Monday, April 06, 2015

M aria Casa


Comme c’est beau ! comme c’est long une journée à la campagne… On peut creuser le temps ; le temps est une matière friable ; dans le temps plus d’espace. C’est très beau, ici. Honneur d’être dans la maison, le domaine de Maria Casarès, l’actrice des Dames du bois de Boulogne… Chez elle… ses objets… là où elle s’est assise… Elle est morte, mais sa maison reste flottante autour d’elle, on voit ses étoiles, la nuit, sa lune… Derrière le mur, coule la Charente ; près de la tour, une mare avec grenouilles… Et ce printemps d’avril : encore un qu’elle aura vécu pas vécu… Comment disait Verlaine ? Après trois ans… Ayant poussé la porte étroite qui chancelle, / Je me suis promené dans le petit jardin / Qu'éclairait doucement le soleil du matin, / Pailletant chaque fleur d'une humide étincelle. // Rien n'a changé. J'ai tout revu : l'humble tonnelle / De vigne folle avec les chaises de rotin... / Le jet d'eau fait toujours son murmure argentin / Et le vieux tremble sa plainte sempiternelle. // Les roses comme avant palpitent ; comme avant, / Les grands lys orgueilleux se balancent au vent, / Chaque alouette qui va et vient m'est connue. // Même j'ai retrouvé debout la Velléda, / Dont le plâtre s'écaille au bout de l'avenue, / — Grêle, parmi l'odeur fade du réséda. 

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Oui, nous appellerons ce stage The double dream of Spring (le double rêve du printemps), du nom d'un poème que je lis dans le train, le train traverse la comédie de la forêt vide et du ciel bleu

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L undi de Pâques



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