Tuesday, December 16, 2014

L 'Incompris


Hier, l'avant-première, j’ai cru que c’était gagné, que le spectacle basculait dans sa vie et, aujourd’hui, on a complètement raté la première. Mais, alors, dans les grandes longueurs. Jour et nuit. Ce qui fait que c’est sans doute même pas la peine d’essayer de comprendre pourquoi. Vaut mieux s’endormir et renaître ailleurs. Mais, ce soir, je n’ai plus de travail. Une nouvelle vie commence…

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R ester vivant, livre d'or, 3


Simon Romain
Bonjour en pleine lumière,
Merci pour toutes ces douleurs, pour toutes ces douceurs, l'autre soir à tâtons en plein noir.
« Baudelaire trouve pour toutes les douleurs, pour toutes les douceurs, de ces formes inouïes, ravies à son monde spirituel à lui, et qui ne se trouveront jamais dans aucun autre, formes d'une planète où lui seul a habité et qui ne ressemblent à rien de ce que nous connaissons. »
Proust, Contre Sainte-Beuve 
in La Pléaïde, pp 252-253.
La lutte continue !
Simon

Moni Grégo
Oui, c'est infiniment beau. C'est le geste théâtral de Yves-Noël Genod et de ses hôtes magiciens au son, à l'image et d'une magicienne sculpturale, furtive passante insaisissable et du diablement père spirituel et charnel, ce génial Charlot métaphysique grandiose de la poésie, qui sait puissamment piétiner ce qu'il adore. Vous serez dans la chute d'Alice au fond du trou du Pays des merveilles, et dans le geste théâtral de Yves-Noël Genod. Vous serez dans le ventre de la baleine aux côtés de Jonas et de Pinocchio, et dans le geste théâtral de Yves-Noël Genod. Vous serez dans la soute du navire qui traverse le Styx avec un Charon millénaire et sans âge, enfantin, grâcieux, délicieux, fils d'Hélios le Soleil et de Gaïa la Terre, et dans le geste théâtral de Yves-Noël Genod. Vous serez dans l'Atelier imaginaire de Léonard de Vinci qui peint, pense, s'envole, Joconde... et dans le geste théâtral de Yves-Noël Genod. Ici, la couleur du silence prend cette teinte douce, ouatée, de ce noir plein d'âmes qui nous emporte dans un « on ne sait où » fabuleux. Il y a un « Noir Genod », comme il y a un « Noir Soulages » ou un « Bleu Klein ». C'est une nouvelle mythologie qui s'invente devant nous. Elle est faite de notre fibre la plus humaine et la plus prodigieuse, du meilleur et du pire de nous toutes, de nous tous. C'est un voyage hors du temps et dans le temps, hors du texte et dans le texte, sans corps et comme si on entrait dans le corps de cette voix dont le clavier va et vient, ose des basses presque obscènes, monte en spirale jusqu'à des cieux que même Borges n'aurait pas su écrire. Ne manquez pas cette rencontre, cette chance d'être AVEC ce geste exceptionnel qu'est le geste théâtral de Yves-Noël Genod. Vous êtes à Paris, la plus belle ville du monde avec tout près de vous, vivant, si vivant, le plus magnifique geste de théâtre du monde. Vu trois fois ce Rester vivant. Je reviendrai. Non je ne suis pas folle ; non, je n'exagère pas ; tous les gens que j'ai amenés avec moi vous le diront... :-) Vivante, je le suis encore plus que jamais par ces rendez-vous réussis ! Ne les ratez pas !

Audrey Liebot
En sortant, parce que j'avais dérivé, dérivé dérivé dérivé, me suis demandé pourquoi la ville-lumière n'avait pas tout éteint elle aussi...

Florence Violet
Un noir hypnotique où l’on plonge, guidés par les voix plurielles de Baudelaire à travers Genod, qui nous frôle de sa présence, de ses chuchotements… mais est-ce lui ou un autre, ou les sons qui nous égarent, ou une hallucination collective ?
Et au bout de la nuit poétique, l’on se retrouve ivre sur le trottoir, à courir vers le lit, vers le noir du sommeil, de la vraie nuit pour  reconvoquer les voix, comme un rêve intérieur que l’on veut retrouver.
Enivrez-vous avec Yves-Noël, sans avoir peur, car il vous tient la main.
Merci pour hier et les demains à venir !
Florence Violet

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Je suis comme un peintre qu'un Dieu moqueur / Condamne à peindre, hélas ! sur les ténèbres


Hier soir, très belle dernière avant-première qui a eu le mérite de me donner confiance dans ce spectacle, merci les amis ! Ce spectacle dans le noir, long, lent, fastidieux, effrayant, atroce et laid peut être aussi LE PLUS FABULEUX DES VOYAGES car nous sommes dans les régions paradoxales des Fleurs du mal, de Charles Baudelaire. Si vous n’avez pas peur ni du noir ni de vous apercevoir encore une fois — et en pleine trêve des confiseurs ! — que l’existence est tragique, alors venez goûter ce qu’en extrait (« pure et divine liqueur ») le plus grand poète français, l’extra-terrestre Charles B. ! Nous n’avons plus que 2 invitations à offrir chaque soir (pour ce soir, c’est plié), ensuite, des détaxes à 16 € (quand même !) La politique du Rond-Point a semblé, depuis des semaines, de dire que c’était complet et ça dépasse mon entendement. Ce soir, il n’y a même pas un début de liste d’attente ! A Avignon, il y avait tous les jours des listes d’attentes (qu’on arrêtait à 25) et ça rentrait ! Le mystère des institutions pour empêcher le public et le théâtre de se faire (et pourtant il se fait)... Bref, il y aura des places vides ce soir (et demain…) et c’est dommage. Le public de ce spectacle existe — la salle d’hier l’a prouvé — et si, toi, tu t’en reconnais, alors : viens !

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R ester vivant, livre d'or, 2


Jhon Fou
Il y a déambulation, il déambule, d'ailleurs, on dirait un défilé... J'attendais les mannequins, mais la lumière s'est éteinte pour ne pas se rallumer.
Il oscille, encuirassé, son habit de lumière dans le noir total (presque tout le temps).
Un être fragile qui marche et s'assoit et s'allonge autour de nous. Il est présent, quelques fois il nous frôle.
Des enceintes sont placées précisément dans l'espace, le son y est bon, on y goûte chaque mot.
C'est une magie.
Il y a de la magie, des tours, de-ci-de-là...( Sans vouloir dévoiler le secret)
Je me suis laissé baigner, pris par des cascades de mots chaud et doux, suaves parfois et toussoteux par d'autres.
Surpris et touché d'une plongée vers l'abysse poétique de Charles Baudelaire.
Yves-Noël nous a servi le champagne avant le début du spectacle et je ne sais si les bulles y sont pour qqch ( je ne crois pas) mais j'étais ravi…
Courez-donc au Rond-Point, Yves-Noël fais péter le champ' !

Isabelle Isabelle
Je vais devenir fan, après 1er Avril et le spectacle d'hier, super et même pas peur ;-) un peu quand même dans les 5 premières mn mais après c'est magique ! Bravo

Anne Béatrice Klauck
J’ai laissé l’haleine des dieux circuler par tous les pores de ma peau, n’ai offert aucune résistance à la circulation impétueuse de mon sang. Le velours du noir. Un délice, ce fut. BRAVO & MERCI. Je reviendrai sans doute

Patric Entat
Merci et bravo pour hier !!! Une expérience qui ne nous quitte pas !!!

Véronique Alain
Cher Yves-Noël,
Merci, merci pour ce Rester vivant inouï
J'avais des voisins très doux
Le temps suspendu
Et, tout à l'heure, les rêves
Je t'embrasse,
Véronique

Gwénola Drillet
Merci encore énormément ! 
Rester vivant continue de me traverser... Il reste, résiste, riposte au flux quotidien qui a repris... Certaines parties du texte ressurgissent depuis dimanche matin ... 
À bientôt 
Et BRAVO
Gwenola

Antoine Thiollier
Mon cher Yvno,
Ta nuit baudelairienne donne plus à rêver que les nuits du réel.
La deuxième partie est plus joyeuse étrangement, non ?
La première a fonctionné pour moi comme une descente « au fond du gouffre » et quand le rond rouge s’est allumé (sublime ça comme il clignotait) j’ai regardé les gens mourir. J’ai vraiment cru qu’au lieu de retourner vers la vie, le monde, je me suis dit ça, quoi, qu’ils nous quittaient pour de bon, pour traverser l’Achéron. Que les gens qui sortaient à ce moment-là étaient des sacrifiés. Bref,
Tiens moi au courant pour le 24,
Toï toi pour ce soir et pour la première aussi !
Bises
Celim

Soleïma Arabi
JE SUIS VIVANTE !!! Mais à un point !!! Là, rond, évidemment... Je vous souhaite Yves-Noël Genod jusqu'au 31 décembre. Au beau milieu des affreuses lumières des Champs-Elysées les oublier. Et tout le reste encore. Comme c'est doux et comme c'est bon dans les oreilles et dans le coeur et dans l'âme... Aussi fort aussi beau aussi chaud que des hommes nus avec Angelica pour les yeux. Merci Paris la ville le spectacle vivant. Sinon, tu peux toujours frétiller la queue sur les Bee Gees, mais sincèrement, ça n'a rien à voir... quoique...

Leonora Lotti
Merci Yves-Noël Genod, bravo pour ton travail! (Rester vivant — Festival d'Automne à Paris)

Jean Roux
merci yvesnoëlnwelnwelnwelnwelll on a couru dans la ville et les lumières ! quand j'étais petit je dormais, pendant la messe, derrière l'autel et sous les bancs, ce soir c'était pareil, l'église et le même temps merci merci merci merci mercitilititititititilitititititimbimibimlove

Marilyne Fontaine
Yves-Noël au Rond Point.
Un voyage abyssal, troublant et sensitif... Baudelaire ou l'immensité et le ridicule de nos vies. Le noir et le vide, l'extase, le superbe, et nos coeurs à chair et à flot...

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