Saturday, November 17, 2012

Retrait narcissique




« Cependant, le repli sur soi qui caractérise de plus en plus son comportement ressort d’une identité très faible face à elle-même et face aux autres. Pour se garder des contacts qu’elle perçoit comme dévalorisants, elle érige des murs autour d’elle et évite d’analyser sa situation en profondeur. Ces mécanismes de défense ne représentent pas pour autant sa nature authentique. » 



J’écoute la « trilogie berlinoise » (Low, Heroes, Lodger) en lisant, par bride, l’histoire de David Bowie par ici – n’y a-t-il pas du feu, n’y a-t-il pas des flammes et n’étions-nous pas fous, n’étions nous pas vivants ? –
Et je passe la nuit de nuit en nuit en me prenant pour modèle pour tout – retrait narcissique. Je vais dans le parc de nuit, le modèle, la nuit et je songe / pleure / songe – l’on me retient.
Les bêtes sont dociles.
Le Berghain, c’est la ville idéale.

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Paris, 15 août (2)



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Paris, 15 août



« Les stores pâles baissés toute la journée, rien à faire, rien à dire, je vais m'asseoir par terre et attendre le don du son et de la lumière. »

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Les Personnages



« J'ai mentalement ouvert la porte d'une garde-robe, j'y ai mentalement rangé tous mes personnages, et j'ai quitté Los Angeles. »

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« Là où je suis, je ne pense pas. Là où je pense, je ne suis pas. »

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Laurent Chétouane m’apporte beaucoup de force, beaucoup d’espoir, « source of my Hope », comme dit Obama (dans la vidéo où il pleure). Il parle de Jérôme Bel qu’il a trouvé très sec, très fermé dans un rendez-vous récent. Je lui dis que c’est le contraire avec moi, que Jérôme Bel s’est ouvert, au contraire (il faut dire que j’aime beaucoup ses derniers spectacles, ceux où il s’intéresse aux interprètes). Je lui dis que Jérôme Bel est jaloux, c’est tout. On parle de Anne Teresa de Keersmaeker qui, elle aussi, selon lui, a viré facho. (Ça ne m’étonnerait pas, je hais ses spectacles.) On parle de sa plainte pour plagiat auprès de Beyoncé que Laurent trouve complètement ridicule. Elle devrait être si « fière »« C’est ce qui l’a rendra éternelle. » Il raconte qu’il a vu une fois un spectacle d’un jeune où son travail était pompé. Son premier mouvement avait été de s’offusquer, mais – et cela ne lui a pris qu’une minute – il a senti soudain qu’il devait en être fier. Ce garçon ré-injectait des choses de lui dans un autre contexte, les transformait, ces choses allaient en ensemencer d’autres et c’était cela, l’éternité, la seule possible. Le mouvement et le recyclage, la perduration. Je raconte alors comment Jérôme Bel m’a appelé pour me faire enlever un passage d'un article où je parlais de lui sur mon blog... « Typique ! », dit Laurent...

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Nouveau pouvoir



« Il ne s’agit plus de s’exprimer d’une manière intermittente, mais de donner la parole à l’intermittence. »

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Acteur et témoin



« C’était un processus magnifique, très émouvant, il était passionnant d’en être témoin, en être témoin c’était en être acteur, c’était débordant de vie. »

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« Moi, je n’aime pas ce que j’écris, avoue-t-il quand Ferrari l’interroge sur son amour inlassable de la vie, mais si je n’écris pas, si je n’imagine pas quelque chose, je sens que je ne suis pas loyal envers mon destin. »

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« Défilent en foule des événements palpitants, on ne distingue pas le passé du présent »



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C'est ainsi



Oui, ben tout ça est bien. 
Moi, je ne fais jamais travailler les acteurs (direction d'acteur), alors je ne vois pas ce que je pourrais t'apporter. Du travail si j'en avais – mais je n'en ai pas. 

En tout cas, bon courage !

Plein de bisous

Yvno






D'accord, merci !

Alors tu travailles sur quoi quand tu montes quelque chose ?
Simple curiosté ;-)

Merci du retour en tout cas !

Je t'embrasse

D.






Je laisse les interprètes faire ce qu'ils veulent. Je ne choisis pas. On n'a pas le temps de travailler, alors la première chose qu'ils proposent est la bonne. Le premier pas sur le plateau est celui qu'il faut refaire. Je ne demande qu'une chose, mais elle est dictatoriale : qu'ils aient du plaisir à travailler, ce qui veut dire aussi : à travailler ensemble. C'est-à-dire que la névrose n'a pas sa place sur mon plateau. Ce n'est pas le sujet. Le sujet – le seul, – c'est l'amour. Pas la haine. C'est très banal, ce que je dis, David Lynch le dit mieux que moi...

Bises, 

Yvno

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Le Parc
















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J’aurais bien été voir Emmanuelle Riva, mais pas envie de me taper Isabelle Huppert (pardon d’être vulgaire)…

« Adorno écrivait : « La transformation des hommes en insectes demande une énergie égale à celle qui permettrait peut-être de les transformer en hommes. » »

Oh, à propos, je l’ai déjà dit, mais personne ne m’a cru : je cherche du travail. Et, comme un bon acteur que je suis, j’accepterai toutes sortes de…

Où l'on reparle du jardin



« Le jardin ne s’enseigne pas, il est l’enseignant. (…) Cette nature qui, elle, est douée d’invention, c’est-à-dire que tous les jours elle invente qqch auquel vous ne vous attendiez pas. » 






Le jardin était le thème du dernier spectacle, celui du Rond-Point intitulé Je m'occupe de vous personnellement.

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Envie d'amour



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Ce qu’on a pris en photo n’existe plus



« Montrer qqch de beau que les autres n’ont pas vu. » « Cadrer, faire un trou dans le paysage, ce découpage, ce cadrage… » « C’est pas triste ce que je vais dire : ce qu’on a pris en photo n’existe plus. Ça m’a pris longtemps à comprendre ça. Au début, je disais aussi : voilà, j’ai pris une photo et puis c’est un moment. Mais c’est pas un moment. On ne peut pas en parler d’ailleurs parce qu’il n’existe absolument plus. C’est comme : on regarde quelqu’un – et puis on a fini de parler – cinq minutes après cette personne n’est absolument plus la même. » « Le sentiment que je peux avoir pour la beauté, c’est le même que tout le monde sent. » « Le chemin de ce fil de lumière, de cette beauté… »

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