Friday, December 02, 2022

A nimaux de scène


Quelle émerveillement ! — je te disais — de te retrouver — et de te découvrir — dans la munificence de ce spectacle, une des choses les plus belles que j’ai jamais vue et surtout d’une beauté nouvelle, tout à fait inconnue, un nouveau territoire (pour moi, en tout cas), pas Pina Bausch, pas William Forsythe, non, a new brand. J’ai découvert Trajal seulement avec son solo (´Dancer Of The Year’) last year — que j’ai vu immédiatement plusieurs fois et, maintenant, j’enrage de m’être engagé ailleurs et de ne pouvoir revoir ce soir et demain ce qui me paraît si inouï, si inimaginable, invisible comme un rêve, ce dont je voudrais avoir la preuve encore… Trajal dit dans le programme  qu’il recherche des « bêtes de scène », des « poneys de spectacle » : quelle merveille de te découvrir ! Dans ce rêve, tu es le rêve du rêve ! Tant de dons, tant de réussite, tant de liberté ! Comme je te disais, plus encore que ta splendeur et la splendeur de ta danse, c’est ta présence qui m’a sidéré — comme si le théâtre était à peine assez vaste pour toi, comme s’il était ajusté comme une robe à tes épaules. Bref, tu es mon idole, ma divinité (pour rester simple car nous savons rester simple) et je te souhaite, cher Thibault, tout le bonheur et tout l’or du monde — bonheur et or que tu n’as déjà reçu qu’en trop plein (que tu puises dans ton lac profond certainement !) puisque tu les dispenses, les dilapides si prodigieusement lors de cette soirée de bienfaisance, cette soirée de consolation suprême dans laquelle, pauvre bougre, ton serviteur, a eu l’opportunité — par on ne sait quelle erreur de casting ou incroyable miracle — d’être invité justement la semaine où il avait décidé de faire ses adieux, chapeau très bas, mon très-haut ! Tu es mon renouveau !
Si ce n’est pas une lettre d’amour, ça ! mais que faire d’autre ? je suis fan… Danse bien ta vie que tu sais si bien transmettre !

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H orreur


« Regardez le Canada, où l’euthanasie est devenue légale en 2016. Moins de deux ans plus tard, la Cour supérieure du Québec a jugé que la notion de maladie en phase terminale dans la loi canadienne est discriminatoire et, donc, inconstitutionnelle.

Pourquoi n’autoriser l’euthanasie que pour les patients en phase terminale, qui ont déjà accès à un éventail toujours plus large de soins palliatifs, alors que les malades chroniques peuvent souffrir plus intensément et beaucoup plus longtemps ? En 2020, nous avons décidé d’inclure également les malades psychiatriques. Cette pente glissante se pare des atours de la justice, de sorte que les prochaines étapes sont facilement prévisibles. Pourquoi seulement une mort assistée pour les personnes souffrant d’une maladie, et pas pour celles qui souffrent du manque de sens, de marginalisation, de la solitude, de la vie elle-même ?

Voilà le paradoxe de la légalisation de la mort administrée : ce qui est perçu comme une occasion bienvenue par ceux qui sont attachés à leur autodétermination devient rapidement une incitation au désespoir pour les autres.

J’ai vu littéralement des centaines de rapports d’euthanasie dans lesquels le souhait de protéger ses proches de l’agonie, de leur éviter d’être témoins de sa souffrance ou de devoir porter le fardeau des soins était l’une des raisons, sinon la raison essentielle, de demander une mort administrée. Dans une société où l’aide à mourir est accessible, les gens sont confrontés à l’un des choix les plus déshumanisants qui soient : est-ce que je veux continuer à vivre ou est-ce que je veux mettre fin à mes jours ? »

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