C’est idiot, c’est idiot, c’est idiot, je suis si heureuse à Paris. Ce printemps que l’on a. La beauté des plantes (plantées par Anne Hidalgo), les promenades, les terrasses. Et j’ai un logement, et j’ai des livres, et j’ai des resto qui sont moins chers qu’à Marseille, même qu’à Athènes, et je suis heureuse à Paris, j’ai des amis qui m’aiment, enfin, tout baigne, la santé n’est pas trop mauvaise… Et voilà t’y pas que je lis (au resto, en fond de salle tellement le soleil est brûlant en terrasse) le recueil trouvé chez Farid des chroniques de Françoise Sagan qui commence par « Bonjour Naples », un article de 1954 commandé par le ELLE — et Françoise Sagan a tant de talent — que je sors mon tél et regarde si je ne peux pas me trouver un billet. Pour Naples ! En avion, en avion, avec les pauvres. J’adore le train, je ne voudrais que du train (et Jérôme Cloche a raison), mais, que voulez-vous, Naples en avion, c’est le prix de Bourg-en-Bresse en train. Et c’est là que me revient la phrase : « Il est plus facile d’imaginer la fin du monde que la fin du capitalisme » (La raison, sans en passer par le réalisme capitaliste, en est cependant claire : parce que la fin du monde nous arrive effectivement à chacun d’entre nous, nous le « croyons », en tout cas, comme nous le fait remarquer Jacques Lacan)
Et finalement j’avais rencontrée Marcolino qui avait tu mes jérémiades (je ne suis qu'une sotte, une dépensière, une victime... d'aillleurs je n'aime pas les voyages...) et redonné (après Françoise Sagan) le goût de Naples. Prénom napolitain (le même que son grand-père qui ne l’était pas du tout, c’est une histoire dont il m’a seulement transmis qu’elle était un peu longue), passion napolitaine, mais c’est tout, il ne parle pas la langue... Si, aussi, des dents superbes (donc le sourire) et la gourmandise, l'appétit de vivre. Tout mon contraire, hélas, je n'existe que si peu, je ne suis qu’une lectrice...
Mais où loger ? Qqn a un plan ?
Où pourrais-je rester à lire en fond de salle sans trop d’emmerdements, mais à Naples, du 10 au 17 ?
Labels: paris, voyage