Mariage pour tous

Des anti-tableaux merveilleux de Bruno Perramant sont exposés au siège du parti communiste français, le bâtiment d'Oscar Niemeyer (Colonel Fabien) jusqu'au 19 décembre.

Deux sur Rousseau

« Et Rousseau, il lance une chose à laquelle il croit énormément — et qu’il y croit d’autant plus qu’au début, ça le fait beaucoup rire, et ensuite ça va le faire énormément — ça va l’angoisser beaucoup. Mais au début il trouve ça très, très drôle. Il dit : « mais vous serez méchant, et vous serez vicieux, tant que vous aurez intérêt à être vicieux et méchant. » Y’a jamais de lutte de la vertu et de l’intérêt. La vertu, elle suit. Elle s’arrange — c’est même ça qui fait les hypocrites. Elle s’arrange toujours, elle suit l’intérêt, la vertu. Y’a jamais de conflit justice / intérêt, vertu / intérêt. C’est pas vrai ça. Il dit : « moi, j’en sais quelque chose, moi, jamais, dit Rousseau... » Il dit tout, là, dans Les Confessions. Il dit très bien : « moi, j’ai posé, pourtant, à la morale, j’ai posé à l’être moral, je suis connu pour ça, mais je peux vous le dire d’autant plus : la vertu, elle suit toujours l’intérêt, et j’en sais quelque chose. »

« Voilà typiquement, selon Rousseau... Peut-être que vous comprenez à ce moment là que ce que je suis en train de dire, ça engage beaucoup de choses de la pensée de Rousseau. Pourquoi est-ce qu’il est tellement critique de la société ? C’est que, pour lui, la société, c’est pas compliqué : c’est un système qui vous donne à tous les moments intérêt à être méchant. C’est une définition objective de la société. Dans la société, vous ne cessez pas d’avoir intérêt à être méchant, injuste — tout ce que vous voulez. Tyran, lâche... Tout. Bon... Ah, c’est comme ça, la société ? Ben, selon Rousseau, oui. C’est comme ça, la société. Vous avez toujours un intérêt à être le plus salaud possible dans la société. Bon, alors, vous aurez beau, avec votre morale, dire : je suis noble et généreux, ça empêche pas que vous vous conduirez comme tout le monde. L’héritage est typique. Si vos parents ont de l’argent, ben, vous êtes bien forcés, à un moment, hein — votre père ou votre mère vous a embêté, vous dîtes : « ah, lala, vite, qu’il crève, qu’il meure celui-là ! » Bon. Vous avez intérêt à être méchant, à souhaiter la mort de quelqu’un. »

De belles interventions

Mon ex est contre le mariage gay ! C'était bien la peine d'aller avec un pédé ! Je me réchauffe le cœur avec les belles interventions à l'assemblée...

Celle d’Alain Tourret

Celle d’Elisabeth Roudinesco

...

Avant de m’endormir

Je pense à Yuval qui est malade, je pense à toi, je pense à moi... L’infirmière noire descend du train... et mes doigts de satin glissent vers le sommeil...

Des anti-tableaux merveilleux de Bruno Perramant sont exposés au siège du parti communiste français, le bâtiment d'Oscar Niemeyer (Colonel Fabien) jusqu'au 19 décembre.

L’Adoption par les couples homosexuels

Bébé réapparaissait. Il me racontait une histoire où le blog jouait un rôle — oh, le rôle de ce blog ! — Sa mère. Il voulait m’emmener chez sa mère, à la campagne. J’avais réservé quelques jours et puis il n’en était plus question. C’est-à-dire j’en ai parlé à ma mère et elle n’a pas eu l’air très chaude. Je crois qu’elle a lu le blog. Elle avait effectivement lu le blog. Ils en ont parlé. Très choquée. Elle avait d’abord dit non. Elle lui a menti. Il lui avait dit de ne pas lire le blog. Pourquoi est-ce que tu as lu le blog ? Mais c’est très bien parce que, maintenant, ils ont parlé. Elle ne sait pas que tu es avec Sébastien ? Maintenant, elle le sait. Ah, bon ? Oui, alors, le blog, elle a rien pigé. Ah, ben, tu m’étonnes !  Qu’est-ce qu’elle faisait dans la vie ? Principale de collège. Mon Dieu ! Bon. Bon, bon. Pendant le stage, je racontais la vie de Bébé. Ce qui me permettait de ne rien raconter de ce qui se passait avec les autres. Parce que j’avais ordre de ne pas. Les conjoints ! En intraveineuse. Les gens vivent de ces aventures ! Surveillance. Les gens surveillent. Mai 68 est loin. L’idée. « L’idée », comme disait Duras. « Cesser de faire le gendarme... » Je m’adressais à Sébastien. Sébastien est le petit ami de Bébé et c’était convenu comme ça. Je racontais tout à Sébastien. Mais Bébé avait quand même son jardin secret. Il voulait bien que je raconte les garçons, mais il ne voulait pas que je raconte les filles. On en a reparlé à midi. Pourquoi ? Parce que Sébastien aurait eu peur que je retourne avec une fille. Que je le quitte pour une fille. Oh, mais non ! Dis à Sébastien qu’alors je m’occuperais de lui, je le recueillerais. 

« Tu aimes les acteurs ? — Je sais plus. Je sais que, maintenant, j’les regarde dans les films, avant j’les r’gardais pas. Maintenant j’les regarde. Mais c’est toujours le genre de chose que l’on découvre quand c’est un peu mort, c’est-à-dire qu’on devient tout d’un coup extrêmement affectueux, gentil et compréhensif quand la chose qui effrayait un peu avant ne se reproduit plus. »

Les Hérons

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Nuit et jour

Matthieu Burner

Cher YN

Une petite pensée pour toi qui jaillit du fond de ma nuit (rien de sexuel, pure compassion). J'espère tu vas bien et que ton amie hép. A ne te fatigue pas trop.

Je pensais aussi qu'il fallait un jour que tu viennes faire ce rituel puissant de l'ayahuasca. Les temps changent et l'énergie monte. Mieux vaut avoir le coeur ouvert.

Je t'envoie plein de bonne vibes.

Oh, mon Dieu ! et je reçois ça à l'heure de la sieste ! Si tu mettais éjac facial à la clé (une seule fois suffirait), c'est sûr que je signerais tout de suite... Mais j'ai entendu le message sur les grands changements. Ça me réjouit !