Saturday, February 18, 2012

Olivier Steiner, l'écrivain


Olivier Steiner publie Bohème le 22 mars.

Troublante complicité




« Y a pas de sociologues qui travaillent sur la classe dominante. Il n’y a pas d’étudiants qui font leur mémoire, leur thèse, sur des sujet politiquement incorrects. Donc, il y a une forme de complicité entre les membres des classes moyennes intellectuelles et la grande bourgeoisie. Une complicité qui n’est pas consciente. (…) Le cumul des différentes formes de richesse dérange les classes moyennes intellectuelles qui opposent toujours l’argent à la culture : si on est riche, c’est qu’on est con et, nous, on est cultivé et on n’a pas beaucoup d’argent. Dans les milieux intellectuels, on est toujours dans des faux débats… entre le travail qualitatif et le travail quantitatif… enfin, je passe, on est toujours dans des faux débats parce qu’on est une classe qui est entre la classe supérieure et la classe inférieure. On est une classe qui revendique l’individualisme positif, on est une classe complètement désaffiliée où l’individualisme est roi, où l’on veut toujours être calife à la place du calife. Et donc la réflexion sur la classe dominante, sur le collectivisme des dominants devrait vous inciter – et nous avec, je nous pose pas du tout en donneurs de leçon – à réfléchir sur la réaffiliation, le collectivisme dans les classes moyennes et, au sein des partis politiques, arrêter de toujours vouloir que ce soit un tel qui ait le leadership et pas untel, arriver à calmer les ambitions individuelles au bénéfice du collectif parce qu’évidemment cet individualisme forcené des classes moyennes intellectuelles, vous imaginez bien que, tout là-haut, ils s’en réjouissent tous les jours à chaque instant. »

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Ce monde




Je n'ai pas eu l'occasion de te remercier pour ton gentil mail... Je t'embrasse !

Ah, ben, moi aussi ! Je pense à toi. Quand est-ce qu'on se voit ?

Tu viens quand, toi ? Sinon je passerai sûrement à Paris, à un moment... et on ira au restaurant... Mille baisers...

Oui, j'ai pas de voyage Bruxelles prévu... Je compte plus sur ta présence à Paris... Fais signe !

D'accord... Et des pensées magiques... En attendant... Pour la poésie de ce monde...

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« Trois années de voyages et d'expériences nous avaient appris – à la dure – ce qu'est un bon espace, et ce qu'est un mauvais espace. Un jour, Micheline Rozan me dit : « Il y a un théâtre derrière la gare du Nord que tout le monde a oublié. J'ai entendu dire qu'il était toujours là. Allons voir ! » Nous avons sauté dans une voiture, mais arrivés à l'endroit où le théâtre aurait dû se trouver, il n'y avait rien, juste un café, un magasin et une façade aux fenêtres nombreuses, typique des immeubles parisiens du XIX siècle. Pourtant, nous remarquâmes sur le mur un bout de carton qui bouchait vaguement un trou. Nous le retirâmes, nous nous frayâmes un chemin à travers un tunnel poussiéreux, pour soudain nous redresser et découvrir, délabrées, carbonisées, ruinées par la pluie, grêlées, et pourtant nobles, humaines, lumineuses, à couper le souffle : les Bouffes du Nord. »

Mais les portes malicieusement encore / Applaudissaient à leur vertu




de temps en temps, on entend un bruit très précis – une porte de penderie qui grince – un bruit unique, intime, sans aucun autre, comme un fantôme alors ? – c’est en général dans la littérature qu’on le trouve… – qui traverse les étages, les plafonds, les murs, je disais : c’est en général dans la littérature qu’on le trouve – et l’ourlet de la pluie
comme si on entendait tout, mais on n’entend que ce bruit, ce phénomène paranormal se produit au fil du temps



autre phénomène
quand vous vient, au réveil, deux vers
ils n’ont pas de sens,
vous les notez quand même
– et puis vous n’êtes pas poète –

mais les portes malicieusement encore
applaudissaient à leur vertu

ou :

mais les portes malicieusement encore
applaudissaient à leurs vertus

sans savoir

qui sont-ils ou de qui sont-elles

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Un jour




« « Un jour Robert Hirsh a dit en parlant d'un acteur :
 « Il est tellement sobre qu'un jour il oubliera d'entrer en scène ». »

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Autofiction

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