Monday, March 04, 2013

« Un monde où le son nous engloutit »


« Ici, au Japon, on ne considère pas le silence comme la négation du son comme vous le faites en Occident. Je voudrais citer, par ex, le poète Bashô qui écrivait dans un de ses haïkus célèbres : « Vieux lac / Grenouille sauta dedans / Bruit de l’eau ». Pour lui, ce bruit-là était le symbole du silence. Le silence existe donc dans plein d’endroits à Tokyo, c’est un silence spirituel. Quand je suis au conservatoire et que j’entends, dans une pièce voisine, jouer du piano un peu étouffé, c’est du silence. Pour une autre qualité de silence, il faut aller dans les parcs, à Tokyo, on y goûte un silence un peu froid ou tiède selon les saisons comme dans les grandes cathédrales en Europe. » 

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Fleurs




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Le Mot qui fait plaisir



Ah oui, je me souviens aussi quand j'ai pensé à toi : en lisant le livre de Marcela Iacub ! Belle et Bête. Comme je ne connais pas personnellement DSK, souvent je me suis aperçu que je pensais à toi à la place... (Un rôle à piquer à Depardieu, peut-être ?) 



Ah ben ! quel honneur de me coller la  tête de cet horrible type pendant tes lectures de ménagère de plus 50 ans ! Toujours la petite phrase qui fait plaisir. Je veux bien. Mais avec toi dans le rôle de Marcela (comme je la connais pas personnellement je te vois bien dans le rôle de cette  salope).
  


J'ai adoré ce livre (je précise). Oui, bien sûr, je m'identifiais à la narratrice...

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Une photo de Leïla Brahimi prise dans le métro qui ressemble beaucoup à un tableau de Youcef Korichi



Croisé dans l’escalier


L’argent arrivait à flot. La plainte s’était tarie. Le soleil semblait — et naturellement — là où vous étiez. Vous descendiez vers la mer. Les poissons argent étaient revenus, maquereaux, sardines, bars. Le vent était pur. Vous aviez dormi. Vous étiez laid, mais votre âme était ensoleillée. .. avait la musique.

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Expo de Théo Mercier au Lieu Unique.

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Plutôt que se regarder vivre



Jour de se réveiller comme un chat. Le beau week-end qui nous réconcilie.
Et penser que qq’un traduira.



« Pour quelque temp je pourrai désormais, avec l’aide de la neige, tout supporter », dit Peter Handke. Il ne le dit peut-être pas, il le pense. « grâce aux flocons qui volent au profond de l’oreille, me rafraîchissent, me vivifient, la patiente, la sérénité : « Pour quelque temp je pourrai désormais, avec l’aide de la neige, tout supporter »

« Prends-moi les paroles, que j’aie la parole »

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O

U n tercer tigre buscaremos



Ou irai-je ? En Ecosse avec Peter Handke ?... En Argentine avec Jorge Luis Borges ?... En Argentine, pour moi, une bibliothèque.. 



« Pienso en un tigre. La penumbra exalta
La vasta Biblioteca laboriosa
Y parece alejar los anaqueles;
Fuerto, inocente, ensangrentado y nuevo, 
Él irá por su selva y su mañana
Y marcarà su rastro en la limosa
Margen de un río cuyo nombre ignora
En su mundo no hay nombres ni pasado
Ni porvenir, sólo un instante cierto.)  

(...)

Un tercer tigre buscaremos. Éste
Será como los otros una forma
De mi sueño, un sistema de palabras
Humanas y no el tigre vertebrado
Que, más allá de la mitologias,
Pisa la tierra. Bien lo sé, pero algo
Me impone esta aventura indefinida,
Insensata y antigua, y persevero
En buscar por el tiempo de la tarde
El oltro tigre, el que no está en el verso. »



Il y a qq pages, qq voyages.

Couple (4)

Suis-je ?


« L’intellectuel est un malade, un être méchant. S’il a un désir, il préfère le retarder pour être sûr qu’il ne ressentira plus rien lorsqu’il s’autorisera à l’assouvir. Si une chose lui fait trop plaisir, il essayera de la noyer, de s’en débarrasser au plus vite. Parce qu’il aime se faire du mal. Parce qu’il aime détruire tout ce qui le sort de la nuit interminable dans laquelle il vit. Parce qu’il est presque mort. En plus, il se croit plus malin que les autres. Parce que souvent il l’est à force de ruminer, à force de retarder, à force de se mettre à côté de lui-même. C’est pourquoi il est si prudent. Comme il ne cesse de penser à chacune des conséquences de ses actes, il devient terriblement lâche. Trop lâche. Il a peur d’éternuer, il a peur de bouger et surtout de PENSER. » 

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L'Œuf au plat






Expo de Théo Mercier au Lieu Unique.

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Time for us to vanish



Il joue à improviser et nous jouons à croire qu’il improvise et c’est cette écoute qui fait qu’il joue. Il surfe. Il a créé la vague sans trop d’effort, juste en montrant qu’il était prêt à jouer le jeu et, bien sûr, nous aussi, nous sommes prêts à jouer le jeu : nous sommes venus au théâtre — et il surfe. 
« Ils traversent la mer à la surface. »
La métamorphose : la chose ne change pas, elle se maintient, mais sous d’autres rapports.

J’écoute cette musique qui ne m’écoute pas.

Pour ma troisième vision du Crocodile trompeur, j’avais mis mes lentilles de contact, les 2 yeux, et c’était aussi la fois où j’aurais pu ne pas les mettre car j’étais au premier rang presque sur scène assis sur un coussin à côté d’un ami de Lætitia Dosch qui s’appelle Vincent... Que la musique fuse ! Je suis tout seul, quel bonheur ! (quelle entourloupe !) Personne ne me reconnaît sur ce seuil. J’ai réussi à almost disparaître. Je suis seul, seul, seul. Je m’amuse bien. Il y a un temp pour tout.

Et pendant tout ce temp, j’avais encore le temp de réfléchir à moi-même...

Temp pour tout, j’apprends, au théâtre des Bouffes du Nord. Une nuit possédée, une nuit abandonnée... (« J’obéis, mais il me serait plus facile de mourir. ») 

Je ne suis pas sûr que ce soit bien d’exploiter les acteurs. Peu — seules les stars — en sont capables, de ne pas paraître idiots en étant exploités. 

Mais d’où vient cette femme, cette actrice la plus belle du monde ? Judith Chemla. 

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L'Envers du décor


Expo de Théo Mercier au Lieu Unique.

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