Friday, August 31, 2018

« entre le fleuve coulant dans les alexandrins longs, et l’eau qui dévale vers la mer et qui noie »

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J e dialogue avec un mort


« Qu'est-ce donc que ma substance, ô grand Dieu ? J'entre dans la vie pour en sortir bientôt ; je viens me montrer comme les autres ; après, il faudra disparaître. Tout nous appelle à la mort : la nature, presque envieuse du bien qu'elle nous a fait, nous déclare souvent et nous fait signifier qu'elle ne peut pas nous laisser longtemps ce peu de matière qu'elle nous prête, qui ne doit pas demeurer dans les mêmes mains, et qui doit être éternellement dans le commerce : elle en a besoin pour d'autres formes, elle la redemande pour d'autres ouvrages. Cette recrue continuelle du genre humain, je veux dire les enfants qui naissent, à mesure qu'ils croissent et qu'ils s'avancent, semblent nous pousser de l'épaule, et nous dire : retirez-vous, c'est maintenant notre tour. Ainsi, comme nous en voyons passer d'autres devant nous, d'autres nous verront passer, qui doivent à leurs successeurs le même spectacle. O Dieu ! Encore une fois, qu'est-ce que de nous ? Si je jette la vue devant moi, quel espace infini où je ne suis pas ! Si je la retourne en arrière, quelle suite effroyable où je ne suis plus ! Et que j'occupe peu de place dans cet abîme immense du temps ! Je ne suis rien : un si petit intervalle n'est pas capable de me distinguer du néant ; on ne m'a envoyé que pour faire nombre ; encore n'avait-on que faire de moi, et la pièce n'en aurait pas été moins jouée, quand je serais demeuré derrière le théâtre. »

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Il est très beau, ton film, souple, fluide, très bien joué, j’aime particulièrement toutes les scènes avec ta fille... et le fait de cette idée (que j’imagine) que tu te construises comme un autoportrait (puisque je le regarde comme ça), je trouve ça juste, précis et flou, secret-exposé… Je connais mal le milieu bobo dont il est question, alors je ne sais pas s’il est dessiné d’une manière réaliste ou idéale, sans doute les deux à la fois (comme on perçoit la vie)...
Je n’ai pas lu le scénario du nouveau (que je ne saurai pas lire de toute façon), mais j’ai regardé ma scène. Ça m’amuserait beaucoup de la faire, mais je me demande si tu ne te trompes quand même pas de casting. Est-ce que le mec que tu voudrais, ce ne serait pas plutôt celui dont je te mets la photo ici ?
C’est le torse nu qui m’a fait tilté. Je suis très moche torse nu, beaucoup moins moche que je ne l’ai été quand j’étais jeune (au Radeau, par exemple) parce que je fais des pompes tous les jours depuis un an, mais, quand même, au concours, avec mes petites pompettes... Mais tu veux sans doute un archi faux Iggy, même pas capable de postuler pour une succursale de chez Michou située à, je ne sais pas où d’ailleurs, près d’une gare, alors, là, c’est vrai que je suis dans le mille ! C’est du glauque ! Je suis ton homme ! Enfin… ta créature...
Bises, 
Yvno

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