Sunday, August 19, 2018

L ce Sentiment océanique


« Un Dieu ? Pour quoi faire ? L'univers suffit. Une Église ? Inutile. Le monde suffit. Une foi ? À quoi bon ? L'expérience suffit. »

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Photos de Sébastien Bidault

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N on et oui


« Non : la matière du monde est partout pareille, et c’est d’elle que tout vient. »

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I f this be error


« Love alters not with his brief hours and weeks, 
But bears it out even to the edge of doom.
If this be error and upon me prov’d,
I never writ, nor no man ever lov’d. »


« L’amour ne change pas avec les heures et les semaines éphémères, mais il reste immuable jusqu’au jour du jugement dernier. Et si cela est faux et qu’on me le prouve, je n’ai jamais écrit, et nul n’a jamais aimé. »

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D e grandes zones détruites



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V élo rouge



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A utographe



F iltre



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P alme



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R erun (Jouer Dieu)


« Balzac dit que la foi est indispensable dans la vie religieuse mais qu'elle l'est tout autant dans la vie sociale. Je crois en une ferveur de la relation avec le monde sensible. Pour les symbolistes, le monde n'est pas seulement celui qu'on voit, il y a une réalité cachée derrière. L'ordre matériel et social est habité par des forces poétiques. Si l'on parvient à établir un lien avec cet ordre supérieur, il peut exaucer des désirs très profonds. Je crois aux épiphanies, aux états extatiques, à la recherche de la beauté qui entraîne des moments incroyables relevant du miracle. »

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L ’Argent


Nathalie qui travaille dans l'édition me raconte qu'elle projetait de sortir un livre sur Catherine Deneuve qui avait dit oui, mais qui, tout d’un coup, a dit non. Sans raison : J'ai plus envie, c'est tout. Un an de travail. Alors réunion avec l'avocat et la dirigeante financière qui évaluent les différentes possibilités, un procès va coûter tant, le livre peut rapporter tant, etc. L'une des solutions avancée par l'avocat est de proposer à Catherine Deneuve de l'argent. 10 000. Ce qui fut fait. Eh bien voilà, Catherine Deneuve a accepté. C'était la solution. Il y avait eu des précédents permettant de projeter ce résultat. Que peut bien avoir à faire Catherine Deneuve de 10 000 € ? Une fois précédente, elle avait même donné son accord pour 2 000, dit Nathalie. Il n'y a pas de petit profit. Nathalie ajoute (c’est de notoriété publique) que Catherine Deneuve ne paye jamais rien, qu’elle a des ardoises dans tout Paris. Je me souviens qu'une amie de Stéphane  qui travaillait chez Artmedia — Oui, Anne, me dit Nathalie — m'avait raconté qu'elle recevait des propositions pour Gérard Depardieu ou Catherine Deneuve qu'elle jetait illico au panier, dont elle avait honte, et que, de temps en temps, elle en citait une à Catherine Deneuve sur le mode de la rigolade : On vous propose la fête de la moto à Würzburg et que la réponse était — à son grand étonnement — : C'est payé combien ? Michel Houellebecq, quand il voulait faire un procès à Ariane Chemin, la journaliste du « Monde » (il en parle dans une interview que j'ai revue récemment) cite l'attitude exemplaire de Catherine Deneuve qui, dès le début, a fait des procès qu’elle a évidemment gagnés, « à chaque fois », dit Michel Houellebecq qui ajoute : « Maintenant on lui fout un peu plus la paix ». Je comprends maintenant que les procès n’ont d'autre but — dans le cas de Catherine Deneuve — que de glaner un peu de blé. 

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R êve du 13 juillet 2018


Laurent Chétouane me propose un essai, je dois mentir sur ce que je sais faire en tant qu’Othello. À un moment donné, je dois pousser un cri sur scène. Cet hurlement est dans le texte de Shakespeare et c’est le passage où je me sens le plus à l’aise puisque je ne connais pas le texte. Tu n’es pas très loin et observes dans le public. Il y a aussi quelques personnes disséminées dans la salle. Pour seule indication Laurent me dit que ce cri doit être explosif et inattendu. J’ai l’impression que je réussi assez bien car je crois lire dans tes yeux lointains ce pétillement qu’ils ont parfois quand ils aiment ce qu’ils voient. Après ce cri nous faisons une pause. Naturellement, j’ai très envie de pisser, je vais pour me soulager dans les pissotières du théâtre quand Pierre Guyotat entre et fait semblant de pisser à côté de moi. Il mate ma bite en récitant des poèmes médiévaux

Ahah ! Ne souffle bien sûr ce rêve ni à Laurent ni à Pierre, n'est-ce pas ? (moi, ça va). Bises de Corse, chéri (J'ai fait trois touches hier au bal des pimpons de Piana : l'handicapée du village qui fait ma taille, chausse du 46 et s'appelle néanmoins agréablement Vanina, 2) un jeune qui me propose de m'offrir un verre et de me présenter à ses amis parce qu'il trouve que « c'est bien que les touristes se mélangent avec les gens du village », en fait, c'est une farce, c’est pour que je couche avec l'un des leurs qui me « kiffe » (lequel fuit illico) et une femme, bon, une femme, pas handicapée a priori, mais toujours du même genre pour moi : trop âgée et qui s'accroche soudain à moi comme un rapace à sa proie, que je n'ose repousser trop brutalement car son audace m’incite à croire qu'elle fait plus ou moins partie de notre groupe (extensible) et qui me déclare son amour après plusieurs heures (ce me semble) sous la forme de cet aveu de Phèdre : « Tu es le seul à danser avec les bras ! » (bras que je m'empresse de serrer alors contre mon torse) — mais ça progresse, quand même, non ? Rendez-vous l'année prochaine !

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E n Corse, je fanfaronne


Photo de je ne sais qui

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« you can’t beat death but
you can beat death in life, sometimes. »

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L e Voyage


Le monde plus vaste que supposé (nous étions sortis du lieu-dit). Le bateau des Krantz. Vu un poulpe. Trop beau, trop intelligent. Grâce et communication. Se baigner. Les rochers en forme de dragons, de visages, de morceaux de monde des géants figés comme à Pompéi, bestiaire de toutes les planètes. Sud. Mars. La piscine contre le rocher. Les animaux éteints. Un chien aboie, une seule. Que faire pour sauver la planète ? Il n’y a pas de solution. Jibé dit : Nous, encore, ça va, mais, quand les Chinois vont vouloir vivre comme nous… Nuit, rosé, champagne. La table de nuit (anecdote par Jean-Marc). Le terrain de jeu du capitalisme. Les propriétaires à New York (de Chanel). Le retour. Les Sanguinaires
« and the starving characters join us in simply killing time before the earth swallows them »

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