Thursday, February 11, 2010

L'homme battu sous la neige

(Snow Psychology)

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Belle du soir

"Il y a toujours une distance entre mes personnages et moi, infime, et qu'on ne peut pas résoudre."

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Belle de jour

"Le petit chat sur mes genoux dort
Quel temps peut-il bien faire dehors ?"

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Belle de nuit

"How does extreme weather affect the public’s understanding or misunderstanding of global climate change ?"

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Quelque part gît un témoignage

Le tout petit bruit des conversations dans le café - sans musique -

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Anamnèse

Le neuf paysage changé, charmant. On entend "C'est le pied !" par hasard dans le TGV paranoïaque et le "on" signe aussi la décrépitude du "on".
Les couleurs, à partir d'un noir et blanc de rêve, sont réelles.
Le noir et blanc, c'est la page du livre.
Le livre : Je suis vivant et vous êtes morts.
Les montagnes molles de beauté. C'est à dire : comme des chats.
De l'eau à leur pied, fleuve ou marais, qui s'étale, gravière.
Les montagnes loin et proche (dans la conscience) et étonnamment proches, mélangées devant derrière.
Le métro de tes petits yeux ("métro" vaut pour "cerveau").
Une suite de mot peut te tuer ou te faire vivre, mais les couleurs démentent (désertent) l'assertion - sauf le tunnel.
Ma ville, ma maison, mon amour, Avignon.
L'anamnèse.
Conversion.
"Le propre d'une conversion est de changer celui qu'elle élit."

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La maison



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Signé sur le mur


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J'adore l'hiver

La rue pavée, venteuse comme en forêt.
La pierre, les arbres, la tempête invisible.
J'adore l'hiver dans le Sud. Je "sens" la région bien mieux que l'été, son ossature, son squelette, Marguerite Duras dirait : son "graphisme". C'est pas ça. C'est incroyable le contraste des saisons. Je "sens" quelque chose bien mieux que je ne pourrais dire, mais, ça, c'est déjà trop dire.
C'est trop vaste. C'est trop vaste une journée. Partir de Marseille, aller à Avignon et revenir à Marseille, c'est trop vaste - pour un seul homme - et peut-on en parler à un autre homme sans l'alcool, sans l'amour, etc. ? Passé la matinée au Cintra, la brasserie d'Avignon juste passés les remparts - qui est mon bureau - puis l'après-midi à la Condition des Soies dans la salle où je vais jouer cet été. Les rues, les magasins, les arbres, les gens, les bêtes, les rues, avec ce froid, sont dans le même "hier" ou le même "maintenant" qu'au Moyen-âge. J'écris ce texte pour la deuxième fois (deuxième prise), je recopie ma mémoire car la première prise s'est effacé d'un clic. J'en rajoute. Ce n'est plus un texte, c'est son commentaire. (Culte de la première prise.) Je rajoute : "la masse d'oubli qu'il faut pour vivre..." Une journée suffirait. Et cette chose incroyable encore plus inintégrable par la pensée (et la sensation) : il faut vivre toute une vie, pleins de journées. J'ai pris froid. On devait enregistrer des ambiances pour l'opérette, mais pas une marchande de poissons au vieux port ! Con-ge-lés, poissons et vivants. On s'est réfugié au Maringot où, là (au whisky à dix heures du matin), on nous a joué - quoi ? - l'opérette, exactement l'opérette. Il fallait tout enregistrer, tout le café chantant le refrain de "Méditerranée", chœur parfait (ce que nous avons tant de mal à trouver à Paris). La rue des raccourcis. "Le Petit Cabanon" - et son commentaire. La réserve ("Marseille, c'est une réserve"), le désespoir ("Nous sommes une espèce en voie de disparition."), toute l'opérette jouée sans effort. Problème de câbles, évidemment, au moment d'avoir la retransmission. Mais on y retourne demain ! Si je peux influer sur le processus, je vais pas me gêner. Mais ce n'est pas sûr (que je puisse)... (Rime avec Suisse.)
Les chiens aboient, aboient, le froid, les cloches sonnent, la mer, on ne veut pas la voir, ça n'appartient pas, le froid, c'est mon pays, le vaste, la mer, ça n'appartient pas - ou comment ? En plus, il y a les livres. Les livres aussi appartiennent à ces journées si vastes, ces journées de la perception, inatteignables, dans le froid, la mer, la neige, l'amitié. On se sert les coudes, on se croise, on s'aide, on s'entraide : supporter le tout perceptif.

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Belle de nuit

"Des hôtes de son esprit, celui avec lequel il s'entendit le mieux fut un certain Thomas, qui s'y incrusta près de trois mois."

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Cherche un acteur (genre Guillaume Allardi) pour jouer un spectacle intitulé

Voix de celui qui crie dans le désert

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