Wednesday, October 02, 2019

P our César


C’est normal que J B pense désormais à son salut. Il faut imaginer la masse d’avions qu’il a pris. Imaginer au kilo. C’est pas imaginable pour le commun des mortels. Il se définissait lui-même comme un « jet artiste ». Constamment dans les airs. Quand c’était chic. Et mode. Et snob. C’est normal qu’il commence enfin à s'en apercevoir, dans le miroir, quelques remords. Il en a pour combien d’années à rattraper son bilan carbone ? 10, 20, 30 ans ? peut-être une centaine d’années… Il appelle à boycotter les spectacles qui voyagent en  avion. On va commencer par boycotter les siens qui ont pollué la planète en long en large quand ça n’était pas encore pointé du doigt (mais déjà réel). C’est pour l’aider. A un moment, dans la vie, il faut penser à son salut : quelle image de soi laisserons-nous aux générations futures ? Tout artiste se pose, à un moment, cette question. Narcissisme qui, comme je le faisais remarquer au commencement de mon intervention d'il y a 15 jours à propos de Merce Cunningham n’a pas grand chose à voir avec la planète. Ou si ? [César a l'air de croire que oui.]

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