Sunday, September 14, 2008

Harmony Square (Épisode 19)

C’est très varié, Los Angeles. Tout c’que j’peux dire. C’est déjà ça. Sa connaissance s’ouvre à l’infini et mon esprit est faible. Ça me fait souffrir. Il me reste quelques heures et les heures s’ouvrent à l’infini. Sans moi. Je vais disparaître. Comme si j’allais mourir. Irai-je à la plage, irai-je dans le quartier mexicain ? Irai-je sur Hollywood Bld ou retournerai-je au Watts ? Il fait très beau (après une série de jours un peu ternes). Très beau dimanche. Le monde est dehors. Tout le monde est heureux. Prodigalement. Il faut manger, respirer, … (Aimer.) Je suis fatigué. Et l’arbre à l’intérieur. Et le buis de novembre… Après le gumbo, je ferais bien la sieste, moi. Ou au park ? Avoir l’air affamé permet de voir. Être fatigué et ne pas voir permet de voir. Tomber à l’intérieur permet de voir. Mais de voir quoi ? N’importe quoi. – Sexual ? N’importe quoi. Photographier les choses. Les gens sont certes partout les mêmes. Les différences sont locales. Proverbiales. « Only simplicity and the truth count. It has to come from the inside. You can’t fake it. » Audrey Hepburn.
Place de l’Harmonie. (Harmony Square.) King Louis XIV. La vie est mieux quand elle est arrangée. Elle est plus belle. Bruyante animation douce. Les dernières heures sont épuisantes parce qu’elles sont belles. J’écris mes derniers mots. Bruissement de mes pas dans l’herbe autour de la maison sacrée. Il y a des gens à l’intérieur. Ils font la visite. Mais la maison est close. Puis mes pas sur le sable. Il y a des gens qui jouent au criquet. Des jeunes gens. Et des chiens gros comme des souris. Puis je vois le champ de palmiers nommé « Hollywood ». La maison élégante. Jorge Luis Borges, Hermès. Comme un champ d’ombelles. Air marin, splendeur. L’océan tout entier transporté baigne la ville. La ville diffuse, désagrégée. Et Hollywood et l’île de la Cité. On aperçoit le Chateau Marmont. Très beau d’ici – fait beaucoup plus grand. Non, c’est autre chose. L’observatoire (celui du film de James Dean). Les petits chiens, maintenant un peu plus gros, se roulent dans l’herbe sur le dos. Jouent à la balle. No sex in America. La bonne nouvelle. Les voyages, ça calme.






Je suis désolé de ne pas prendre le temps de mieux parlé, mais je n’ai pas l’temps ; je recopie mes notes simplement. C’est un peu troué, un peu n’importe quoi. C’est n’importe quoi.

Mais maintenant le musicien vilain est parti, qui animait l’après-midi. Ne reste qu’un beau piano silencieux, dans le café. J’ai vu des visages. Des visages occupés et détendus dans le same mouvement. Les dimanches sont importants. C’est le meilleur moment pour visiter les villes, le dimanche. En effet les gens sont dehors et heureux. Le travail les rend heureux, mais le travail se fait à l’intérieur, on ne les voit pas. Misère, la musique d’ambiance reprend… Mon Dieu, je vous quitte. Voilà ce que c’est que de ne pas avoir de chambre d’hôtel, jamais tranquille. Ce n’est pas mon genre de musique. Quel est votre genre de musique ? Éclectique. Autant dire qu’on n’aime rien ou pas grand chose (sur la quantité diffusée à la radio et dans les stores…)

Mais la fille au piano brillant est meilleure maintenant. Un peu fort, un peu chouette… Ah, j’oubliais : pas d’alcool non plus en Californie (budget). Le moment, peut-être… Et puis les frites arrivent. Bisous. Bisou Hélèna. Fêter l’arrivée de la nuit paillettes – la nuit californienne, les énergies brillantes de la nuit – vaut bien de crier des mots d’anglais dans le miroir d’un piano. Quels sont ces mots ? Habituels.

Il y a un livre que j’ai délaissé qui était la chose la plus importante de ce voyage, Other People, je reprendrai.






« Cause there’s no one in the world, no one in the world – there’s no one in the world like you. »

Il y a de moins en moins de monde dans le café, mais la fille a l’air de plus en plus content parce que ceux qui restent applaudissent de plus en plus fort (pour combler le déficit).

« I was five and he was six… », c’est pas Carla Bruni qui chante ça ?

Je reste ! Bang bang…






Dimanche 14 septembre 2008.

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The drive towards celebrity (Épisode 18)

« Je viens de retournée de France. J’étais à un mariage à Bordeaux, à Saint-Émilion. » Ça m’a donné mal à la tête, ce Chateau Marmont.
The sentimental furniture threatens the peace.






The reflection of a sunset

De nouveau, un sac de solitude. Et moi dedans. Je suis désolé. (Ou moi en bandoulière.) Who is it ? Dans la rue de la mode, un homme a pointé du doigt mon pantalon en disant : « nineteen sixty seven », professionnel. « We can see through others only when can see through ourselves. » (Bruce Lee.) Chercher pendant des heures. Pour quelle promesse ? Have an ice day. À l’intérieur d’une culbute du temps. Fait meilleur pour se baigner ce soir. Les riches veulent être aimés. Bien qu’ils soient… (Malgré tout…) Je suis dans la ville d’arrivée. Je n’ai plus à m’en faire. Je n’ai plus qu’à passer le temps comme un retraité.






(Dracula était un type qui n’était pas un vampire, mais un assoiffé de sang, oui.)






Dehors, la nuit. Dehors pour profiter de la nuit. C’est difficile de comprendre la vie de Los Angeles. C’est bien aussi d’être à la rue. Ce sont des êtres vivants (dans cette ville, au milieu de tout ce merdier), ce sont des êtres vivants. Le bébé pleure particulièrement. Les palmiers qui poussent bien. You’ll see plenty of mansions protected by robotic cameras, armed guards and fierce dogs. …with translaters, photographers… Ninety nine only stores. Hotel Humiliation. Des immenses autoroutes qui sillonnent la ville. When a Private Vision Becomes a Public Legacy. Last place on earth. From the time where he was young. Watts Towers. Des tours transparentes. Sometimes doubtful, sometimes tolerant. He gets all the material here and there. I had in my mind I’m gonna do something, something big. Le Restaurant des Regards Éperdus. Si tu es jolie, tu peux être serveuse, ici. (Avec des seins, je note.) 24 h au Chateau. L’Explosion de Solitude. Coliseum Event Traffic Jammed. Cathedral of Our Lady of the Angels. Villain Hero. Le Boulevard du Siècle. Des morceaux de moi. Le lent déversoir du réel. Voir le crépuscule au bord du Pacifique. Je suis venu sur la plage « clothing optional », mais alors pas du tout, c’était le défilé endimanché. C’est incroyable comment cette fille lui bouche le paysage (et, à moi, tous les deux). Cette fille, en plus, elle l’empêche de voir et elle fait des photos (avec son gros appareil). Et elle le couvre de baisers – et elle l’entoure de sa couverture – et elle se pend à lui. Lui, stoïque, porte le lourd sac à dos, debout jusqu’à la nuit.

Nuit vague, brutale et vague. Il y a beaucoup de surprises en voyage. L’argent permet le plaisir. Le sel dans les plaies. Le sel des chips avec du sea salt et du vinaigre. Des maisons en contrebas. « Can I give you a high five ? » A woman’s place is everywhere. On leur propose d’être tellement heureux. He has a drinking problem. Des hommes seuls, des femmes seules, sur un banc. It’s more than just frivolity. Aller au hasard dans une ville inconnue. Sans terreur. Je comprends pas comment les acteurs américains peuvent tant s’amuser. Si les acteurs français pouvaient s’amuser le dixième de ça, ça vaudrait le coup de travailler avec eux. Have you ever heard of the power of positive thinking ? Mes yeux sont fatigués. Je n’arrive plus à voir le film. Mes lentilles collent. Il a taché sa chemise. C’est tellement bon d’être acteur. C’est c’qu’on voit. Dans des régions du monde encore inconnues du cinéma. Mais, quand même, que les moyens sont lourds – comparé aux séries – The Office… Life is not infinite. Le cinéma, « c’est mieux » parce que ça met les acteurs en plus gros, that’s all. The Idiocy of Today. Le cinéma, c’est juste voir en grand. Mais voir en grand, c’est triste. (Et c’est moche.) (Ça gâche la vue.)
Small Mouse Big Dreams. Le rapport réalité / cinéma à Los Angeles.

Et les gens payent pour voir Brad Pitt et George Clooney faire des grimaces et prendre des positions disgracieuses (faire les ploucs, en somme)…






Somebody warns you

Life in the barrio is tough but lively. Brightly colored murals adorn many facades, but behind the color, life can be pretty grim.

Les yeux sont des organes génitaux.
Les salariés du voisin.






Hurricane Ike Not as Destructive as Feared.






Je suis dans un café. Il me reste quelques heures. Dimanche matin. Specially in Sleep. What’s dream and what’s reality…
And the water is moving that much.
Il suffisait d’attendre : le soleil revient. Nous n’avons pas de saisons, ici.
I was actually trained in many ways to be a writer by my parents and it’s an odd feeling I have – I feel now, yeah.

Verbal dexterity and skill.

« Reinterest myself in myself », says Will Self.

How hard do you work on your sentences ?
– Sometimes a great deal, sometimes not at all.
Are you’re looking for anything recondite or unusual ?
– I try not to analyse it.






The drive towards celebrity.

Uncook the meaning.






Dimanche 14 septembre 2008.

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Los Angeles