Thursday, January 15, 2015

L ecture des conneries

   
« Le Pape devrait lire l'Evangile : Jésus dit : « Si quelqu'un te gifle sur la joue droite, tends-lui encore l'autre. » » Je croyais bien l'aimer, ce pape, mais, là, non, con comme les autres, con comme du Christine Angot, tiens ! son histoire de mère insultée et de coup de poing en retour... Misérable !

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Un couple est un
monde, un monde autonome et clos qui se déplace
au milieu d'un monde plus vaste, sans en être réellement
atteint ; solitaire, j'étais traversé de failles,

je relisais et me revenais la promenade de la veille. Il y a un temps pour tout — et ce temps de la lecture, je le prenais sur le temps de la promenade de la veille. La promenade de la veille avait lieu sous une montagne gigantesque, en adoration d’une montagne gigantesque, une montagne en forme de dent, une prémolaire, somptueuse, gigantesque, un temple, une forme de la nature. Tout autour le ciel, la vie, le tourbillon de la matière (et des saisons) qui s’ordonne à son attraction. Nous avions fait deux promenades à la montagne. La première sur un balcon, un sentier minuscule entre l’à-pic et la cloison où étaient passés beaucoup de sangliers rageurs : ils avaient farfouillé la neige et la terre noire et mélanger la terre noire avec la neige du minuscule sentier qui contournait la montagne en balcon face au couchant, au panorama et à la montagne magique et gigantesque qui ressemblait à une dent. La seconde promenade était plus près encore de la montagne. Nous avions dépassé la Grange-aux-Loups et cette église et ce calvaire magnifique : la forme de l’enfant Jésus, vraiment bébé, plaqué sur la croix, presque invisible sur la pierre… puis nous avions garé la voiture près d’un pont sur un torrent, un torrent où Jeanne aurait voulu se baigner en été, disait-elle, et nous étions partis avec les luges sur le chemin verglacé et puis à travers un champ sublime et blanc. Il y avait plus de neige dans ce coin, elle était plus épaisse. A un moment, le champ avait été recouvert de fumier, sur une grande portion qu’il fallait traverser pour retrouver l’immaculé. Nous avancions dans la nuit et dans la nuit qui avançait aussi vers nous ; nous réussissions à atteindre une petite maison fermée que Jeanne appelait la maison de Blanche-neige et qu’alors Alexandre voulait absolument pénétrer. Il fallait trouver la clef, etc. (Pourquoi n’écrirai-je pas « clef » à l’ancienne ? c’est si beau). Nous redescendions les yeux habitués à l’obscurité, à luge pendant le grand champ…

la guerre est de nature, comme disait Napoléon. 

Demain nous partirons.

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Bonjour, je suis Charlie (en fait, plutôt le Grand Duduche) et je vais donner un stage avec des étudiants de l’Académie royale des Beaux-arts pendant deux semaines dans la salle des Machines de la Raffinerie à Bruxelles. J’ai proposé in extremis un thème aux étudiants :  le nouveau livre de Michel Houellebecq paru le jour de l’attentat, Soumission. Il constituera notre socle, nos questions, notre diversité, notre communauté, notre ambition…
Yves-Noël Genod

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T itre : Chez un peintre


« Les hommes ne peuvent rien voir autour d’eux qui ne soit leur visage, tout leur parle d’eux-mêmes. Leur paysage même est animé. »

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D’une maison, je regarde les mots sur la page, je regarde les livres s’écrire…
Il y a du vent qui entoure la maison, la maison dans la forêt, une sorte de vent avec tempête, assez breton. Les animaux se sont rapprochés ; sentent-ils qu’ils sont en sécurité ici ? La saison de la chasse bat son plein. Mais les chasseurs ne peuvent pas tirer près des maisons, sur les propriétés. La propriété n’est pas immense, mais il y a qq friches pour les animaux s’y cacher. Je pense aux animaux et aux enfants.

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L e Challenge

  
Je suis retourné à la danse. Dans mon état, je me suis dit que ça ne pouvait pas être pire, alors j’y suis retourné. Mais, à l’entrée du cours, le professeur m’a dit : « Tu te trompes, ça peut toujours être pire… » Il a raison. Pendant les étirements, le professeur vient souvent me parler. Il a raison, au cours de danse, j’ai un mental de 6 ans 1/2 (presque 7 ans) : alors je suis tout oreilles, je crois qu’il va me dire des choses décisives (qui vont me faire progresser, devenir grand). Mais il ne me dit toujours que des cochonneries ; à chaque fois, j’oublie (je suis bon public). Là, il me dit, ménageant son effet : « J’ai fait une expérience… — Oui… — Je n’ai plus eu d’orgasme pendant 90 jours. — Et ça vous a plu ? — Oui. — Alors continuez… — Tu devrais essayer, ça te ferait du bien, finit-il. » Le professeur : tu, mais, moi : vous.

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