Thursday, November 08, 2012

Ectoplasme, fantômes, barré…



Un coup de fil de Valérie. Quel amour, cette fille ! Thomas va jouer son amoureux, alors je dis : « Oh, rien de plus facile (je lui ai dit) ! »  J’avais joué son amoureux dans le spectacle de Julie Brochen, Le Cadavre vivant, de Tolstoï. Elle me dit qu’elle non plus n’aura pas de problème parce qu’il est quand même bien mignon… Ah, c’est vrai, qu’est-ce qu’il est mignon, ce Thomas ! Sensuel et intelligent… Elle me raconte qu’elle a fait le stage de Lupa et que c’était sur le monologue intérieur, qu’il fallait écrire un monologue qui servait ensuite à définir un personnage et, alors, il y avait une espèce de lieu de nulle part et deux de ces personnages se rencontraient et elle s’est aperçu que c’était Hélène Bessette, son monologue. Alors elle a cherché les livres (à Grenoble), mais elle ne les a pas trouvés. Alors elle a écrit ce dont elle se souvenait et elle et Bessette ont joué ensemble et, en effet, je suis très ému que ça continue comme ça ! Elle me dit que le travail de Lupa me plairait beaucoup, qu’il faut que je guette, il y aurait un stage à Bruxelles en avril, elle me dit qu’il est complètement barré ectoplasmes, fantômes…

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Reflets de fenêtre dans les yeux




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Museum of Everything



Je reviens de l'expo d'art brut dont tu m'as parlé dimanche. C'est époustouflant ! J'y retournerai. Les machines à écrire transformées en monuments fantastiques ! Ca tombe au bon moment pour moi, puisque je termine ma lecture de Dubuffet, qui disserte sur la nécessaire sauvagerie de l'art. Mais j'ai commencé à lire le discours qui entoure ce « Museum of Everything », sur le site internet et dans la presse, et les doctes et les journaleux, les professionnels de la culture en tout genre parlent plus du lieu, du projet de l'ancien directeur du Palais de Tokyo, que de ce qui est exposé (qui reste difficile à commenter, puisqu'il faut oublier sa culture), avec les ritournelles habituelles sur le manque de soutien du ministère de la culture, etc.  Ce qui est drôle, c'est qu'on s'empresse de dire que tel ou tel artiste « reconnu » (sic) a pu s'inspirer de tel ou tel inconnu. Et d'autres artistes « reconnus » vont emmailloter ces oeuvres anonymes de leur discours. Ah, pauvre institution culturelle qui a toujours besoin de remettre les pendules à l'heure, et de labelliser ce qui, même dans l'expression individuelle la plus dénuée du carcan des écoles et de toute intention communicationnelle et marchande, a su exister et nous parvenir, de fait. Alors que toutes ces boussoles individuelles se suffisent ! Je vais y emmener Olivier. J'ai beaucoup pensé à mon frère, aussi, qui continue de dessiner tous les jours, fait des expos, a quelques commandes (récemment un Goldorak géant pour un pharmacien qui voulait changer la déco de son salon !)
Voilà, merci de m'en avoir parlé, ç'aurait été dommage de rater ça !
Bisous,
Pierre






Oui... Borges (mais il parle de la littérature) dit que c'est typiquement français, ça, les écoles, les mouvements, les références, les périodes, les cases, alors que chaque Anglais est une île...

Bises, de Berlin,

YN

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