Wednesday, July 21, 2021

A et B (prénoms de femmes)


A Neuchâtel, j'ai vu en salle deux films du festival de Cannes qui m'ont abattu — attention, de deux réalisateurs dont j’ai aimé d'autres films. Je me demandais — comme souvent, mais encore deux fois — pourquoi le cinéma aime tant tuer des gens. Je ne parle pas des films de genre (comme de mafia) où c’est convenu, mais des autres films dont on ne sait pas d’avance de quoi ils parlent :  est-ce que c’est réaliste, ça ? Cassavetes rechignait beaucoup, je ne sais plus qui le raconte, à tourner la scène du meurtre dans Meurtre d’un bookmaker chinois ; il la retardait, retardait ce moment, c’était pourtant nécessaire puisque c’est dans le titre, mais c’est loin d'être anodin de filmer un meurtre, et cette scène dont il avait horreur (devoir en passer par là) est pour moi l’une des plus belles du monde, inoubliable, oui, presque d’amour, de tendresse. Mais j’ai détesté ces deux films du festival de Cannes. Je me suis consolé en regardant sur Arte TV (en accès libre) L’arbre, le maire et la médiathèque, d’Eric Rohmer, à qui j’ai donné la note : excellent ! Et ce film m’a réconcilié aussi avec les acteurs, ces personnes réelles si sympathiques.

  

L 'Avenue de la jeunesse


« Les inégalités entre territoires, générations et classes sociales existent indépendamment du passe sanitaire mais ce dernier les accentue. Dans son discours, Emmanuel Macron a symboliquement donné le droit aux personnes âgées et aisées à aller au cinéma et au café et l’a refusé aux jeunes adultes des classes populaires. Si une personne se trouve à l’intersection de l’avenue de la jeunesse, de la rue de la pauvreté et du boulevard des quartiers ou villages populaires, elle a de forte probabilité de passer son été chez elle devant la télé. »

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Il me semble que maintenant que nous approchons du but — et en tant que commanditaire —, je peux peut-être entrer dans un peu d’un jeu de pression à ton égard. J’ai un prétexte. Ma compagne, tu sais, est coiffeuse (à Nantes). Elle est débordée de rendez-vous fin juillet. Alors elle me demande (depuis un moment déjà) si ça vaut le coup qu’elle vienne le 29 (d’autant que je dois me sauver à l’aube le 30), si la performance peut valoir son déplacement express. Hors, jusqu’à présent, je n’ai rien pu lui dire : peut-être, peut-être que non… 

Peut-être que si tu m’envoyais une première version de notre affaire, je pourrais l’éclairer. Même une version que tu retravailleras encore…

Je suis en Bretagne (dans la rade de Brest), à prendre soin de ma mère (Alzheimer) et, miracle, l’Internet fonctionne ! (moins le téléphone). Je dors fenêtres ouvertes à partager ma chair avec des moustiques (ceci pour la note coquine que souvent tu affectionnes), 

Yvno

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