Thursday, August 03, 2017

L e Début du vers


« Le début du vers a été perdu à la suite d’une déchirure du manuscrit par la ficelle qui enserrait le dossier de justice de Bruxelles. »

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Qui se souvient de Bernard Sarrut ? Perdu de vue, je pensais même, si on me l'eut demandé, qu’il était mort, mais non... Je lis son livre de souvenir sur Duras (Marguerite Duras à contre-jour) par hasard trouvé sur un rayonnage de la BPI, très émouvant, sa voix… et je vois qu’il y a d’autres livres…

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L a Grève



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N uméro spécial


« Je n'aime pas la mode, je la fuis totalement, à tous les niveaux.
Un jour, j'ai proposé à la directrice d'un fameux journal féminin de lui composer un numéro spécial avec le contraire de ce qu'on nous propose d'habitude : comment être oisive, comment devenir vieille, grosse et laide, et triste en quinze jours. Je ne crois pas que mon humour ait été bien compris.
Je trouve terrifiantes ces femmes qui suivent la mode, qui s'habillent de la même façon et se laissent conditionner par les « bons conseils » de la presse féminine. Il faudrait dire aux jeunes filles de ne pas croire à toutes ces âneries du genre « soyez belles, équilibrées, relaxes, heureuses »… » 

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Ah oui, c’est bien que tu me donnes de vos nouvelles, ça m’intéresse ! Non, je ne suis plus à Lyon. A présent, je suis dans la rade de Brest pour quelques jours (tout au bout de la Brittany) dans la famille de ma mère avec mon frère et ses deux gosses (Anaé, 13 et Solal, 11). On a fait du basket ce matin. Bains de mer, etc. Endroit très agréable. Il pleut pas mal, on planifie le cinéma. Valérian, c’est un blockbuster français d’après une bande-dessinée qu’on lisait quand on était gosse, mon frère et moi et qu’on adorait (il paraît que le film ne marche pas très fort aux States). Notre père est mort en avril. Il souffrait d’une fibrose pulmonaire. Un emphysème, quelque chose qui lui bouffait peu à peu le poumon et de manière irrémédiable. Il avait donc de moins en moins de souffle, mais il est mort de la meilleure façon qui soit dans son cas : d’un arrêt cardiaque (et pas après de longues semaines à l’hôpital). Il était dans son jardin ensoleillé, avril, plein de fleurs qu’il avait plantées. Mon père faisait souvent du théâtre avec moi, tu sais. Il était excellent. Reste ma mère. Alors, elle, c’est assez pénible. Quelqu’un de complètement à côté de la vie. Très déprimée, très misérable, tournée vers elle-même. Ce n’est pas ce qu’elle devient ou ce qu’elle montre d’elle-même qui est effrayant, c’est plutôt de réaliser que ce qu’elle est maintenant (égoïste, en un mot), elle l’a toujours été. C’est quelqu’un qui continue de me faire peur, que veux-tu ?, une force maléfique très puissante, insondable. Mais mon père, force bénéfique, continue d’être présent, qu’il soit là ou pas là, une présence très bienfaisante. Il ne lit plus mon blog, c’est la différence. C’était lui qui le lisait. C’était lui qui me donnait ma liberté — et qui m’a sauvé la vie, je peux presque le dire (ma sœur, comme tu sais, ne s’en est pas sortie). 
J’adore les vidéos de Leo ! Pour moi, des fenêtres très réelles de sa vie chez vous. J’aime particulièrement la séance de haircut avec Karli ou tout le temps quand il est avec des copains ou quand il répond à des questions que lui envoie des internautes, etc. Je le trouve vif. C’est cool. Ça me rappelle aussi une expo exceptionnelle, ici, d’il y a quelques années (mais j’imagine qu’on trouve des choses sur le Net) d’un artiste américain, Ryan Trecartin, très fort, très puissant, qui travaille avec toute cette matière des vidéos selfies d'ados exacerbés…
Je lis des poètes américains, Paul Blackburn, Peter Gizzi, Robert Creeley, James Schuyler… J’aime beaucoup aussi This Is Water, de David Forster Wallace.
Peut-être ce serait bien de planifier un voyage à New York, ça fait un bail…
Je t’embrasse fort, mfr, et toute ta famille, 
Yvno

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« — Quel est ton secret ? — J’ai oublié... »

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