Wednesday, October 19, 2011

Haschich à Marseille, quelques photos

Kate Moran et Thomas Scimeca










Photos Sylvain Couzinet-Jacques.

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Au fait Jonathan, je te parle jamais de mes projets comme tu enchaînes une tournée mondiale, mais il faut toujours que je te dise car on ne sait jamais. Au TCI : Une première période de travail du 4 au 10 (sauf le 6) novembre. Et une deuxième période qui commence le 22 novembre (sauf le 27) pour aboutir à deux représentations seulement les 3 et 4 décembre, en matinée, pour bénéficier de la lumière du jour. Voilà, t'es invité, toi aussi ! Bon voyage au Japan !






Mon chaton, toujours pas assez riche et moi non plus pour m'accompagner (sans invite) dans le privé, ce soir ? Je pense beaucoup à toi sans encore te voir vraiment dans le prochain travail (mais je pense à toi...) Au TCI, donc : Une première période de travail du 4 au 10 (sauf le 6) novembre. Et une deuxième période qui commence le 22 novembre (sauf le 27) pour aboutir à deux représentations seulement les 3 et 4 décembre, en matinée, pour bénéficier de la lumière du jour...

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Disait l'américaine Diane Arbus




« « Le monde est plein de personnages de romans à la recherche de leur histoire », disait l'américaine Diane Arbus.



« La photographie est un secret sur un secret, disait Diane Arbus. Plus elle en dit, moins vous en savez. »



« Nous avons tous l'air si incroyablement et inévitablement étranges ! », disait Arbus à ses étudiants. »

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Croissant de lune





Photo Denis Guéguin.



Il y aurait à raconter... Disons rapidement que c'est au moment où je jouais Intérieur sous la direction de Claude Régy que j'ai rencontré Denis...
Peut-être que Olivier Steiner qui veut écrire un livre de moi, sur moi... pourrait raconter ces années-là... Elles sont pas mal, en un sens...

« I would feel selfish if I didn’t share it with you. » (DRAC)

Pour une demande d'aide au projet à la DRAC






RESUME DU PARCOURS DE LA COMPAGNIE

Yves-Noël Genod est un fabriquant des spectacles. Depuis huit ans maintenant et son premier one man show, En attendant Genod, produit par Loïc Touzé pour sa carte blanche dans le festival Let’s Dance, au Lieu Unique, à Nantes, il a réalisé plus de quarante spectacles (plus un très grand nombre de performances). Ces spectacles sont toujours inspirés par les lieux (les salles et les contextes) et par l’amour qu’il voue aux interprètes, toujours central. Coco Chanel, à qui on demandait par avance quelle serait sa prochaine collection, disait : « Comment voulez-vous que je le sache, je fais mes robes sur les mannequins ! » C’est ainsi qu’il faut voir les spectacles d’Yves-Noël Genod, non pas comme des formes créées ex nihilo, mais comme un ajustement haute couture à partir des interprètes, des lieux et des publics. En ce sens, Yves-Noël Genod est autant un artisan qu’un artiste. Il est quelqu’un qui fabrique des spectacles comme, dans la mode, on fabrique des robes, à partir des personnes, le théâtre comme l’habillement et la mise en valeur de l’essentiel (la personne, la « présence »…) Yves-Noël Genod travaille aussi bien avec des acteurs que des danseurs, des chanteurs, des circassiens ou des amateurs, des musiciens, des éclairagistes…






PRESENTATION ARTISTIQUE (démarche de création, argument du spectacle...)

« Ce qu’il s’est passé à Avignon, en 2010, dans le Off où j’ai joué vingt-cinq représentations à guichet fermé, seul (j’ai dû casser ma tirelire), mais en ayant pris soin d’inviter un interprète chaque jour différent (bénévole) pour une première partie, jamais complètement seul donc, c’est une formidable rencontre avec le public – le grand public. Tous mes spectacles ont eu pour objet cette rencontre et, pour sujet, cette transmission finalement d’on ne sait quoi, un poème, certes, mais, comme le disait Guillaume D’Aquitaine (« le dernier des troubadours ») que cite souvent Pierre Soulage et que je cite toujours à mon tour, un poème sur rien. Un poème qui ne trouve son sens que d’être transmis. C’est l’essence même de l'art, du théâtre – ou de la danse – qui n’a d’existence que d’être, en un sens, « pratiqué », ne serait-ce que de sa place de spectateur : percevoir, c'est jouer.

Le projet pour lequel je vous demande une aide est, une fois encore, l’amplification de ce phénomène vide de sens. Dans un décor de jardin planté, au théâtre du Rond-Point, d’abord, au mois de juin, pour vingt-deux représentations, puis, dans la foulée, de nouveau à Avignon, dans cette salle merveilleuse de La Condition des soies où j’ai joué, en 2009, le spectacle intitulé Le Parc intérieur, cette fois aussi pour vingt-cinq représentations, dans un décor adapté (plus léger) pour s’adapter aux conditions du Off, de fraîcheur et de plantes.

Le projet s’intitule Je m’occupe de vous personnellement. M’entoureront cinq interprètes, comédiens, danseurs et praticiens de la technique Alexander qui s’intéresseront en effet, « personnellement » – c’est-à-dire dans un contact proposé physique – à chaque spectateur. Le spectacle n’est jamais – pour moi – une image. Ce qu’il se passe est toujours – pour moi – la traversée d’une image. Sans doute est-ce pour cela que le monde de la danse et des formes nouvelles m’accueille si généreusement depuis huit ans et que le théâtre, plus engoncé dans sa tradition, qu'on appelle – malheureusement – le « texte », a, jusqu’à présent, jusqu’à ce que j’apparaisse dans le festival Off d’Avignon, loupé de me rencontrer. François Tanguy, du théâtre du Radeau, disait que le mot qu’il détestait le plus quand on parlait du théâtre, c’était le mot « texte ». C’est de là que je viens et ce n’est pas d’avoir également travaillé avec Claude Régy qui, en un sens, pulvérise les textes par la puissance de ses créations qui m’a empêché de me rapprocher de la danse. Daniel Larrieu ne dit-il pas que la danse est « l’épaisseur du silence » ? Dominique Bagouet citait déjà Claude Régy comme un metteur en scène qu’il considérait comme un chorégraphe. Voilà pourquoi, c’est encore une fois, la commission consultative d’aide à la création chorégraphique que je sollicite.

Il s’agit d’ouvrir la perception, il ne s’agit pas de créer une forme nouvelle, mais il s’agit, par tous les moyens du mouvement, de la voix comme contact (ou de la musique), et du contact réellement physique (en s’appuyant sur la fameuse technique Alexander pratiquée par la chorégraphe Luigia Riva) d’ouvrir cette perception afin que le spectateur soit réellement l’auteur de son spectacle. Il s’agira de permettre – tous les moyens sont bons... – à chaque spectateur de rejoindre, réactiver son monde intérieur, celui des premières perceptions d’enfance. C’est, en un sens, une démarche absolument politique car la société ne vise rien moins qu’à empêcher toute réinvention du monde par l’individu, toute réinterprétation vivante, la société ayant pris la place de Dieu.

J’ai donné deux années de suite un stage intitulé « Jouer Dieu » qui a eu un certain écho. C’est ce que mon équipe et moi allons proposer à chaque spectateur et pendant deux mois de présence au théâtre de Rond-Point, à Paris, et au festival d’Avignon, dans le Off : Jouer Dieu.

J’ajouterai un mot sur l’importance pour moi de jouer dans le festival Off d’Avignon. J’avais réussi, il y a deux ans, à vraiment mélanger les publics, du In et du Off. Le théâtre du Rond-Point est aussi dans cette optique-là, de ne pas catégoriser les publics mais, au contraire, d’amener les publics à se brasser dans l’idée, sous-jacente toujours, de la fête et du plaisir. »



Propos recueillis par Olivier Steiner.






« Ce qu’il s’est passé en Avignon été 2010, dans le Off où j’ai joué seul sur scène (je prenais quand même le soin d’inviter quelqu'un pour une première partie, chaque soir), c’est une formidable rencontre avec le public. Tous mes spectacles sont l’objet de cette rencontre, tous mes spectacles ont pour sujet cette rencontre, cette transmission finalement d’on ne sait quoi, un poème, un coup de vent, une fuite en avant. Comme le disait Guillaume D’Aquitaine (« le dernier des troubadours ») que cite souvent Pierre Soulage et que je cite à mon tour, un poème sur rien. Un poème qui ne trouve son sens que dans le fait d'être transmis. C’est l’essence même du théâtre – ou de la danse – dont l'existence est d’être perçu, « pratiqué ». Tout est affaire de perception. L'entre deux. L'antre Dieu.

Le projet pour lequel je sollicite votre soutien est, une fois encore, l’amplification de ce phénomène sacré qu'est le « spectacle vivant ». Dans un décor de jardin planté, au théâtre du Rond-Point, d’abord au mois de juin pour vingt-deux représentations ; puis, dans la foulée, de nouveau en Avignon dans cette salle merveilleuse de La Condition des Soies où j’ai déjà joué en 2009 le spectacle intitulé Le Parc intérieur, cette fois aussi pour vingt-cinq représentations, dans un décor adapté à l'été, plus léger, fait de fraîcheur et de plantes, nous allons jouer.

Le projet s’appelle Je m’occupe de vous personnellement. M’entoureront cinq interprètes, comédiens, danseurs et praticiens de la technique Alexander qui s’intéresseront « personnellement » – c’est-à-dire dans un contact proposé physique – à chaque spectateur. Le spectacle n’est jamais une image. Ce qu’il se passe est toujours la traversée d’une image. Sans doute est-ce pour cela que le monde de la danse et des formes nouvelles m’accueille si généreusement depuis huit ans alors que le théâtre, plus engoncé dans sa tradition textuelle, semble plus réservé « quant à moa ». François Tanguy disait que le mot qu’il détestait le plus quand on parlait du théâtre, c’était le mot « texte ». C’est de là que je viens, de Claude Régy aussi, Claude Régy qui pulvérise les textes par la puissance de ses créations. Daniel Larrieu ne dit-il pas que la danse, c’est « l’épaisseur du silence » ? Je pense aussi à Dominique Bagouet, ah, ce cher Dominique Bagouet...

Je fais de la danse théâtrale, je fais du théâtre dansé. Vous comprenez ? Le cinéma, c'est l'image-mouvement. Là, c'est le mouvement dans les images. Vous voyez ce que je veux dire ? Il s’agit d’ouvrir la perception, il s’agit, par tous les moyens du mouvement, de la voix comme contact, de la musique comme toucher, d’ouvrir cette perception afin que le spectateur soit réellement l’auteur de son spectacle. Il s’agira de permettre – et tous les moyens sont bons – à chaque spectateur de rejoindre son monde intérieur, celui des premières perceptions de l'enfance. C’est, en un sens, une démarche absolument politique car la société ne vise rien moins qu’à empêcher toute réinvention du monde par l’individu, la société ayant pris la place de Dieu. Pardon pour la grandiloquence de mon propos, mais le sujet est grave, même si la forme doit rester légère.

J’ai animé et créé l'an dernier un stage intitulé « Jouer Dieu ». C’est ce que mon équipe et moi allons proposer à chaque spectateur durant les deux mois de présence au théâtre du Rond-Point, à Paris, et au festival d’Avignon, dans le Off, rien de moins que cela : Jouer Dieu.
Nous allons jouer Dieu, au Rond-Point et en Avignon, nous allons faire en sorte que les spectateurs puissent regarder Dieu droit dans les yeux. C'est un projet, pas une utopie. C'est pour cela que j'ai besoin de vous, pour m'aider à mener ce projet à bien. »



Propos (réellement, cette fois) retouchés par Olivier Steiner.

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