Wednesday, October 25, 2017

J’aurais besoin de vivre à Londres, idéalement pendant un mois, de fin décembre à fin janvier pour avancer un projet Oscar Wilde, quelqu’un n’a-t-il pas un plan possible ? Tout est si cher et si laid sur Airbnb.


J’aurais besoin de louer un appartement magnifique à Avignon pendant le festival, si possible une ruine (ou en travaux), peu décoré, afin d’y accueillir du public. 

T oi et moi


Quel dommage qu’on n’ait pas plus parlé, cher Norah, mais tu m’as fui… J’aurais bien voulu savoir quel était ton désespoir et pas ton désespoir…
Je t’embrasse, 
Yvno

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S 'arranger


« J.G. Ballard, qui était mon maître, disait : « Je ne suis intéressé que par les cinq minutes qui vont advenir. » Il s’était organisé pour ne pas écrire quoi que ce soit qu’il aurait fallu planifier. » 

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« Si on ne supprime pas des choses, le lecteur a trop d’informations, il est accaparé. Il faut qu’il y ait des espèces de vides pour qu’il puisse se reposer ; imaginer lui-même, comme on a imaginé soi. On est obligé de couper, de déséquilibrer. »

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B asho


« Londres, déplore un de vos personnages, est devenu un présent triste et sale. »

« Je ne suis pas un intellectuel engagé. A mon avis c’est une perte de temps total de manifester dans les rues. Mes élèves me questionnent souvent sur ce sujet, la politique. Je leur conseille de « cultiver son jardin » (en français — ndlr). »

« Pas mal de jeunes gens me demandent ce qu’ils devraient faire de leur vie. je leur cite la maxime de Basho : « Accomplissez les actions les plus banales avec une forme de générosité. »

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« Ask for me to-morrow, and you shall find me a grave man. »

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L es Fantômes


(D'après Bruno Perramant)

D égager l’être humain des notions de peuple et territoire


« l’atmosphère, notre premier environnement, n’est pas juste l’ensemble des éléments qui se trouvent au-dessus de la croûte terrestre, elle est plutôt la sphère métaphysique à l’intérieur de laquelle tous les éléments circulent, se mélangent et se transforment les uns dans les autres. L’on pourrait dire que les Etats-nations font tout pour combattre l’atmosphère, c’est-à-dire pour combattre le mélange, la circulation et la transformation des êtres. La nouvelle carte du monde devrait partir de la capacité des hommes à migrer, dégager l’être humain des notions de peuple et territoire, exactement comme le fait le paysagiste Gilles Clément pour les plantes vagabondes. C’est dans ces espaces de migrations, hors des nations et des peuples, que se déploie la vie à venir. Le futur du monde ce sont les migrants : les combattre, les repousser, les tuer signifie combattre, repousser, tuer le futur. »

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D'après Bruno Perramant

F lux de conscience


« Je pense donc que ce n’est pas une erreur — ni humaine, ni littéraire — que d’attribuer une âme aux choses que nous disons inanimées. Être une chose, c’est faire l’objet d’une attribution. Il est peut-être faux de dire qu’un arbre sent, qu’un fleuve « coule », qu’un couchant est douloureux ou que la mer calme (bleue du ciel qu’elle ne possède pas) est souriante (grâce au soleil qui se trouve en dehors d’elle). Mais il est aussi erroné d’attribuer de la beauté à quoi que ce soit. Il est tout aussi faux d’attribuer aux choses couleur, forme et peut-être même existence. Cette mer, c’est de l’eau salée. Ce soleil couchant, c’est le moment où la lumière du soleil commence à décliner par telle longitude et sous telle latitude. Cet enfant qui joue devant moi est un amoncellement intellectuel de cellules – mieux encore, un assemblage rouages précis aux mouvements subatomiques, bizarre conglomérat électrique de millions de systèmes solaires en miniature.
Tout vient du dehors, et l’âme humaine à son tour n’est peut-être rien d’autre que le rayon de soleil qui brille et isole, du sol où il gît, ce tas de fumier qu’est notre corps. »


« Parce qu’on sait au fond ce que l’autre pense (rires). C’est pour cela que j’écris, dans mon roman, en sautant d’un flux de conscience à un autre sans respiration. Je veux évoquer cette idée d’un transfert direct, instantané, cette idée selon laquelle la conscience est comme une mer, un océan, et l’individu une vague plus qu’un objet singulier. »

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S avoir leur parler


Maintenant quand une fille me dit qu’elle meure d’envie de travailler avec moi, je lui réponds : 
« T’as pas peur d’un prédateur comme moi, petite allumeuse ? »
Si elle est maligne et un peu insolente, elle me répond : 
« Je tremble ! » 
Et alors je dis : 
« Vui, un peu quand même… »

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Facebook n’est plus utile. Ça servait à répandre des infos, le flux maintenant s’est niché, plus que quelques clients choisis par les ordis — on ne va pas pleurer, tout ça a été très bien décrit par Philip K. Dick. Par exemple dans Flow my tears, said the policeman : « Le roman raconte l'histoire de Jason Taverner, célébrité mondialement connue, qui, du jour au lendemain, n'est plus reconnu par personne. Toute trace de son existence ou de son émission de télévision a disparu, il semble n'avoir jamais existé. » L’an passé les cours JOUER COMME GERARD faisaient le plein. Ce n’est plus le cas car personne ne reçoit l’info. Il y a des choses magnifiques, le lieu est toujours parfait, l’un des cours (le premier) est filmé et enregistré d’une manière tout à fait sérieuse, mais — et ça marche quand même — il n’y a que trois, quatre personnes.

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Bonjour, 
je ne sais pas si j’ai le droit de vous appeler Macha comme vous nomme Jocelyn Cottencin avec qui je viens de passer un peu de temps. Il m’a montré des bouts du film qu’il prépare (où il me demande d’intervenir) et je vous ai trouvée franchement formidable ! Alors, je me disais que ça pourrait peut-être vous intéresser de venir au cours que je donne les lundis après-midi (+ certains dimanches) ? Ça a lieu dans un endroit que j’aime beaucoup, un café associatif, à Pantin, près du périphérique, un lieu « réel ».
Voici, ci-dessous, le texte que j’ai envoyé ce matin aux participants (c’est un cours ouvert, on vient quand on veut/peut)...
Au plaisir, en tout cas, 
Yves-Noël Genod

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« Comment je lui dis que c’était pas terrible ?
— Tu lui dis que c’était vraiment beau, il comprendra. »

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