Tuesday, April 22, 2014

P arler de quoi


« car comme dit Angélica Liddell « de toute façon, on finit toujours par parler de soi, même quand on parle d’un chien ». »

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P remière de Sofie Kokaj, ce soir, à Bruxelles (Théâtre Les Tanneurs)


Un grand merde pour ce soir ! Je penserai bien à toi comme je l'ai fait beaucoup ces derniers jours (j'ai même rêvé jusqu'à maintenant me propulser jusqu'à Bruxelles). 
Amusez-vous bien !
J'attends les nouvelles !
Yves-Noël

Yvno,
Tu viens ?
Je demande à Arthur de te construire une cabane sur le toit de la chambre ?
On a déjà le toboggan qui t'emmènerait jusqu'à la cour,
après c'est direct accès à la cuisine puis au centre-ville  ;-)
Dans quelques jours, il n'y aura plus d'eau chaude (le théâtre noble rend pauvre, n'est-ce pas ;-) 
ce n'est pas grave, bientôt ce sera pluie d’été pour Tous <3>
Moi aussi je pense à toi. Il y a un Enfant Roi très (trop) déguisé dans notre spectacle :
il s'appelle Simon, c'est le Marcus de La Descendanse mixé à Bram dans 1er Avril + — je peux / — oui.
Merci pour tout ce que tu m'as appris et inspiré,
Je t'embrasse très affectueusement, 
à bientôt,
Sofie



Vidéo (trailer) 

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L e Théâtre noble


Audrey Bonnet dans Hamlet (Vanves), photo Marc Domage

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E xtrême difficulté de La Cerisaie



« Au loin, de l’autre côté de la cerisaie, un berger joue de la flûte. »

Comment jouer La Cerisaie ? C’est si difficile. Il faudrait des acteurs incroyables, une troupe merveilleuse… C’est impossible à réunir… Au cinéma, peut-être (cinéma commercial), ils accepteraient… C’est complètement choral. A moins d’enregistrer la pièce et de ne pas la jouer en direct. L’enregistrer comme India Song, de manière que les acteurs, les fantômes n’aient pas à « faire », mais juste à exister, dériver en tant que fantômes, dans les limbes de l’inexistence et de la beauté. Et faire venir sur le devant de la scène la mort et la beauté, la nature, ce qui survit, comme cette phrase : « Au loin, de l’autre côté de la cerisaie, un berger joue de la flûte », cette phrase qui clôt l’acte I : il ne s’est rien passé. Au loin.

Gaev, il a une voix bizarre, fausse ?

Une réplique de La Cerisaie : « Mon mari s’est tué au champagne ».
Une autre : « Tout ce qu’il y a, c’est l’ordure, la grossièreté, l’Asie ».
Les géants : « Mon Dieu, vous nous avez donné les forêts immenses, les plaines sans limites, les horizons sans fond, et nous qui vivons là, c’est des géants que nous devrions être… »
Et puis ça :
« — Avant le malheur, c’était la même chose : la chouette qui ululait, le samovar qui ronflait tant et tant.
— Avant quel malheur ?
— Avant la liberté.
Pause. »

« — Alors, la vente ? Raconte, enfin !
— La cerisaie, elle est vendue ?
— Elle est vendue.
— Qui l’a achetée ? 
— Moi.
Pause. »

« leur Iermolaï, qu’ils cognaient, le Iermolaï qui savait à peine lire, qui courait pieds nus en plein hiver »

La Cerisaie est une pièce très difficile à monter. Il ne s’y passe rien. On sait tout de suite que la cerisaie va être détruite et c’est ce qu’il arrive à la fin : la cerisaie est détruite. Entre ce que nous savons et ce que nous savons, se déploie un immense paysage, un paysage fou — de vie — des êtres fantômes (déjà morts, oh, certes !) plus réel que nature. On sent que pour Tchekhov tout est archi vivant, archi russe. Peu de choses ont vieilli et ce qui a vieilli est devenu classique, des archétypes, l’éternel étudiant tchekhovien…
« Les gens que j’ai faits, ils sont vivants, c’est vrai, mais dire ce que la pièce donne dans son ensemble, je ne peux pas. »

Stanislavski : « Je ne trouve aucun défaut dans la pièce. Si : elle a besoin d’acteurs trop grands, trop fins, pour pouvoir révéler toutes ses beautés. Nous, nous en serons incapables. »

(Souvenirs de Stanislavski)
« Le spectacle avançait avec difficulté ; c’était normal : la pièce est très difficile. Son charme réside dans un arôme inexprimable, caché au plus profond. Pour sentir cet arôme, il faut, pour ainsi dire, prendre la fleur avec la motte et contraindre ses pétales à s’ouvrir. Mais cela doit se faire de soi-même sans violence, faute de quoi la tendre fleur sera froissée et se fanera. »

(Souvenirs de Nemirovitch-Dantchenko)
« …C’était ici la faute de notre théâtre — il ne faut pas se voiler la face —, notre incompréhension devant Tchekhov, notre incompréhension de la finesse de sa plume, notre incompréhension de l’extraordinaire douceur de ses contours… Tchekhov affinait son réalisme jusqu’au symbole et, longtemps, le théâtre ne parvint pas à saisir la fine texture de son œuvre ; peut-être la prenait-on avec des mains trop grossières… »

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P oussière des Bouffes


Les crânes étaient placés sous le premier rang du gradin, dans l'arrondi côté court, puis sous le piano quand le piano (des Méfaits du tabac) est arrivé

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U ne phrase de Claire Diterzi à la radio