Friday, November 21, 2014

« l’art de suggérer ce qu’il y a à la fois d’anodin et de grave dans la frivolité, la superficialité, bref la substance de toute vie : ça devient profond à force d’être superficiel. »

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S'il est encore temps, pour le dossier de presse, vous pouvez mettre cette phrase (en exergue) : 
« J'aurais aimé appeler ce spectacle : Les Economies de l'Imaginaire. » 
YNG
(Sinon tant pis.)
Merci, 
YNG

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D omination des esclaves


« Les esclaves aujourd’hui, nous dit-il, sont au pouvoir et égalisent tout. »

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Q ue le savoir soit un leurre


« Je crois que le savoir est un leurre qui nous a été légué par les théologiens. »

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D ialogue entre un pratiquant et un non pratiquant


— Bon, mon Yvno, tu vas voir la Gogotte et tu ne viens pas voir mes petites saletés ! On joue Les Cahiers du Connemara à la Loge, ce soir pour la dernière fois. Et j'en tremble d'avance, mais je pense que ça pourrait t'intéresser. C'est à 19h, et à ça dure 55 minutes. Si tu veux découvrir ma vie d'hétéro catho branleur, c'est  pas mal ! Dis-moi si tu veux une invite ! Bises, cher nonce apostolique
— Mais tu joues bientôt aussi au Rond-Point, non ?
— Je joue en ce moment au Rond-Point ! Mais, pour ça, tu as encore le temps. Non, le spectacle de ce soir, ça s'appelle Les Cahiers du Connemara et c'est une lecture de fragments de journal intime mêlée à des chansons de Sardou...
— Oh, génial ! Mais, tu sais, je suis très malade. C'est d'ailleurs (donc) le moment de gagner une place au paradis en couchant avec moi comme saint Julien l'Hospitalier l'a fait avec le lépreux... Tu mettras du Sardou à plein tube si ça t'aide...  Qu'est- ce qu'il a fait de bien saint Laurent ? Suis-bête ! Qu'est-ce qu'il a fait de bien Saint Laurent ! C'est tout moi, ça ! Et j'y repense justement parce qu'ils viennent de m'appeler pour leurs soldes privées...  Mon Dieu, délivrez-moi de la tentation !
— Il s'est fait rôtir sur un grill… mais que ça ne t'inspire pas ! Pour le reste, je suis un peu sec sur sa bio.
— Viens me pomper le dard ! je vais te l'apprendre, moi, ta bio...
— T'es pire que tout ! Démon ! Saint Antoine, à côté, c'était un parcours de santé !
— Lol. T'es si beau gosse, aussi...
— Je dois quitter l'ordi pour rejoindre une amie, sorry, mais on se croise à la Loge ou au Rond-Point, hein ? Dans la dignité et l'élégance requises par nos fonctions ! Bien des bises, cher ami
— Pense à ma proposition. Comme je suis malade, c'est encore plus de bonté que Dieu te demande à travers moi...
— Allez, je trace, sorry pour l'eau bénite, mais je prie pour toi !
— C'est toujours ça de pris !
Conclusion : Avec les cathos, on arrive toujours — au moins — à un petit qqch, une piécette, une goutte d'eau... (Mais ma soif est inextinguible…)

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T he Waste Land


« Unreal City,
Under the brown fog of a winter dawn,      
A crowd flowed over London Bridge, so many,
I had not thought death had undone so many,
Sighs, short and infrequent, were exhaled,      
And each man fixed his eyes before his feet.
Flowed up the hill and down King William Street,      
To where Saint Mary Woolnoth kept the hours      
With a dead sound on the final stroke of nine.      
There I saw one I knew, and stopped him, crying “Stetson!      
You who were with me in the ships at Mylae!
That corpse you planted last year in your garden,      
Has it begun to sprout? Will it bloom this year?      
Or has the sudden frost disturbed its bed?      
Oh keep the Dog far hence, that’s friend to men,      
Or with his nails he’ll dig it up again!
You! hypocrite lecteur! — mon semblable, — mon frère!” »