Monday, August 30, 2021

I l était interdit d'interdire


« Avant je bousculais les vieux bourgeois, maintenant ce sont les jeunes progressistes. La morale a changé de camp. Et, moi, la morale, ça me dégoûte. Je suis un progressiste, je veux l’égalité pour tout le monde, mais pas la morale. Oh non, pitié, pas de ça ! Quand la morale débarque, il n’y a plus d’humour. Je crois que c’est ça qui me terrifie le plus. Tous ces jeunes gens très sûrs d’eux, très en colère. La colère sans humour, ça ne sert à rien, c’est de la bêtise. Le jour où vous commencez à dire « on n’a pas le droit de », « il faut interdire », « ce n’est pas acceptable », le jour où vous vous interdisez de rire, c’est que vous êtes devenus très chiant… »

Labels:

L e déplacement à chaque instant de son identification repérable


« Aussi, contre une philosophie du sujet conçu comme île, forteresse, fermeture sur soi, l’œuvre de Nancy va-t-elle montrer que chaque être est « singulièrement pluriel » et « pluriellement singulier », autrement dit que tout ce qui existe, en fait, coexiste — et qu’il est donc difficile d’« envisager un horizon d’“identité” ». Celle-ci, écrit-il dans une formule condensé, est l’« événement appropriant d’un  “un” (personnel et collectif) », un événement qui « n’a pas lieu une fois, mais sans cesse ». Aussi devrait-on parler d’ « exappropriation » (Derrida), puisqu’il n’y a jamais un sujet fixe, déjà identifié, auquel l’appropriation reviendrai : « Chaque fois il est différent, et des autres et de soi, c’est-à-dire différent de toute identité. Ce qui ne veut pas dire qu’il est labile, inconsistant, essentiellement mutant : mais la vraie consistance d’un sujet est le déplacement à chaque instant de son identification repérable. »

Labels: