Friday, October 29, 2010

« Que
le
souffle
de l’éventail
disperse les mots
et ne laisse passer
que ce qui
touche »

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« Quand Saint Paul dit : Je meurs chaque jour, ce n’est pas une image pathétique. Nous ne cessons de naître et de mourir. »

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« Ainsi tout nous est-il donné, mais graduellement. »

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Amour fondamental

De nouveau, la France, tout est jardin. Les gens aussi sont jardins. Ils sont émouvants. Ils sont tous émouvants. Ils sont sur terre pour si peu de temps. Comme des roses. Et les enfants aussi sont comme des roses. L’amour renaît, l’amour est fondamental. Les forêts calmes qu’on regarde à travers. Les parcs de la vie sauvage. Une fois qu’on aura dégagé tous les paysans (il faut arrêter de les subventionner), nous ne vivrons que dans les villes reliées par des TGV et la nature aux animaux, aux plantes, d’immenses parcs d’amour. Pas de chasse, que du bio (pour ceux qui voudront rester, s’y remettre). Beaucoup de tourisme, évidemment. La France sera enfin le plus beau pays du monde – qu’elle est, malgré les défigurations maraîchères. L’amour du ciel et de la terre, en France. Les saisons. Je ne pleure pas, mais l’émotion remplit le coffre de ma poitrine. Je prie aussi pour Pierre, sa vie tient à si peu – qu’il trouve les solutions toujours pour survivre un peu au-delà. Prière de Pierre. Un peu encore, un peu plus loin. Sans se mutiler. Qu’il évite les mutilations. Pierre de prière. Lui aussi fait partie de la nature. Ça n’existe pas l’artificiel. Tout est nature. Pas de mutilation. Pas de mal. Le paradis triste. C’est ce que Dieu m’a dit de dire ce matin : le paradis est triste, mais c’est le paradis. Et s’il n’était pas triste, vous ne le supporteriez pas, de toute façon – m’a dit Dieu de dire aujourd’hui. Triste et vert paradis de l’automne, avec la lumière qui tombe comme des feuilles, des sequins d’or. Dieu te donne tout, ramasse les miettes. Ramasse les miettes : tu n’pourrais pas aimer plus. C’est déjà trop. La tristesse du paradis est que tu n’y fais pas écho. Mais la lumière, le vent, la trace dans le ciel, tout indique que tu y es. En face de moi, le Black qui n’arrête pas de téléphoner : « C’est le seigneur qui a permis ça. » C’est pour ça qu’il ne me dérange pas : il m’inspire. Il m’énerve, mais il m’inspire. « Allo, oui, je dis : le Seigneur veut tout transformer dans sa vie. C’est ce que le Seigneur m’a dit. Faut même pas t’en faire. C’est Moïse qu’il a choisi (ici, un développement sur Moïse que je n’ai pas saisi). Donc, depuis Dakar. Ça va se passer avant décembre. Je vais t’appeler, je vais prendre rendez-vous avec lui. C’est dans sa propre maison que ça va se passer. Mais tu vas pas le reconnaître, ma fille, oh, là, là ! Le Seigneur va casser tout. Il va tout casser et puis c’est terminé. Je t’ai dit de ne pas t’en faire. Mais ce n’est pas fini. Mais le Seigneur va terminé le travail. Je vais peut-être avoir mille filles, mais tu es l’aînée et, l’aînée, je dois veiller sur elle. Je compte vraiment sur toi pendant ces trois jours qu’elle va passer. Il faut la maintenir toujours dans la prière. Parce qu’il y a toujours des oppositions. Dieu n’aime pas ça. Sa ligne de conduite, c’est important dans l’esprit de Dieu. Dieu considère qu’elle n’est pas encore prête. Je n’peux pas lui dire ça, elle est trop petite. Je voulais que tu travailles dans ce sens. Les choses du monde, les choses du monde, les choses du monde. Tu connais notre point faible. Mais il y a des choses qu’elle ne veut pas abandonner et, ça, le Seigneur ne peut pas travailler tant qu’elle n’a pas abandonné ces choses-là. Si tu reçois, tu notes et puis tu m’appelles. Toi, il faut seulement chanter les cantiques, point final. Les cantiques, les cantiques, les cantiques. Parce que je peux te dire de moi à toi : le Seigneur est réjouis de toi parce qu’il dit que tu as repris la prière. Tu as réjoui son cœur. Voilà. A plus tard, oui. Sois bénie. » Thomas Gonzalez me demandait hier si je pensais encore à la mort. Oui, j’y pense, je me renseigne. Auprès de qui ? De Dieu, de l’Eglise. On t’a pas dit qu’il ne faut pas parler aux inconnus ? Tu veux dire aux pédophiles ? Je ne risque rien. C’est pour lui que je me renseigne. Il faut bien qu’il ait un peu de dramaturgie. Moi, quand je joue, j’aime bien qu’on me donne de la dramaturgie. Mon blog, c’est ça : dramaturgie. A lire, à oublier. Pour jouer. Lire pour oublier. Bien sûr. Quand on joue. Mais enfin, c’est fou comme il y a comme cinglés en communication directe avec Dieu ! Le type n’arrête pas de téléphoner. Je lui avais demandé au début si c’était important. « Oui, très important. » Je pensais qu’il était dans les affaires avant que ses affaires ne se précisent. En affaire avec Dieu. Et avec ses brebis. Une sorte de transmetteur. C’est ce que m’a dit hier Luigia : « Plus ça va, plus je nous imagine comme des passages. » Ah, oui, il faut que l’énergie passe, nous traverse. Mais enfin revenons à la nature. L’ordinateur n’a que peu de réserve. J’allais écrire un beau texte. C’est raté. A cause de ce téléphoneur du Christ. Qui n’a rien d’un fou : il a juste l’air d’une pierre. Très beau, très sûr, très bloc. Une pierre. Mais le train circule comme un serpent, délicatement épousant le paysage.