Sunday, November 03, 2013

O ui, je suis là (encore...)



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Q u’est-ce qu’un homme sinon un animal malade ?


Ô Tempête, viens me sauver ! J’ai fait le malin, maintenant il faut me taire… Apprendre peut-être un poème ou 2 comme Fabrice Luchini et — viens me sauver, tempête, comme tu as sauvé les crevettes de Dieppe que je n’ai pas mangées depuis 15 jours (les bateaux ne sortent plus). Je suis heureux, je suis au bord de l’eau, au bord tout près…

P ourrait-on, un jour, faire une chose aussi belle ?



I ls n’ont jamais dit que la même chose


« En d’autres termes, quand on fouille, on découvre, en soi, non pas un moi, mais un autre, dont le moi n’est que la surface ou l’apparence. Nous sommes riches de l’altérité que nous portons en nous. Et personne plus que le poète — ou peut-être plus que l’illuminé, au fond, sous toutes ses formes — parce que le père de cette idée-là, c’est saint Augustin, l’inventeur de la notion d’intime comme altérité, c’est Augustin, c’est dans Les Confessions — et au fond, quand Baudelaire croise non  pas lui-même, mais l’autre — y a 2 personnes en lui et la vraie, c’est l’autre —, quand il croise cet autre qui le compose, qui le constitue, qui le nourrit, qui le juge parfois ou qui lui mange le cœur, quand il croise cette personne-là, au fond, il croise l’inspiration qu’il porte en lui. Oui, l’intime, l’altérité, c’est-à-dire l’inspiration dont il est capable. Vous avez vu Ab Fab ? »

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« Ne sois pas trop juste, et ne pratique pas trop la sagesse : pourquoi te rendre ridicule ? »

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D ans la savane


Photo de Marc Domage (Felix Ott dans 1er avril).

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Une chanson qui fait presque pleurer Boris Grzeszczak chaque fois. (Et, moi, c'est le fait qu'il ait 3 z dans son nom qui me fait pleurer...)
« Comment avez-vous rencontré Klaus Michael Grüber ?

— Depuis des mois, il cherchait une comédienne pour jouer Bérénice, à la Comédie-Française, mais je n'étais pas au courant. Je travaillais ailleurs, j'étais très occupée. Quelqu'un m'a appelée pour me le faire rencontrer. C'était dans un bar, du côté de Port-Royal. Nous ne nous sommes pas parlé. Il m'a simplement écoutée et regardée. Je me souviens de la lumière tamisée. C'était un peu en pointillé. Plus tard, il a appelé Jean-Pierre Vincent, administrateur général de la Comédie-Française à l'époque, pour lui faire part de son choix. Je ne savais pas que cette rencontre serait si importante dans ma vie.

En quoi cette entrevue fut-elle si décisive ?

— Par le travail qui a suivi. Les premières semaines de lecture à la table ont été éprouvantes. J'étais très perturbée car je ne comprenais rien. Et tout à coup, comme par une révélation, tout s'est éclairé. Plus qu'un metteur en scène, Grüber était un maître de vie. Il avait une faculté d'écoute, de silence et d'empathie rares. Comme quelqu'un qui voit à travers vous, qui vous connaît et décèle votre potentiel. Quelqu'un qui vous voit vous débattre dans votre mensonge et vous oblige à aller à l'essentiel.

N'était-ce pas difficile à vivre ?

— Oui, bien sûr. J'avais 38 ans et déjà vingt ans de travail derrière moi. Au début, j'éprouvais des résistances énormes. Le mental s'agite. L'ego s'agite. Mais dès lors qu'on accepte, c'est irrésistible et merveilleux. Comme une porte qui s'ouvre. Comme un bain bienfaisant. Les répétitions ne duraient pas des heures. Dès lors qu'on avait senti quelque chose de juste, il préférait arrêter pour nous laisser sur une bonne impression. Le refaire, c'eût été le fabriquer. Mais cette Bérénice a été très contestée. Les gens partaient en faisant claquer leurs sièges. Cela ne nous ébranlaient pas, nous les acteurs. Nous étions très soudés. Nous n'avions pas peur pour nous. Peu à peu, le spectacle a viré au triomphe au point de devenir culte.
 
Comment définiriez-vous l'univers de Grüber ?

— C'était un univers de magicien et de poète, montrant l'invisible au delà du visible. J'aurais adoré retravaillé avec lui et lui était très attaché à notre groupe. Plus tard, dans le travail, je me suis toujours demandée ce qu'il dirait, ce qu'il penserait. Travailler avec lui est une expérience dans laquelle on ne cesse de puiser. Comme Giorgio Strehler, dont il a été l'assistant, il recherchait la simplicité et l'humanité.

Votre fille Marina Hands a également joué avec lui. En avez-vous parlé ensemble ?


— Marina l'a rencontré lors d'un travail d'atelier sur Les Géants de la montagne, dans le cadre du Festival d'Automne à Paris. Elle était bouleversée et tous les élèves l'étaient aussi. Klaus Michael est un être tellement gentil, tendre. Tellement exigeant, aussi. Qu'elle aie pu goûter à cela, elle aussi, c'était merveilleux. Moi, j'en ai été marquée à vie. Après la mort de Vitez et de Strehler, celle de Grüber me laisse définitivement orpheline. »

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L a Leçon suffisante


C’est toujours frappant comme les génies disent tout (parfois en quelques mots rapportés, comme avec Klaus Michael Grüber), révèlent tout de leur art et de la manière de le faire. Ici... — si vous comprenez ça (que beaucoup d’autres ont dit), vous comprenez tout. Il n’y a rien d’autre. Et au boulot !

Et ça aussi.

L es Dames de bois de Boulogne


« Vous aimez les silhouettes, vous aimez la mode, vous aimez les corps, vous essayez de comprendre comment ils avancent dans l’espace, il faut voir ce film, c’est un des plus beaux films qui soient. »

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A l'essentiel