Tuesday, September 18, 2018


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U ne ville avec des loques


« Je vous construirai une ville avec des loques, moi !
Je vous construirai sans plan et sans ciment
Un édifice que vous ne détruirez pas,
Et qu’une espèce d’évidence écumante
Soutiendra et gonflera, qui viendra vous braire au nez,
Et au nez gelé de tous vos Parthénons, vos arts arabes, et de vos Mings.

Avec de la fumée, avec de la dilution de brouillard
Et du son de peau de tambour,
Je vous assoirai des forteresses écrasantes et superbes,
Des forteresses faites exclusivement de remous et de secousses,
Contre lesquelles votre ordre multimillénaire et votre géométrie
Tomberont en fadaises et galimatias et poussière de sable sans raison.
Glas ! Glas ! Glas sur vous tous, néant sur les vivants !
Oui ! Je crois en Dieu ! Certes, il n’en sait rien !
Foi, semelle inusable pour qui n’avance pas.
Oh ! Monde, monde étranglé, ventre froid !
Même pas symbole, mais néant, je contre, je contre,
Je contre et te gave de chiens crevés,
En tonnes, vous m’entendez, en tonnes, je vous arracherai ce que vous m’avez refusé en grammes.

Le venin du serpent est son fidèle compagnon,
Fidèle, et il l’estime à sa juste valeur.
Frères, mes frères damnés, suivez-moi avec confiance.
Les dents du loup ne lâchent pas le loup.
C’est la chair du mouton qui lâche.

Dans le noir nous verrons clair, mes frères.
Dans le labyrinthe nous trouverons la voie droite.
Carcasse, où est ta place ici, gêneuse, pisseuse, pot cassé ?
Poulie gémissante, comme tu vas sentir les cordages tendus des quatre mondes !
Comme je vais t’écarteler ! »

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« Comme les monstres peuplant nos cauchemars... »


« ce qui est fatal à l'homme ou de ce qui, dans son cœur, est une force irrépressible qui ne dépend pas de lui »

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L a Sauvagerie des corps en liberté (montrer cette liberté)


Attention, je parle en images (c’est ma formation, je ne sais pas parler autrement, je ne suis pas chorégraphe), mais ne pas se contenter de me redonner des images. C’est plutôt des énergies, des champs d’action que j’essaye de vous infuser. Quand je parle de sauvagerie, c’est pas des images, mais ça peut être de la danse. A un ami à qui je demandais s’il connaissait des danseurs, je résumais ce que je cherchais en trois mots (dans cet ordre) : animalité, physicalité, sensibilité. Vous pouvez être la proie et le chasseur, la grâce sous toutes ses formes, celle du faon et celle du sanglier, celle du cavalier (du dresseur) et celle du cheval...