Monday, March 26, 2012

Si jeune et déjà aveugle




« Alex, do you watch pornography ? – Yeah, it happened, but not since so I’m blind. »

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Relever la tête




« Y a pas trop d’immigrés dans c’pays, y a trop d’racistes et y a trop d’racisme. Et faut voter aussi antiraciste. Et j’m’adresse aux jeunes de c’pays : il serait p’t-être temps un peu de rel’ver la tête. »

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La Journée du non




Oui, j'ai vu avec Jonathan, moi je ne vais pas le faire ce projet, j'ai trop de trucs en ce moment. Bologne (j'y retourne demain) puis 22 représentations au Rond-Point puis 25 à Avignon. Jonathan peut très bien le faire tout seul et avec d'autres (Marlène, etc.) Il est très fort, ça ira. Moi, je voudrais venir à Nyon, mais avec un projet aussi ambitieux que celui que nous avions l'année dernière. L'année prochaine, alors – en espérant que la situation de la Suisse (inquiétante : un des pays les plus riches du monde et qui ne donne rien) se soit ouverte...

Bises

Yves-Noël







Bonjour,

Nous faisons un papier sur « les mecs nus dans les spectacles ».
Pouvez-vous m'envoyer des images, s'il vous plaît ?
C'est assez urgent.
Merci d'avance.
Cordialement.
Alexandre



Non. J'ai déjà répondu plusieurs fois. Ce n'est pas ma vision des choses et, j'ai demandé à mes acteurs, aucun ne veut se retrouver à poil dans « Têtu ». Ou peut-être que vous en trouverez, vous, mais cela ne m'intéresse pas d'être, encore une fois, associé à l'obsession sexuelle de cette société – je ne critique pas, c'est comme ça (et je suis le premier à me précipiter sur «Têtu », par ailleurs, que j'aime beaucoup), mais sans moi. Ça ne me paraît pas juste avec ce que je fais : il y a tant de gens qui foutent les gens à poil sur scène, moi, ce n'est pas ce que je fais (pas du tout).

Cordialement


Yves-Noël Genod

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« Par hasard »




« Or voici ma bénédiction : au-dessus de toute chose comme son propre Ciel resté debout, comme son toit rond, comme sa cloche d’azur et son éternelle sécurité.

Car toutes les choses sont baptisées à la source d’éternité et par-delà le bien et le mal ; le bien et le mal ne sont que moites tribulations et ombres qui passent et nuages errants.

Au-dessus de toutes choses se tient le ciel Hasard, le ciel Innocence, le ciel Par Accident, le ciel Témérité, le ciel Exubérance.

« Par hasard », voilà la plus vieille noblesse du monde, je l’ai rendue à toutes choses, je les ai libérées de la servitude du but.

Cette liberté, je l’ai mise, telle une cloche d’azur, au-dessus de toutes choses lorsque j’enseignais que ni au-dessus d’elles ni à travers elles aucun « vouloir éternel » – ne veut.

A la place de ce vouloir, j’ai mis cette exubérance et cette folie :
« en toute chose une seule est impossible – être raisonnable ! »

Un peu de raison, il est vrai, une semence de sagesse dispersée d’étoile en étoile : au nom de la folie, de la sagesse est mêlée à toute chose !

Mais voici la bienheureuse certitude que j’ai trouvée en toutes choses : qu’elles préfèrent encore – danser sur les pieds du hasard !

Ô ciel au-dessus de moi, toi le pur, toi le haut ! Voici ce qui pour moi est maintenant ta pureté : que la raison n’a d’éternelles araignées, ni d’éternelles toiles d’araignées ; –

– que tu sois, pour moi, un piste de danse pour des hasards divins, que tu sois, pour moi, une table divine pour des dés divins et des divins joueurs de dés !

Mais tu rougis ? Est-ce la honte de notre tête à tête parce que maintenant – le jour vient ?

Ô Ciel au-dessus moi, toi le pudique !

Le monde est profond – et plus profond que jamais le jour ne l’a pensé. A la face du jour, il n’est pas permis de tout dire.

Or le jour vient, séparons-nous maintenant ! »

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Photo Marc Domage. Wagner Schwartz, Sophie O'Byrne et Charles Zevaco dans Chic By Accident.

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Déclin




« L’homme est une corde tendue entre l’animal et le surhumain – une corde par-dessus un abîme. »

« Ce qui est grand dans l’homme c’est qu’il est un pont et non un but ; ce que l’on peut aimer dans l’homme, c’est qu’il est un passage et un déclin. »

« J’aime celui qui a honte quand le dé tombe à son avantage et qui demande alors : suis-je donc un tricheur ? – car il veut son déclin. »

« J'aime celui dont l'âme déborde, de sorte qu'il s'oublie lui-même et que toutes choses soient en lui : ainsi toute chose deviennent son déclin. »

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Il ne faut pas détruire les codes, il faut les ronger




Comme je me plaignais de mon passage chez Laure Adler, un ami me fait écouter le coup où elle a cru que c'était toi qui jouais Jérôme Andrieu : c'est ENORME, sidérant, la folie absolue... Je comprends mieux cette fille… Elle te traite de « maître de l'illusion » jusqu'au bout ! Ça finit par te faire bien rigoler et y a de quoi ! Surréaliste ! Anthologie !

Elle est complètement à côté de la plaque, mais je l’adore, Laure, j’adore !

Oh, oui, moi, je l'adore depuis toujours, mais je ne savais pas que c'était à ce point !
Maintenant, je sais ! (Je la suivrai dans sa folie, la prochaine fois...)

Je me suis demandé pourquoi ? je pense que c'est dû à sa bio de Marguerite et parce qu’elle a animé « Le Cercle de minuit » que j’ai tant regardé, il y a très longtemps. Et qu’elle était la conseillère culture de Mitterrand, et qu’elle l’avait amené à Pina Bausch

Oui, tout ça, cette légende m'a bercé aussi

Et puis qu'elle s’était engueulé avec son mari car elle aimait The Show Must Go On et que lui pas du tout, bref, je l’adore

Bref

Mais, en interview, il ne faut rien attendre...

Lol

Kiss

Bonnuit

Et puis aussi le fait qu’elle ait perdu un enfant lui acquiert ma tendresse éternelle

Moi, je voulais écrire sa biographie, comme elle avec Duras, je voulais lui dire ça, à la radio, je lui dirai la prochaine fois

Bonne idée... Et puis elle aime le théâtre passionnément

Ça, c'est vrai

D’ailleurs, à l’occasion j’aimerais bien parler avec toi des deux pièces que j’ai vues finalement de toi…

Eh bien, à l'occasion, volontiers

Super... A vite

Bises

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Photo Marc Domage. Wagner Schwartz, Sophie O'Byrne et Charles Zevaco dans Chic By Accident.

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Vers de Pierre de Ronsard




Dans le creux de ma main des feuilles de coudrier



Afin de me lancer à corps perdu dans Loire
Pour laver mon souci, ou afin de tant boire
D’écumes et de flots, que la flamme d’aimer
Par l’eau, contraire au feu, se puisse consumer.



Je t’appelai ma vie et te nommai mon cœur

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