Saturday, November 24, 2012

Dubitation




« The rampant, totally mystifying force of contradiction. I understand now that each fact is nullified by the next fact, that each thought engenders an equal and opposite thought. Impossible to say anything without reservation: he was good, or he was bad; he was this, or he was that. All of them are true. At times I have the feeling that I am writing about three or four different men, each one distinct, each one a contradition of each others. Fragments. Or the anecdote as a form of knowledge. »

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Les Youpi !


Les forces reviennent encore, les forces renaissent par le Phénix d’un seul spectacle, « on est au monde ». Jamais déçu, jamais, jamais déçu par les spectacles du groupe UPSBD (Marlène Saldana et Jonathan Drillet + inénarrables friends au besoin). Chaque fois, le contact renouvelé avec le sublime, l’inoubliable (je peux vous raconter tous ceux que j’ai vus) et le simplement excellent. La vérité, la vérité, c’est – s’il y avait de la place pour la vérité – c’est que ces deux-là (et friends, au besoin) devraient être à l’Odéon. C’est ce qui se fait de mieux en France et de loin ! France : tes artistes !

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L'Automne à Pékin (stage du 24-25 novembre)







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Au nom d’une introuvable normalité



Trop fatigué pour écrire (et mon ordinateur — à mon image — est trop lent), j’ai encore la force du lire (et de citer, donc) une phrase ou deux. Je donne un stage à des handicapés (principalement mentaux, légers). Je recopie cette phrase : « D’autres espaces ont changé, l’espace théâtral, par exemple. Longtemps frontal et séparé, conçu comme une représentation donnée du lumineux à l’obscur, de l’actif au passif (on parlait en anglais de two rooms theater), l’espace théâtral s’est modifié, acteurs et spectateurs se sont rapprochés, réunis. On parle aujourd’hui de one room theater. Peter Brook souhaite quelquefois que le public et les acteurs « couchent dans le même lit ». » Je met cette remarque en relation avec une autre, personnelle, que j’ai noté aujourd’hui dans mon carnet (mais que je n’aurais pas la force d’expliquer) : « Je les regarde (les acteurs) comme des objets (sexuels). » En me levant, ce matin, j’ai lu une phrase — la phrase du matin prise au hasard dans un (bon) livre. Le livre est celui de Michelle Grangaud, Etat civil, et la phrase : « La volupté est une algue qui pousse dans les ruisseaux. » Ça a donné lieu à une belle impro. Les handicapés n’ont pas seulement les dons des handicapés (isolement et « reliement » non contradictoires, c’est-à-dire exactement la force des acteurs), mais aussi un énorme savoir qui vient de la pratique régulière (sur des années) avec Emilie Borgo et sans doute aussi avec les artistes qu’elle invite. Je repense bien sûr beaucoup au spectacle de Jérôme Bel et à la justesse de ce qu’il a bâti. Les handicapés sont peut-être les derniers à pouvoir se présenter en groupe devant un public, ce que réalisait Pina Bausch dans les années 80. Quelqu’un l’a dit en finissant une impro (il s’agissait, je crois, de « se réveiller dans un endroit étrange », l’une des actions célèbres de la méthode d’Actors Studio), il a dit en s’avançant vers le public : « J’ai retrouvé mon groupe. » Cela m’a frappé parce que ce qui m’avait décidé d’entrer au Radeau (sur la proposition de François Tanguy, je lui avais demandé deux jours pour réfléchir) — là aussi, excusez-moi, je ne vais pas expliquer, je vais être bref, je n’en ai pas la force — ce qui m’avait décidé, c’est la rencontre dans le grand vaisseau de Notre-Dame, à Paris, d’un handicapé qui disait — qui m’avait dit : « J’ai perdu mon groupe. » Et il répétait ça de manière si déchirante, si sensible : « J’ai perdu mon groupe... J’ai perdu mon groupe... », il était si perdu dans la grande savane de Notre-Dame, parmi les touristes et l’infini, la solitude et la communication — que j’étais entré au Radeau — c’était le signe que j’attendais pour me décider. 

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Je veux 
, avec moi, avec mon double

écran rétina

Java



Je veux 
, avec moi, avec mon double
Je me réveille, tragique, mais je me réveille. Les oranges pourrissent dans leur corbeille, mais pourrissent, les ex cargots bavent, mais bavent sur la moquette tragique et noire, un dimanche d’automne, ô les escarots, les excargot, les ex.



Au centre Apple où – encore une fois – je me précipite , victime de la pub, pour acheter quoi, cette fois ?, j’ai cheté l’iPhone 5, mais il ne se connecte pas, il me faut donc l’ordinateur qui conviendrait. Le sexe somptueux d’Yvonnick Muller apparaît, écran Rétina. Et le visage hilare. Je regarde, pour comparer, la vidéo de Blektre. C’est mieux, c’est plus luxe, c’est Skyfall avec l’écran Rétina très cher. 



Mes contre-ténors 
Jo Th

Le Droit de rater sa vie


« Une chose est sûre, vouloir rendre heureux un enfant est une entreprise extrêmement périlleuse. Si les homosexuels veulent se marier afin d'élever une marmaille en bonne et due forme, s'ils veulent connaître les apories de la norme et les affres de l'ingratitude,  qui suis-je pour les en empêcher ? Je ne connais qu'une seule définition de la société bonne : celle qui laisse à chacun le droit de rater sa vie comme il l'entend. » 

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Oui, pur, de nouveau...


Oui, pur, de nouveau, le même. On reprend les choses – les choses ! – à zéro ou, si non à zéro, pour autant que l’on s’en souvienne – l’on s’en souvient ! Le passage d’une main dans les cheveux, l’étude des livres illisibles, l’université…

« Le seul fait de vouloir faire la morale est mauvais signe. (…) Je pense que les gens qui sont bons n’ont pas besoin de morale. Ce n’est déjà pas un bon signe moralement que d’avoir besoin de morale. »

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