Saturday, May 02, 2015

« Le problème, c'est qu'il n'y a pas de nouveau problème. »

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E lément de langage (2)

  
« artistes de tous les domaines d’expression »

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Jacques Livchine
Il est fort possible que le meilleur théâtre du monde se joue dans ces stages, ces ateliers, ces workshops en milieu fermé , enfermés sans public autre que celui des apprenants ou des chercheurs

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L o Poco que sé



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L a Main qui tremble


« En fait, c’est ce que créer signifie, dans son essence même, qui est ici exploré. « Qu’est-ce que l’acte de création ? », irradiant tout le recueil, part d’une réponse de Gilles Deleuze : « un acte de résistance » — résistance à la mort avant tout, mais aussi « au paradigme de l’information à travers lequel le pouvoir s’exerce dans ces sociétés que Deleuze appelle des "sociétés de contrôle" ». Agamben se propose alors « d’interroger ce qui est resté non dit dans l’idée deleuzienne » et, la définition de résistance comme « opposition à une force externe » lui semblant insuffisante, remodèle les notions aristotéliciennes de puissance (dynamis) et d’acte (energeia). Mais il n’explique pas la création — il préfère dire : la poétique (poiein, produire) — par le simple passage de la puissance à l’acte, étant donné que la puissance se définit aussi par la possibilité de son non-exercice. L’essence de la puissance humaine est que, dans sa structure originaire, elle «se maintient en rapport avec sa propre privation» et reste toujours, relativement à une même chose, « puissance d’être et de ne pas être, de faire et de ne pas faire ». En généralisant : « Dans la puissance, la sensation est anesthésie, la pensée non pensée, l’œuvre le désœuvrement. »
L’artiste n’est donc pas celui « qui possède une puissance de créer, qu’il décide, à un certain moment, on ne sait comment ni pourquoi, de réaliser et de mettre en acte », mais celui qui fait « passer dans l’acte même la puissance-de-ne-pas » (par contraste, « le manque de goût est toujours un ne-pas-pouvoir-ne-pas-faire »).
La résistance dont parlait Deleuze peut donc être vue comme « une instance critique qui réfrène l’impulsion aveugle et immédiate de la puissance vers l’acte et, de cette manière, empêche qu’elle ne se résolve et ne s’épuise intégralement en lui » (c’est en ce sens que la création, pour un pianiste par exemple, n’est ni l’habileté, « qui nie et abandonne tout simplement sa puissance-de-ne-pas jouer », ni le talent, « qui peut seulement jouer »). Elle est celle de la puissance-de-ne-pas, qui, montre Agamben en citant Kafka, le Titien, Velasquez ou Dante, a « la main qui tremble », « reste fidèle à l’inspiration au point presque de lui interdire de se réifier dans l’œuvre ». Exemple la poésie : une « opération dans le langage qui désactive et désœuvre les fonctions communicatives et informatives pour les ouvrir à un nouvel usage possible ». »

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L e Bonheur de la fin


Pierre Cuq
Bonjour,
Juste ce petit message pour vous dire que la rencontre que nous avons eu à l'Ensatt avec vous m'a beaucoup plu. Ça m'a beaucoup questionné et intrigué et donné envie de me lancer dans une aventure comme celle que vous proposez. Nous étions beaucoup, il n'était pas facile de se parler, de se voir, mais les questions posées au plateau (des énigmes presque) trouvait des échos et des rebonds chez chacun. Et puis cette question transversale qui me hante toujours : comment finir sans commencer autre chose ? Y a-t-il une fin définitive ? Le tout était fait dans la douceur et la légèreté. Merci à vous également d'être élu voir Les Piliers de la Société. Je ne sais pas ce que vous en avez pensé mais c'était super de vous avoir avec nous ce soir là. J'ignore quand vous prendrez votre décision et combien de personnes vous avez à voir encore. Je tenais à vous dire mon espoir de faire partie de l'aventure.
Je l'espère a bientôt

Merci beaucoup ! Ah, oui, j'ai beaucoup aimé Les Pilliers de la société. Quelle pièce ! et si je l'entendais si bien (je ne l'oublierai pas), c'est bien que vous y étiez pour quelque chose ! (toute l'équipe). Merci ! A bientôt j'espère, oui...

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« Personne n'a d'argent à part ceux qui en ont trop. »

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Bonjour Yves,
Je viens de retrouver votre carte dans une jolie veste que je ne mets visiblement pas assez souvent. Je suis Daphné, nous nous sommes croisés il y a plusieurs mois à l'Odéon où je jouais dans Les Nègres (robe à paillette rose et rire-Wilson !) 
Ce petit mail très tardif, pour que vous puissiez m'envoyer ce que vous faites et pensez et je ferai de même, avec plaisir. 
Peut-être aurons nous l'occasion d'une vraie rencontre. Je l'espère !
Très belle fin de journée, déjà,

D.

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S imon a vieilli un peu, mais reste de tant d'avenir


Simon Espalieu

V oyage



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L 'autre poème d'Emily Dickinson


Yves-Noël,
Je voulais vous dire que cela fait très longtemps que je n'avais pas rencontré quelqu'un qui m'ait donné envie de faire du théâtre comme vous l'avez fait. Bien sûr ce désir viens du plus profond de moi, et mon cœur le nourris, mais les rencontres humaines peuvent parfois l’enivrer. C'est ce qu'a provoqué en moi la vôtre.
J'ai senti en vous une telle sensibilité pour le monde ; une telle nécessité d'agir, de mettre en valeur la vie, le vivant au travers de votre théâtre que j'en ai été profondément bouleversée.
Durant la seule séance de travail à laquelle j'ai assisté seul le présent existait. J'étais là-bas, à cet endroit, comme si rien d'autre n'existait. Nous tous, réunis, créions le monde comme pour la première fois. Et cette sensation était si belle que, comme je vous l'ai dit, j'ai eu du mal à m'en défaire.
Aujourd'hui, j'y repense et je me dis que ma passion ne devrait être faite que de cette exaltation. Ce n'est pas tous les jours le cas, mais je crois que l'important c'est de la connaître, cette sensation, d'en avoir été traversée et de savoir qu'elle est là, en moi.
Comment vous dire que toutes ces choses m'ont plus que donnée envie de travailler avec vous, mais je laisserai la vie faire. En tout cas nous nous sommes rencontré cela je le sais, et rien ni personne ne pourra me l'enlever.

Au passage l'autre poème d'Emily Dickinson:

My cocoon tightens, colors tease,
I'm feeling for the air;
A dim capacity for wings
Degrades the dress I wear.

A power of the butterfly must be
The aptitude to fly,
Meadows of majesty concedes
And easy sweeps of the sky.

So I must baffle at the hint
And cipher at the sign,
And make much blunder, if at last
I take the clew divine.

(Mon Cocon me serre — les Couleurs me taquinent —
J'aspire à l'Air —
Une vague envie d'Ailes
Titille la Robe que je porte —

Pouvoir de Papillon s'en doute — 
L'Aptitude à voler
Suppose des Champs de Majesté 
Où de tranquilles Versant de Ciel —

Aussi je dois dépister l'Indice
et sonder le Signe
Et mettre les pieds dans le plat, si enfin
Je trouve le fil divin —)

A bientôt,
Cécile

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