu’on lui fête son anniversaire comme à un autre. Après tout, son âme a voyagé depuis bien longtemps déjà – et son incarnation présente n’est que provisoire. Bref, comme disait Marguerite Duras, « Pour une fois que nous ne sommes pas morts, si nous allions au restaurant ». Il veut faire la fête et entraîner Paris dans cette fête – car « Paris a besoin de fêtes » et le grand bateau Vivre, c’est à la dérive qu’il vogue le mieux sur l’océan global, l’infini, le bateau du moi, de l’égo. C’est avec tous, dans l’arche de la vie, de l’amour de la vie que nous voguons dans l’infini, guidés par les poètes et les astrophysiciens, les danseurs et les artistes… Yves-Noël veut (bien) le one man show, mais veut le spectacle total (à condition qu’il soit le spectacle total). C’est la nouvelle église, son évangile, le partage. C’est le théâtre tel qu’il le conçoit : jamais seul, toujours tout partagé, de personne à personne. Il veut pouvoir payer les acteurs avec qui il va partager – et qui vont l’aider, tels des disciples, à partager plus loin – tout proche – avec les spectateurs variés comme les espèces qu’emportait Noé…



(Yves-Noël parle de lui à la troisième personne.) (Mais a su rester simple.) Yves-Noël Genod est l’auteur, depuis huit ans, d’une œuvre considérable (bien que peu diffusée). Quarante spectacles dont la moitié, sans doute, sont des chef-d’œuvres. Les spectacles ont réunis des dizaines et des dizaines d’acteurs, chanteurs et de danseurs. Les salles sont toujours pleines car le spectacle est, dans tous les cas, offert, que ce soit dans de multiples avant-premières quand il ne joue qu’une fois ou deux dans les festivals – ou quand il joue vingt-cinq fois, comme dans le Off d’Avignon l’année dernière, c’est offert aussi. En général, c’est offert au champagne, ce qui incite à l’amitié – on en conviendra. Dans le quotidien, il maintient le lien par son blog.



Photo François Stemmer.

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L’Orgueil de leur art

« L’orgueil de leur art, heu, créait une tache aveugle qui les empêchait de voir qu’ils n’étaient que tolérés. »

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Karine Piveteau.

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Le Poème de la mer

« Pour elle l’écrit était alors tout un poème, si j’ose dire. Plus encore, une montagne sans versant, un océan global. L’écrit, acte fondateur, matrice au-dessus de tout, même du cinéma qu’elle fera, encore que sans être « le dur labeur » c’était écrire aussi.
 Reste fascinant cette façon qu’elle avait de placer au plus haut l’écrivain, la personne qui écrit, l’auteur. Au-dessus et en dehors de tout, royal. On peut toujours s’en souvenir : l’écrivain souverain.
 Bien sûr c’était coexistant d’une extrême exigence dans l’écriture. Deux axes s’imposaient, l’écrit devait formuler avec la plus grande précision et d’autre part dire davantage que ce qu’il y avait avant l’écrit, en tout cas c’est cela que je me suis approprié. »

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« C'est l'Evangile de la nouvelle Eglise à venir, celle qui pose sa tête sur la poitrine du Christ pour écouter les battements de son coeur... »

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Jean-Paul Muel m'informe :

« Dans « Madame Figaro » de cette semaine (on a les lectures qu'on peut) le casting idéal pour un dîner d'après Jeanne Balibar, c'est Barbet Schroeder, Felix Ott, Yves-Noël Genod et elle. »

Hum... J'ai déjà faim !

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