Friday, February 08, 2013

Nous espérons de vivre


« Que chacun examine ses pensées. Il les trouvera toutes occupées au passé ou à l’avenir. Nous ne pensons presque point au présent, et si nous y pensons ce n’est que pour en prendre la lumière pour disposer de l’avenir.
Le présent n’est jamais notre fin.
le passé et le présent sont nos moyens ; le seul avenir est notre fin.
Ainsi nous ne vivons jamais, mais nous espérons de vivre, et, nous disposant toujours à être heureux, il est inévitable que nous ne le soyons jamais. »

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C’est pas facile



« Il faudrait pouvoir écouter au-delà du non-dit des phrases. »

« C’est pas facile. »

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Il est vrai qu’on ne peut pas reprocher à un acteur de ne pas être Madeleine Renaud



Jean-Pierre Thibaudat
Ecrire ça sur Merlin !!! Après Le Dépeupleur, Extinction, son Lear chez Langhoff et j'en passe ! Cher Y-N Genod , pour vous paraphraser, vous êtes sans doute très intelligent mais vous vous êtes aussi très con.



Il est transparent, Serge Merlin ? Non. Il a plein de qualités, Serge Merlin. Mais il n'est pas transparent. Quand un acteur n'est pas transparent, moi, il ne m'intéresse pas. Je ne vois même pas l'intérêt. Si c'est pour mimer l'opacité de la fausse réalité... (Parce que la réalité aussi est transparente.) Voilà mon credo. Il y a des acteurs extrêmement célèbres qui me touchent à l'infini — il ne se passe pas 3 jours, je pense, sans que je pense à Madeleine Renaud — et il y en a d'autres, extrêmement célèbres aussi qui me dégoûtent, allez savoir pourquoi. Les choses peuvent se retourner aussi. J'ai détesté André Wilms pendant 1000 ans, bien qu'il jouait dans les plus beaux spectacles que j'ai vus de ma vie, ceux de Klaus Michael Grüber, et je l'ai enfin aimé (car j'en souffrais) dans Max Black, récemment, aux Bouffes du Nord (je le lui ai dit d'ailleurs, j'étais content d'être enfin arrivé jusqu'à lui !) Merlin, je l'ai vu 2 fois, dans un Thomas Bernhard et là, mais j'irai plus. Tant pis. On est trop vieux, lui et moi. Enfin, on sait jamais...



Mari-Mai Corbel
Mais comment tu fais pour espérer quelque chose de ce genre de production ?? Et Serge Merlin, que j'ai vu dans cette production qui a plus d'un an est une horreur parfois comique (par ex, quand il fait du Beckett comme un mauvais acteur ampoulé massacrerait du Baudelaire, il est vraiment con).



Non, mais, Mari-Mai, c’était figuratif, c’était naphtaline, Serge Merlin, j’ai eu l’impression, m’empêchait de comprendre qqch d’important dans la pièce (la fin de la rigolade), mais c’est une soirée qui me hante, néanmoins, une soirée que je ne regrette pas...  Je chipote parce que ça me plaît de chipoter (bien souvent, je suis dans un tel enthousiasme !) Il y a des choses étonnantes comme les parties avec le chien en peluche. J’ai revu cet effet dans le film de Denis Côté, Bestiaire, où il filme les animaux d’un zoo. Là, c’était le chimpanzé qui s’attachait à une peluche, mais même effet, même profondeur... Non, la seule chose que je regrette vraiment, c’est de vous avoir loupés, vous, à Vanves... ça, c’est bien triste...

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Magnolia


Florian Leduc
Si on reste, tu pourras venir te prélasser sous l'excessif magnolia fleuri et te rafraîchir dans le lac à quelques pas.

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Le Cœur mélancolique


« J’aime le jeu, l’amour, les livres, la musique,
La ville et la campagne, enfin tout ; il n’est rien
Qui ne me soit souverain bien,
Jusqu’au sombre plaisir d’un cœur mélancolique. »

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Fleur

2 films de César Vayssié



L’un est une publicité porno soft avec, en plus, la belle Sigrid Bouaziz dedans, 



l’autre, plus pédé, c’est La Mort d’Ivan Ilitch avec Thomas Gonzalez. Cette vidéo, surtout comparée à la première (et comparée aux autres tournages plein de vie et de couleurs de — je peux / — oui, de Chic by Accident et de Je m’occupe de vous personnellement, sans parler de 1er avril qui n’est malheureusement pas monté, cette vidéo est un peu « grise ». Ce n’est pas de la faute de César Vayssié. Pas du tout, ça vient du lieu de tournage, le théâtre (qui allait être refait, d’ailleurs) de L’Arsenic à Lausanne : les pendrillons était gris (à cause de l’usure) ! Il faut jouer — et filmer — cette pièce, bien sûr, dans des pendrillons très noirs, puisque, le sujet, c’est exactement ça : le noir du théâtre, le noir du velours de théâtre dont André Malraux disait, raconte Pierre Soulage, qu’il n’en existait pas de plus profond. Ce noir-là, moi, je l’ai vu dans certains des spectacles du Radeau, des ouvertures inouïes vers la nuit — et pas le gris de Beckett. Donc la vidéo est un peu fausse, manque de lumière, ce dont le spectacle, représenté aussi à Marseille (Actoral, Montévidéo) et au théâtre de la Bastille, n’a pas manqué...

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Lait

Les Extraterrestres


« Il est temps de faire des films comme les images et les formes qui apparaissent sous nos paupières quand nous fermons les yeux. Nous devons suivre la lumière. Il est temps de cracher sur les règles. Ça ne vaut plus la peine d’en parler. Nous devons parler d’extraterrestres. Nous devons manger de la terre. Nous devons vivre dans les arbres. Alors seulement le cinéma sera passionnant. Il est temps de le détruire et de recommencer à zéro, de l’aspirer et de le recracher. »

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