Friday, January 22, 2021

« Ces moments sont beaux parce qu’ils sont libres. »

« Ayez toujours et encore le courage de vous dire que rien ne s’est passer avant et qu’il ne se passe rien après. »

« Tout, toujours dans l’instant. »

« Inventer la scène à nouveau. »

Labels:

L es Cocos et les cathos


Cher Yvno,

Depuis que nous nous sommes quittés, mille vies m’ont encore été offertes… Dans mon train retour, après ces danses, cette redécouverte de l'humain, de la foule au milieu de cet hiver de monde ; j’ai souhaité — moi aussi — remettre les corps en mouvement.

J’ai écrit une tribune sur l’état lycéen, un état des lieux pour un soulèvement général, adressé à mon ami Blanquer. Après avoir essuyé un refus de Libé, voilà que Mediapart publiait. En deux jours je recevais messages et réactions innombrables, par centaines. Lycéens en révolte, influenceurs Instagram en quête de cliques, partis politiques, maires, députés… Les cocos ont essayé de me racheter, puis les cathos aussi. EMULATION ! Alors que depuis six mois, professeurs et parents écrivent, paniquent et se plaignent ; hier soir, Blanquer annonçait l’annulation des épreuves du baccalauréat !

Je vous raconterai tout cela plus en détails, mais l’histoire est amusante. Devenir un contestataire politique quand on veut simplement combler l’attente du train (un type s’est jeté sous les rails à la sortie d’Angoulême).

https://blogs.mediapart.fr/zakary-bairi/blog/180121/ouvrez-les-fenetres-aerez-la-salle

Je dis « je vous raconterai » car je viens à l’instant de prendre des billets pour le dernier week-end dansé. Pourvu que rien ne nous arrête d’ici là ! Je ne sais où je dormirai, je ne sais même SI je dormirais, mais je serai là le week-end prochain.

Il me tarde, j’espère que tout va bien et que tout couvert de feu que vous êtes, rien ne vous empêche de vivre toutes ces vies, de peupler toutes ces morts et tous ces silences...

Je vous dis à très vite, je vous embrasse.

Zakary 




Comme vous écrivez bien, chaton !

Avec vous on ira loin, c’est bien de vous avoir comme ami… (comme on dit qu’il vaut mieux vous avoir comme ami…)

C’est curieux que « Libé » ne l’ait pas pris, ce texte. Cela dit, ça me rappelle que Duras avait écrit un texte sur une pièce mise en scène par Régy dans laquelle je jouais — elle avait adoré ce spectacle et elle avait écrit un texte qu’elle voulait refiler à un journal, et, à mon grand étonnement, « Le Monde » et « Libé » l’avait refusé, ce texte (Duras mondialement célèbre, pas qu’à mes yeux d’enfants). Je me souviens qu’on était en voiture, la nuit, à essayer de faire passer ce texte, d’abord au « Monde » puis à « Libé » — et finalement « La Croix » l’avait pris —, je ne sais pas où cet article aurait fini (elle était endurante, Duras) si les refus avaient continué, « Fripounet », « Topkapi »…

Il y a une satanée rumeur de confinement. Saleté de. 

Si on joue et que donc vous venez à Paris, vous pourrez dormir chez la fille de la coiffeuse, Fare. Selon la coiffeuse, il y aurait un dépannage possible, en tout cas…

J’ai moins de mille vies que vous, mais vous m’en donnez, 

YN

Labels:

 « Le metteur en scène, c’est une homme qui parle de la beauté »


Labels: