Tuesday, September 16, 2008

Don’t say goodbye to summer (Épilogue)

Don’t say goodbye to summer






J’imaginais un gros – cascadeur. Je me suis enfermé dans une masse d’inapparence.
Le personnel mexicain. « Non, justement, j’essaie d’avoir moins de… moins de trucs comme ça dans ma… dans ma chambre. »






– La nuit vient, noir pirate aux cieux d’or débarquant.
– Night comes, a black pirate disembarking on the golden skies.






La nourriture qui rend bête. Et tous demandent leur vie. Et c’est impossible. Trop de demandes. Et les nazis ne sont pas sauvés. Rien ne transparaît du miracle. On est obligé de voir la vie de son (…), de son petit balcon. Ça qui est triste. On n’embrasse pas. Le buis : boxwood. La nature, c’est tous ces gens autour de soi. Les montagnes bien à leur place dans les villes. Elles sont comme des maquettes. Elles sont beaucoup plus belles vues d’en haut que vues d’en bas. Vues d’en bas, elles sont trop longues à contourner. Cary Grant dans l’eau bleue devant le Negresco. L’Amérique, on la quitte comme sur la carte. Ce collier est une imitation. Je me demande si on va traverser la nuit dans ce voyage. Probablement. Mais quand ? La parade. – Oui, la nuit vient au galop. C’est déjà le soir. Les mots sont faibles, c’est leur nature : faibles, weak, si faibles, ce qui les rend touchants. Fleur et femme.

Elle danse en or avec le voleur en noir. Homme invisible recouvert de cape et de plumes. Elle – ils – ont dansé toute la nuit.






Ils saoulent les gens dans cet avion. C’est bouteille de vin sur bouteille de vin. Les passagers s’enfuient de l’avion avec leurs bagages. « We have had some glass break. » (Sic.) There’s a number of crystal skull in the world. La réalité constamment arrangée dans les films n’existe donc pas en réalité. (La réalité américaine.) It’s a riddle. The desert floor. J’ai fait du ch’val, j’ai fait du vélo. Les Russes dans la forêt amazonienne. Ils mangent jamais dans le film. S’intéresser à quelque chose, il serait temps. Grab the wheel ! La force secrète ignorée de tous et de soi. (De tous – d’où solitude – et de soi – déréliction.) Les mots choisis. Mais la force représentée au cinéma. Des murs sortent des défenses. L’eau reflète l’or (du cinéma). Artifacts. …like a broom to their footprints. To the space between spaces.







L’eau du Sud. Des sensations progressivement.

Night falls quick in the jungle, kid.

Mes voisins s’endorment et j’ai trop envie de pisser, – se sont endormis, les Indiens. Des souvenirs, des armes. I am more. Poison in your veins. Le stéthoscope. « Condamné à errer », comme disait Arthur Rimbaud. Seen enough. The vision met itself in every kind of air.






Les images réorientées, les mêmes images réorientées avec les autres et moi. Je suis déçu de l’humanité. La seule variation, c’est la connerie. Tout le reste est pareil. Smallest Man Meets Woman With Longest Legs. Peu importe le temps qu’il fait à Marseille, la mer est toujours très belle.
Le mal du voyage.
It’s a contradiction. Unfulfilled love. Only unfulfilled love… Plusieurs vents plongent. I don’t write when intoxicated. Je suis revenu, je repars, je suis heureux de ce déplacement. Il y a des gens en France qui ont pensé à moi. Hélèna était à l’aéroport. Pour s’excuser, elle a dit : « J’aime les aéroports. » Je lui ai dit que Will Self, lui, les détestait. Somewhere around the house is an edition of A la Recherche du Temps Perdu. La France, la France, la France… – son ensemble. – Peu importe le temps qu’il fait à Marseille. – Elle a dit encore qu’elle savait qu’elle allait se faire engueuler. Je lui ai dit : « Je ne t’engueule pas ! » En fait elle était très heureuse d’avoir mis la robe qu’il fallait pour l’aéroport ; la robe zèbre, volée à Sandra, qui lui allait très bien, c’est vrai. Mais où est la robe ? Où est-elle ? Mais elle avait envie de descendre à Marseille – deux jours, se baigner – . Ça l’ennuyait que l’été soit déjà fini.






The nadir / the zenith…






The only sense in which I was confident in my idleness was as a writer. I wrote all the time, although I knew nothing I wrote was fit to publish, so that was my justification for doing nothing.

It used to depress me enormously.

…Although writing isn’t exactly idleness. There’s an enormous tension between indolence and languor. L’inertie. Claude Régy used to speak of inertia. The property of inertia. Hélèna, assez facilement, arrive à projeter une idée d’elle dans le bonheur. Le bonheur du moment.

Tout roule avec des mystères révoltants

J’ai aussi reçu ta carte postale de l’île de Ré.






L’hiver est là et dans la banlieue de New York, c’est très beau.
Finally it’s not so strange to see a movie where two, three languages are spoken and people have accents.

Why do you put a label on it ? I’m me. Rolls et youth.






Lundi 15, mardi 16 et mercredi 17 septembre 2008.

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Le titre général

Le titre général de mes « cartes postales d'Amérique » (19 « épisodes » et 1 « épilogue ») m'est soufflé par Joseph Mouton :

Désintensifier L'Amérique

qui en parle aussi comme ça : « Ta poésie de 2006* n'est pas très loin, je le constate, de tes cartes postales d'Amérique : en short, comme on disait à l'âge où nous bronzions, en vrac, à la télé, fleur rose, pathos désintensifié (moins de cinq pour cent sur le produit total), bonjour de l'existence ! »

* lu dans la revue en ligne Ouest/West (http://po8alouest.blogspot.com/).

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On est toujours le même jour