Monday, December 07, 2015

L a Vague bleu marine


(En commentaire sur Facebook.) Jusqu'à maintenant je pensais qu'il y en avait des pires et des meilleurs (comme le dit Christine Brücher) et jusqu'à maintenant j'ai toujours voté avec liberté, maintenant je ne fais plus de différence entre Royal (pour qui j’ai voté), Sarkozy (pour qui je n’ai pas voté), Hollande (pour qui j’ai voté) et même Le Pen (pour qui je ne voterai pas) (qui est certes pire et encore pire). Je pense qu'il faut arrêter de se bercer d'illusions et — avec liberté — ne plus voter, ne plus consommer, enrayer tout. Je suis déjà âgé et pourtant, toute ma vie, j'ai entendu parler de la crise et de la montée du FN (et du retour du religieux, etc.). Toute ma vie a été programmée par ça, par la télé, les journaux et maintenant Facebook. Un bouchon dans l'océan de la connerie, j’ai été comme. Il est temps de se mettre au travail comme l’affirmait Matisse à son fils au commencement de la guerre de 39 (« Tout ça ne serait pas arrivé si tout le monde faisait son travail comme Picasso et moi faisons le nôtre ») ou, comme le suggère Kafka, de « faire un bond hors du rang des assassins ». Ne plus croire à leur poudre aux yeux. (Je comprends que ce soit terrible pour ceux qui ont des enfants ; c'est la vraie tragédie, ça : l'humanité qui se suicide et met encore au monde des enfants  témoins de tout ça.)
« Vous votez ?
Bien sûr ! Demandez au chat s’il veut du lait ! A gauche. Je ne peux pas m’en empêcher. Je n’ai jamais compris les valeurs de la droite. En revanche, oui, j’adhérais aux valeurs de ce qui était la vraie gauche.
Vous en parlez à l’imparfait.
Oui. Car avant, il y avait un idéal. Des valeurs humaines et de la générosité. Des élans du cœur et de l’esprit. On était fier d’appartenir à une certaine famille. Mais il n’y a plus de famille. C’est l’argent qui gouverne. »

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